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Pervez Musharraf dresse les lignes rouges
Après sa défaite aux législatives de lundi passé
Publié dans Le Midi Libre le 21 - 02 - 2008

Cette attentisme forcé par les chiffres et la désaffection populaire à son endroit n'empêchent pas toutefois le Président Musharraf de lancer, par le biais de communiqués ou de prises de position publiques, ses premiers avertissements à l'endroit de l'opposition victorieuse
Cette attentisme forcé par les chiffres et la désaffection populaire à son endroit n'empêchent pas toutefois le Président Musharraf de lancer, par le biais de communiqués ou de prises de position publiques, ses premiers avertissements à l'endroit de l'opposition victorieuse
La prochaine coalition gouvernementale sera, selon toute vraisemblance, constituée par le Parti du peuple pakistanais et la Ligue musulmane de Nawaz Sharif. Premier constat de taille : alors que Sharif exige le départ de Musharraf qu'il considère comme un dictateur, le PPP de l'ex-premier ministre assassinée, Benazir Bhutto, préfère jouer la carte d'une certaine modération. Influence américaine oblige…Encore complètement sous le choc des résultats des législatives de lundi passé, la Ligue musulmane du Pakistan, (aile fidèle au président Musharraf, en opposition à celle dirigée par Nawaz Sharif NDLR), est dans l'attente des négociations entamées par les leaders du Parti du peuple pakistanais et ceux de la Ligue musulmane du Pakistan. Cette attentisme forcé par les chiffres et la désaffection populaire à son endroit n'empêchent pas toutefois le président Musharraf de lancer, par le biais de communiqués ou de prises de position publiques, ses premiers avertissements à l'endroit de l'opposition victorieuse et symbolisée, faut-il le rappeler, par deux ex-premiers ministres ayant été tous deux victimes de la politique du président. C'est dire qu'un air de revanche à prendre est indéniable autant pour ce qui concerne le PPP que la Ligue musulmane-aile Sharif. D'ores et déjà, et malgré sa volonté d'arriver à s'entendre pour un gouvernement d'union nationale avec la Ligue musulmane, le PPP prend la peine, par la voix de ses principaux leaders, dont le veuf de Benazir Bhutto, de prévenir que : "Le parti œuvrera dans l'intérêt du pays avec toutes les forces démocratiques en présence." Figure de style à l'adresse du président Musharraf dont le PPP, contrairement à la Ligue musulmane, ne demande pas obligatoirement la démission. Réagissant à la radicalité de Nawaz Sharif, évincé du pouvoir par lui-même lors de son coup d'Etat de 1999, Musharraf explique que : "Nous mettons l'accent sur la nécessité de former une coalition harmonieuse dans l'intérêt d'une gouvernance, d'un développement et d'un progrés dans la paix au Pakistan." Par ailleurs le président pakistanais a déjà exclu toute éventualité d'une démission de sa part en cas de désaccord majeur entre lui-même et la nouvelle coalition. Ce qui augure, dans l'hypothèse où Nawaz Sharif maintienne son radicalisme, d'un bras de fer aux conséquences encore imprévisibles mais qui ont déjà fait réagir les Américains qui estimaient hier que : "Nous souhaitons un maintien de Musharraf ainsi que la poursuite d'un partenariat encore plus étroit dans le cadre de la lutte internationale contre le terrorisme. " On sait que le PPP a déjà annoncé son intention de poursuivre cette guerre de manière encore plus résolue, c'est-à-dire, hors les arrangements passés par le président Musharraf et certains groupes islamiques concernant notamment le cas des fameuses madrasas considérées comme le vivier formateur et de talibans et de militants islamistes radicaux et implantées essentiellement le long de la frontière avec l'Afghanistan, en pays pachtoun. On sait aussi que de par les dispositions constitutionnelles en vigueur, ce sera la nouvelle coalition au pouvoir qui désignera le futur premier ministre qui devra pourtant au préalable passer avec succès le vote de confiance impératif pour son installation effective. On sait aussi que le président pakistanais dispose d'importants leviers de blocage tel par exemple son pouvoir de prononcer la dissolution du Parlement ou la nécessité pour l'opposition de disposer d'une majorité des deux- tiers au niveau de l'Assemblée nationale et du Sénat pour pouvoir exiger le départ du président. Mais, malgré toutes ces hypothèses et possibilités actuelles, les observateurs restent unanimes à estimer que, conformément à son histoire postindépendance, le Pakistan reste et restera dirigé par un président qui saura garder le soutien de l'Armée et des services de renseignement. Raison pour laquelle les Américains mettent, avant toute autre chose, l'accent sur la lutte antiterroriste.
La prochaine coalition gouvernementale sera, selon toute vraisemblance, constituée par le Parti du peuple pakistanais et la Ligue musulmane de Nawaz Sharif. Premier constat de taille : alors que Sharif exige le départ de Musharraf qu'il considère comme un dictateur, le PPP de l'ex-premier ministre assassinée, Benazir Bhutto, préfère jouer la carte d'une certaine modération. Influence américaine oblige…Encore complètement sous le choc des résultats des législatives de lundi passé, la Ligue musulmane du Pakistan, (aile fidèle au président Musharraf, en opposition à celle dirigée par Nawaz Sharif NDLR), est dans l'attente des négociations entamées par les leaders du Parti du peuple pakistanais et ceux de la Ligue musulmane du Pakistan. Cette attentisme forcé par les chiffres et la désaffection populaire à son endroit n'empêchent pas toutefois le président Musharraf de lancer, par le biais de communiqués ou de prises de position publiques, ses premiers avertissements à l'endroit de l'opposition victorieuse et symbolisée, faut-il le rappeler, par deux ex-premiers ministres ayant été tous deux victimes de la politique du président. C'est dire qu'un air de revanche à prendre est indéniable autant pour ce qui concerne le PPP que la Ligue musulmane-aile Sharif. D'ores et déjà, et malgré sa volonté d'arriver à s'entendre pour un gouvernement d'union nationale avec la Ligue musulmane, le PPP prend la peine, par la voix de ses principaux leaders, dont le veuf de Benazir Bhutto, de prévenir que : "Le parti œuvrera dans l'intérêt du pays avec toutes les forces démocratiques en présence." Figure de style à l'adresse du président Musharraf dont le PPP, contrairement à la Ligue musulmane, ne demande pas obligatoirement la démission. Réagissant à la radicalité de Nawaz Sharif, évincé du pouvoir par lui-même lors de son coup d'Etat de 1999, Musharraf explique que : "Nous mettons l'accent sur la nécessité de former une coalition harmonieuse dans l'intérêt d'une gouvernance, d'un développement et d'un progrés dans la paix au Pakistan." Par ailleurs le président pakistanais a déjà exclu toute éventualité d'une démission de sa part en cas de désaccord majeur entre lui-même et la nouvelle coalition. Ce qui augure, dans l'hypothèse où Nawaz Sharif maintienne son radicalisme, d'un bras de fer aux conséquences encore imprévisibles mais qui ont déjà fait réagir les Américains qui estimaient hier que : "Nous souhaitons un maintien de Musharraf ainsi que la poursuite d'un partenariat encore plus étroit dans le cadre de la lutte internationale contre le terrorisme. " On sait que le PPP a déjà annoncé son intention de poursuivre cette guerre de manière encore plus résolue, c'est-à-dire, hors les arrangements passés par le président Musharraf et certains groupes islamiques concernant notamment le cas des fameuses madrasas considérées comme le vivier formateur et de talibans et de militants islamistes radicaux et implantées essentiellement le long de la frontière avec l'Afghanistan, en pays pachtoun. On sait aussi que de par les dispositions constitutionnelles en vigueur, ce sera la nouvelle coalition au pouvoir qui désignera le futur premier ministre qui devra pourtant au préalable passer avec succès le vote de confiance impératif pour son installation effective. On sait aussi que le président pakistanais dispose d'importants leviers de blocage tel par exemple son pouvoir de prononcer la dissolution du Parlement ou la nécessité pour l'opposition de disposer d'une majorité des deux- tiers au niveau de l'Assemblée nationale et du Sénat pour pouvoir exiger le départ du président. Mais, malgré toutes ces hypothèses et possibilités actuelles, les observateurs restent unanimes à estimer que, conformément à son histoire postindépendance, le Pakistan reste et restera dirigé par un président qui saura garder le soutien de l'Armée et des services de renseignement. Raison pour laquelle les Américains mettent, avant toute autre chose, l'accent sur la lutte antiterroriste.


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