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Etes-vous dépendant du travail ?
Publié dans Le Midi Libre le 17 - 02 - 2008

Au bureau, vous restez longtemps figé devant l'ordinateur ne comptant plus les heures écoulées. En week-end, vous emportez toujours avec vous un ou deux dossiers à la maison. Votre téléphone ne cesse de sonner, c'est encore et toujours du boulot. Votre épouse en a ras-le-bol et vous fais la moue. Bref, vous ne parvenez jamais à vous ‘'déconnecter'' du boulot. Et si vous étiez peut-être accro au travail ? Vous vous êtes vous déjà posé cette question.
Amine travaille plus de soixante-douze heures par semaine et continue à prendre de nouveaux engagements. Farid emporte tous les jeudis du boulot à sa maison pour le week-end. "Il n'y a pas que les dépendances à la nourriture, à l'alcool ou bien à l'argent", explique Pascal Senk, auteur du livre "Se libérer des dépendances". En effet, il existe aussi les addictions à un comportement. On s'aperçoit aujourd'hui que diverses activités sont susceptibles de figurer au tableau : le travail en fait partie au même titre que le jeu par exemple. Ces addictions, terme anglais signifiant "esclave de", se manifestent sous diverses formes mais qualifient toujours des conduites dites pathologiques. Or, de plus en plus de personnes semblent touchées par ce mal des temps modernes.
Les toxicos du boulot !
Souvent, ces dopés au travail adoptent des comportements similaires. En premier lieu, leur nature anxieuse les pousse à agir sur un mode obsessionnel : ils ne pensent qu'à ça ! "Nombreux sont les work-addicts qui déroulent leur journée une fois dans leur lit et planifient la suivante sous la douche", précise Pascale Senk. La dépendance au travail, tout comme les autres addictions, s'accompagne également d'une hâte compulsive. Ils ne peuvent plus s'arrêter. Ils bossent le week-end, les vacances les ennuient... Un phénomène qui s'accompagne d'accoutumance. Pour les "accros", le toujours plus est en effet une loi, érigée en mode de vie.
La dépendance : une difficulté relationnelle
"Tous les soirs, j'avais la hantise de rentrer chez moi" avoue Mina pour expliquer son activisme forcené. Se plonger corps et âme dans son travail cache souvent une difficulté relationnelle avec l'entourage et avec soi-même. Les psychologues sont d'accord : "La dépendance souligne la plupart du temps qu'on ne sait pas exister face au monde et indique un grand désarroi". Cette anxiété est justement le syndrome commun à tous ceux qui ont des comportements addictifs. "Ils ont peur de ce qu'ils ressentent. Ils ont donc tendance à fuir", ajoute Pascale Senk. Plus vulnérables au stress que les autres, ils subissent en effet de fortes tensions internes. Le travail, comme la drogue pour d'autres, les soulage alors temporairement.
C'est dès la petite enfance que se trouve l'origine des conduites addictives. Par exemple, une mère qui s'est montré trop présente ou au contraire absente. Mais c'est à l'adolescence, que le trouble se révèle. Les premières prises de drogue ou un goût immodéré pour les études peuvent en être les premiers symptômes.
Modifier son
comportement
La plupart du temps, les accros au travail nient être dépendants. D'après eux, ils sont adaptés à une société qui nécessite ce comportement. Sous prétexte de précarité, cette addiction trouve son entière justification. Toutefois, il est indispensable de regarder la réalité en face. Les conséquences négatives du comportement addictif pèsent plus lourd que les bénéfices qu'on en tire.
Pour en finir avec cette dépendance, il s'agit d'abord d'accepter d'avoir besoin d'aide, puis de modifier sa conduite. C'est le terrain d'action des thérapies comportementales. Schématiquement, elles proposent d'apprendre à résister à la compulsion en trouvant des attitudes compatibles avec une vie "normale" : programmer des vacances et les prendre, laissez tomber le signal d'appel, le jeudi soir (bouclé ou pas) partir avant 5 heures… Par ailleurs, les thérapies de groupe fonctionnent bien également. La confrontation des participants permet des prises de conscience. A partir de là, de nouveaux comportements peuvent s'établir. Il n'est jamais trop tard pour commencer. S'il est 21 heures et que vous êtes encore au boulot, il est temps de fermer votre ordinateur…
Au bureau, vous restez longtemps figé devant l'ordinateur ne comptant plus les heures écoulées. En week-end, vous emportez toujours avec vous un ou deux dossiers à la maison. Votre téléphone ne cesse de sonner, c'est encore et toujours du boulot. Votre épouse en a ras-le-bol et vous fais la moue. Bref, vous ne parvenez jamais à vous ‘'déconnecter'' du boulot. Et si vous étiez peut-être accro au travail ? Vous vous êtes vous déjà posé cette question.
Amine travaille plus de soixante-douze heures par semaine et continue à prendre de nouveaux engagements. Farid emporte tous les jeudis du boulot à sa maison pour le week-end. "Il n'y a pas que les dépendances à la nourriture, à l'alcool ou bien à l'argent", explique Pascal Senk, auteur du livre "Se libérer des dépendances". En effet, il existe aussi les addictions à un comportement. On s'aperçoit aujourd'hui que diverses activités sont susceptibles de figurer au tableau : le travail en fait partie au même titre que le jeu par exemple. Ces addictions, terme anglais signifiant "esclave de", se manifestent sous diverses formes mais qualifient toujours des conduites dites pathologiques. Or, de plus en plus de personnes semblent touchées par ce mal des temps modernes.
Les toxicos du boulot !
Souvent, ces dopés au travail adoptent des comportements similaires. En premier lieu, leur nature anxieuse les pousse à agir sur un mode obsessionnel : ils ne pensent qu'à ça ! "Nombreux sont les work-addicts qui déroulent leur journée une fois dans leur lit et planifient la suivante sous la douche", précise Pascale Senk. La dépendance au travail, tout comme les autres addictions, s'accompagne également d'une hâte compulsive. Ils ne peuvent plus s'arrêter. Ils bossent le week-end, les vacances les ennuient... Un phénomène qui s'accompagne d'accoutumance. Pour les "accros", le toujours plus est en effet une loi, érigée en mode de vie.
La dépendance : une difficulté relationnelle
"Tous les soirs, j'avais la hantise de rentrer chez moi" avoue Mina pour expliquer son activisme forcené. Se plonger corps et âme dans son travail cache souvent une difficulté relationnelle avec l'entourage et avec soi-même. Les psychologues sont d'accord : "La dépendance souligne la plupart du temps qu'on ne sait pas exister face au monde et indique un grand désarroi". Cette anxiété est justement le syndrome commun à tous ceux qui ont des comportements addictifs. "Ils ont peur de ce qu'ils ressentent. Ils ont donc tendance à fuir", ajoute Pascale Senk. Plus vulnérables au stress que les autres, ils subissent en effet de fortes tensions internes. Le travail, comme la drogue pour d'autres, les soulage alors temporairement.
C'est dès la petite enfance que se trouve l'origine des conduites addictives. Par exemple, une mère qui s'est montré trop présente ou au contraire absente. Mais c'est à l'adolescence, que le trouble se révèle. Les premières prises de drogue ou un goût immodéré pour les études peuvent en être les premiers symptômes.
Modifier son
comportement
La plupart du temps, les accros au travail nient être dépendants. D'après eux, ils sont adaptés à une société qui nécessite ce comportement. Sous prétexte de précarité, cette addiction trouve son entière justification. Toutefois, il est indispensable de regarder la réalité en face. Les conséquences négatives du comportement addictif pèsent plus lourd que les bénéfices qu'on en tire.
Pour en finir avec cette dépendance, il s'agit d'abord d'accepter d'avoir besoin d'aide, puis de modifier sa conduite. C'est le terrain d'action des thérapies comportementales. Schématiquement, elles proposent d'apprendre à résister à la compulsion en trouvant des attitudes compatibles avec une vie "normale" : programmer des vacances et les prendre, laissez tomber le signal d'appel, le jeudi soir (bouclé ou pas) partir avant 5 heures… Par ailleurs, les thérapies de groupe fonctionnent bien également. La confrontation des participants permet des prises de conscience. A partir de là, de nouveaux comportements peuvent s'établir. Il n'est jamais trop tard pour commencer. S'il est 21 heures et que vous êtes encore au boulot, il est temps de fermer votre ordinateur…


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