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La folie des messages instantanés gagne l'Algérie
Les jeunes entre les griffes de MSN
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 06 - 2008

C'est un groupe de jeunes filles rencontrées dans un cybercafé à Alger. Il est 14h 30, elles viennent de terminer leur dernier cours, et se dirigent droit vers le cybercafé sis à la rue Amirouche. Elles semblent être des habituées des lieux.
C'est un groupe de jeunes filles rencontrées dans un cybercafé à Alger. Il est 14h 30, elles viennent de terminer leur dernier cours, et se dirigent droit vers le cybercafé sis à la rue Amirouche. Elles semblent être des habituées des lieux.
A leur entrée, l'informaticien les salue et propose, à chacune, un poste bien situé. Première fenêtre ouverte, premier lien téléchargé, amitié.fr, un site de rencontre en ligne. Deuxième étape, ouvrir le site hotmail.com, taper son pseudonyme, son mot de passe, et pénétrer dans sa boite électronique qui signale aussitôt l'arrivée des premiers messages instantanés. Sur l'écran de chacun défile déjà une liste de contacts qui ne cherchent qu'une seule chose, pouvoir arracher l'adresse Hotmail live pour pouvoir discuter aisément via MSN. Le choix est vite fait. Quelques messages jugés plus attrayants, chacune des jeunes filles choisi son correspondant, lui transmet son adresse MSN et attend l'arrivée des premiers messages.
Werda, l'une des trois jeunes filles affirme trouver en MSN un meilleur moyen de communication rapide, efficace et anonyme.
«A travers MSN, on peut non seulement pallier un vide social, mais aussi s'inventer tout un monde, une nouvelle identité, de nouveaux repères et un nouveau contexte. Pour moi, MSN me permet de communiquer en toute facilité sans trop me soucier notamment du prix dépensé, car les tarifs de connexion sont vraiment symboliques. Je paye 35 DA l'heure, dans ce cybercafé situé juste à coté de ma faculté», déclare Werda.
Ses copines soutiennent ses dires et viennent ajouter que MSN est meilleur que le téléphone, car nettement moins coûteux, il offre des options plus sophistiquées comme la Webcam et les communications audio.
Fares, quant à lui affirme adorer aller sur MSN pour rencontrer ses amis, dit-il. Il se qualifie comme étant un garçon timide qui n'arrive pas à entretenir des relations sociales sereines.
«J'adore aller sur MSN Messenger pour plaisanter, parler de tout et de rien. Ce qui ne m'empêche pas d'avoir aussi des discussions sérieuses. Il n'y a pas que le texte qui compte, chaque nouvelle version nous permet d'accessoiriser un peu plus nos messages. On les accompagne souvent d'émoticônes" [symboles ou dessins] différents: une petite tête rougissante, une autre souriante, un cœur… C'est fou tout ce qu'on peut faire sur son ordinateur s'échanger nos musiques préférées, plancher sur nos devoirs aussi… Et quand quelqu'un est malade, on lui transmet les cours scannés. C'est super pratique», confie Fares.
De l'avis de Walid, informaticien, en quelques années, les nouvelles technologies ont envahi le quotidien des ados fous de messageries instantanées et autres. «La majorité, pour ne pas dire la totalité des ados qui arrivent au cybercafé, se connectent sitôt à MSN, un outil qui leur permet de contacter plus facilement leur connaissances et d'étoffer leur réseau d'amis. Ils passent des heures à discuter via le net.», ajoute-t-il.
Pour ce qui est des facteurs qui expliquent un tel engouement des jeunes aux discussions via MSN, Mme Ferhat, psychologue clinicienne, évoque la faciliter du contact. «Internet facilite et déculpe les échanges entre personnes des quatre coins du monde. Il remédie à la solitude du jeune, pallie sa timidité. Aujourd'hui, les jeunes souffrent d'un déficit de communication, se sentent incompris et cherchent alors à se créer un monde à part où ils pourraient se sentir compris. A travers le MSN et le net, une nouvelle notion importante s'impose, celle de l'identité virtuelle. Quand on se crée une identité virtuelle tout est possible. On se libère aussi de tous ses complexes, de ses craintes et du poids des tabous», atteste Mme Ferhat.
Actuellement, tous les jeunes ont accès à MSN, mêmes ceux qui n'ont pas d'ordinateurs chez eux à la maison ont la chance d'aller au cybercafé, notamment avec la réduction des tarifs qu'observent ces lieux actuellement.
Selon un sociologue, cette nouvelle culture de contacts fait partie des nouveaux codes de la planète ado. «Enfermés dans leur bulle, avec leurs propres codes et langages, les ados se serviraient des nouvelles technologies pour se démarquer du monde des adultes, lutter contre le jeunisme ambiant. Forcément, les innovations technologiques ont bouleversé les habitudes quotidiennes des ados. Le fléchissement d'intérêt pour le petit écran fait partie des changements les plus notables», déclare Mme S. A, sociologue.
Un autre aspect de ce phénomène est l'inquiétude des parents qui, à force de voir leurs enfants taper sur leurs claviers des heures durant, craindraient un éventuel risque de désocialisation et d'isolement. Pour le psychiatre français Serge Tisseron, avec le décloisonnement des univers amicaux et domestiques, les jeunes auraient tendance à se confier plus à leurs copains sur le Net qu'à leur famille. C'est là le risque réel, car même si les copains sont plus présents virtuellement au sein du foyer, les parents ne doivent pas abandonner leur rôle de référent.
Face à cette cyberrévolution, le monde virtuel prend de plus en plus de place dans la vie de la population juvénile en Algérie. Tendance excessive qui a autant d'aspects positifs que négatifs. Aujourd'hui, la question qui s'impose : le monde virtuel est-il en passe de prendre le devant sur le monde réel ? Si oui, quels seraient les risques potentiels et réels que le jeune encourt ?
A leur entrée, l'informaticien les salue et propose, à chacune, un poste bien situé. Première fenêtre ouverte, premier lien téléchargé, amitié.fr, un site de rencontre en ligne. Deuxième étape, ouvrir le site hotmail.com, taper son pseudonyme, son mot de passe, et pénétrer dans sa boite électronique qui signale aussitôt l'arrivée des premiers messages instantanés. Sur l'écran de chacun défile déjà une liste de contacts qui ne cherchent qu'une seule chose, pouvoir arracher l'adresse Hotmail live pour pouvoir discuter aisément via MSN. Le choix est vite fait. Quelques messages jugés plus attrayants, chacune des jeunes filles choisi son correspondant, lui transmet son adresse MSN et attend l'arrivée des premiers messages.
Werda, l'une des trois jeunes filles affirme trouver en MSN un meilleur moyen de communication rapide, efficace et anonyme.
«A travers MSN, on peut non seulement pallier un vide social, mais aussi s'inventer tout un monde, une nouvelle identité, de nouveaux repères et un nouveau contexte. Pour moi, MSN me permet de communiquer en toute facilité sans trop me soucier notamment du prix dépensé, car les tarifs de connexion sont vraiment symboliques. Je paye 35 DA l'heure, dans ce cybercafé situé juste à coté de ma faculté», déclare Werda.
Ses copines soutiennent ses dires et viennent ajouter que MSN est meilleur que le téléphone, car nettement moins coûteux, il offre des options plus sophistiquées comme la Webcam et les communications audio.
Fares, quant à lui affirme adorer aller sur MSN pour rencontrer ses amis, dit-il. Il se qualifie comme étant un garçon timide qui n'arrive pas à entretenir des relations sociales sereines.
«J'adore aller sur MSN Messenger pour plaisanter, parler de tout et de rien. Ce qui ne m'empêche pas d'avoir aussi des discussions sérieuses. Il n'y a pas que le texte qui compte, chaque nouvelle version nous permet d'accessoiriser un peu plus nos messages. On les accompagne souvent d'émoticônes" [symboles ou dessins] différents: une petite tête rougissante, une autre souriante, un cœur… C'est fou tout ce qu'on peut faire sur son ordinateur s'échanger nos musiques préférées, plancher sur nos devoirs aussi… Et quand quelqu'un est malade, on lui transmet les cours scannés. C'est super pratique», confie Fares.
De l'avis de Walid, informaticien, en quelques années, les nouvelles technologies ont envahi le quotidien des ados fous de messageries instantanées et autres. «La majorité, pour ne pas dire la totalité des ados qui arrivent au cybercafé, se connectent sitôt à MSN, un outil qui leur permet de contacter plus facilement leur connaissances et d'étoffer leur réseau d'amis. Ils passent des heures à discuter via le net.», ajoute-t-il.
Pour ce qui est des facteurs qui expliquent un tel engouement des jeunes aux discussions via MSN, Mme Ferhat, psychologue clinicienne, évoque la faciliter du contact. «Internet facilite et déculpe les échanges entre personnes des quatre coins du monde. Il remédie à la solitude du jeune, pallie sa timidité. Aujourd'hui, les jeunes souffrent d'un déficit de communication, se sentent incompris et cherchent alors à se créer un monde à part où ils pourraient se sentir compris. A travers le MSN et le net, une nouvelle notion importante s'impose, celle de l'identité virtuelle. Quand on se crée une identité virtuelle tout est possible. On se libère aussi de tous ses complexes, de ses craintes et du poids des tabous», atteste Mme Ferhat.
Actuellement, tous les jeunes ont accès à MSN, mêmes ceux qui n'ont pas d'ordinateurs chez eux à la maison ont la chance d'aller au cybercafé, notamment avec la réduction des tarifs qu'observent ces lieux actuellement.
Selon un sociologue, cette nouvelle culture de contacts fait partie des nouveaux codes de la planète ado. «Enfermés dans leur bulle, avec leurs propres codes et langages, les ados se serviraient des nouvelles technologies pour se démarquer du monde des adultes, lutter contre le jeunisme ambiant. Forcément, les innovations technologiques ont bouleversé les habitudes quotidiennes des ados. Le fléchissement d'intérêt pour le petit écran fait partie des changements les plus notables», déclare Mme S. A, sociologue.
Un autre aspect de ce phénomène est l'inquiétude des parents qui, à force de voir leurs enfants taper sur leurs claviers des heures durant, craindraient un éventuel risque de désocialisation et d'isolement. Pour le psychiatre français Serge Tisseron, avec le décloisonnement des univers amicaux et domestiques, les jeunes auraient tendance à se confier plus à leurs copains sur le Net qu'à leur famille. C'est là le risque réel, car même si les copains sont plus présents virtuellement au sein du foyer, les parents ne doivent pas abandonner leur rôle de référent.
Face à cette cyberrévolution, le monde virtuel prend de plus en plus de place dans la vie de la population juvénile en Algérie. Tendance excessive qui a autant d'aspects positifs que négatifs. Aujourd'hui, la question qui s'impose : le monde virtuel est-il en passe de prendre le devant sur le monde réel ? Si oui, quels seraient les risques potentiels et réels que le jeune encourt ?


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