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Le livre dans tous ses etats
Librairies, une reprise timide de l'activité
Publié dans Le Midi Libre le 31 - 10 - 2007

Des librairies ferment, d'autres ouvrent. Signe d'une reprise de l'activité, même si elle reste timide. Le prix du livre y est certainement pour quelque chose.
Des librairies ferment, d'autres ouvrent. Signe d'une reprise de l'activité, même si elle reste timide. Le prix du livre y est certainement pour quelque chose.
Un auteur du XIXe siècle, et non des moindres, puisqu'il s'agit de Karl Marx lui-même, disait que "Pour un libraire, le livre est d'abord une marchandise". Il est effectif qu'un libraire achète et vend ; il est donc, incontestablement, un commerçant. Mais, au long de notre enquête, nous avons découvert que le libraire algérien est aussi, quelque part, un militant de la chose culturelle, en général, et de la promotion du livre, en particulier.
On déplorait, naguère, la transformation de librairies en pizzerias, on a pu constater le mouvement inverse ces dernières années même si quelques grandes librairies de la capitale sont devenues, récemment, magasins d'articles de sport, de chaussures ou de lingeries féminines. Il demeure qu'il s'ouvre plus de librairies qu'il ne s'en ferme.
"Mais attention, avertit M. Abderrahmane Ali-Bey, gérant de la librairie Tiers-Monde, "si les choses demeurent en l'état, beaucoup de librairies risquent de mettre la clé sous le paillasson dans quelques années."
Avant de décortiquer les causes de ce risque calamiteux dans un pays où la lecture doit être encouragée encore pendant longtemps, il faut parler de ce regain d'intérêt constatable pour tout ce qui concerne le livre.
Après la suppression de l'AGI (autorisation globale d'importation) en 1988 et l'insuffisance criante en quantité et en qualité de la production locale, les rayons des librairies faisaient peine à voir tant ils étaient quasiment vides, surtout entre 1990 et 1996.
La reprise s'amorce après ces dures années et se confirme depuis 1999, avec le redémarrage de l'importation et une amélioration de la production locale, au point que, maintenant, le livre fabriqué en Algérie n'a rien à envier, qualitativement parlant, au livre fait en pays développés.
Le coût du livre, variable selon
la provenance
En moyenne, le coût du livre imprimé en Algérie varie entre 400 et 500 DA. Et tout le monde semble y trouver son compte, puisque de l'auteur jusqu'au libraire, en passant par l'éditeur et le diffuseur, l'on n'a jamais entendu de contestation.
Il s'agit ici du prix du livre courant, roman ou essai, celui des encyclopédies et autres livres spécialisés pouvant atteindre des sommets inaccessibles à la majorité des bourses. Le livre étranger, lui, n'est carrément à la portée que d'une certaine élite puisqu'il faut multiplier par cent (dinars) son prix d'origine.
Une libraire, (Mlle Bouksani, libraire maison de la presse Alger) nous a également affirmé que le prix d'un livre importé est également tributaire de la taille de l'importateur. Ainsi, un livre de Yasmina Khadra, revient à 605 DA, lorsqu'il est ramené par un petit importateur, alors qu'un plus gros, bénéficiant de multiples rabais le ramène pour 535 DA. Il a même un avantage sur ce dernier en ce qui concerne le prix : le prix moyen du livre algérien oscille entre 400 et 500 DA, alors que le livre importé vaut en dinars son prix d'origine en euros multiplié par 100.
Ainsi, un livre de 15 euros, par exemple, revient au lecteur algérien à 1.500 DA.
Néanmoins, on peut constater, pour l'heure, que les rayonnages des librairies sont bien achalandés.
Cependant, cette opulence relative (par rapport aux années de disette) peut s'avérer éphémère, si, comme on l'explique dans les autres articles de cette enquête, l'Etat ne prend pas, dès à présent, certaines dispositions en vue d'ancrer l'amour du livre dans les mœurs algériennes.
Un auteur du XIXe siècle, et non des moindres, puisqu'il s'agit de Karl Marx lui-même, disait que "Pour un libraire, le livre est d'abord une marchandise". Il est effectif qu'un libraire achète et vend ; il est donc, incontestablement, un commerçant. Mais, au long de notre enquête, nous avons découvert que le libraire algérien est aussi, quelque part, un militant de la chose culturelle, en général, et de la promotion du livre, en particulier.
On déplorait, naguère, la transformation de librairies en pizzerias, on a pu constater le mouvement inverse ces dernières années même si quelques grandes librairies de la capitale sont devenues, récemment, magasins d'articles de sport, de chaussures ou de lingeries féminines. Il demeure qu'il s'ouvre plus de librairies qu'il ne s'en ferme.
"Mais attention, avertit M. Abderrahmane Ali-Bey, gérant de la librairie Tiers-Monde, "si les choses demeurent en l'état, beaucoup de librairies risquent de mettre la clé sous le paillasson dans quelques années."
Avant de décortiquer les causes de ce risque calamiteux dans un pays où la lecture doit être encouragée encore pendant longtemps, il faut parler de ce regain d'intérêt constatable pour tout ce qui concerne le livre.
Après la suppression de l'AGI (autorisation globale d'importation) en 1988 et l'insuffisance criante en quantité et en qualité de la production locale, les rayons des librairies faisaient peine à voir tant ils étaient quasiment vides, surtout entre 1990 et 1996.
La reprise s'amorce après ces dures années et se confirme depuis 1999, avec le redémarrage de l'importation et une amélioration de la production locale, au point que, maintenant, le livre fabriqué en Algérie n'a rien à envier, qualitativement parlant, au livre fait en pays développés.
Le coût du livre, variable selon
la provenance
En moyenne, le coût du livre imprimé en Algérie varie entre 400 et 500 DA. Et tout le monde semble y trouver son compte, puisque de l'auteur jusqu'au libraire, en passant par l'éditeur et le diffuseur, l'on n'a jamais entendu de contestation.
Il s'agit ici du prix du livre courant, roman ou essai, celui des encyclopédies et autres livres spécialisés pouvant atteindre des sommets inaccessibles à la majorité des bourses. Le livre étranger, lui, n'est carrément à la portée que d'une certaine élite puisqu'il faut multiplier par cent (dinars) son prix d'origine.
Une libraire, (Mlle Bouksani, libraire maison de la presse Alger) nous a également affirmé que le prix d'un livre importé est également tributaire de la taille de l'importateur. Ainsi, un livre de Yasmina Khadra, revient à 605 DA, lorsqu'il est ramené par un petit importateur, alors qu'un plus gros, bénéficiant de multiples rabais le ramène pour 535 DA. Il a même un avantage sur ce dernier en ce qui concerne le prix : le prix moyen du livre algérien oscille entre 400 et 500 DA, alors que le livre importé vaut en dinars son prix d'origine en euros multiplié par 100.
Ainsi, un livre de 15 euros, par exemple, revient au lecteur algérien à 1.500 DA.
Néanmoins, on peut constater, pour l'heure, que les rayonnages des librairies sont bien achalandés.
Cependant, cette opulence relative (par rapport aux années de disette) peut s'avérer éphémère, si, comme on l'explique dans les autres articles de cette enquête, l'Etat ne prend pas, dès à présent, certaines dispositions en vue d'ancrer l'amour du livre dans les mœurs algériennes.


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