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«L'afflux des subsahariens vers l'Algérie ne va pas s'arrêter»
Mohammed Saïb Musette, chercheur et spécialiste des questions migratoires
Publié dans Le Midi Libre le 02 - 12 - 2008

Midi libre : En votre qualité de spécialiste des questions migratoires, comment qualifiez-vous le phénomène des subsahariens, qui affluent sans répit sur le sol Algérien ?
Mohammed Saïb Musette : D'abord, il est important de savoir que le phénomène de l'émigration clandestine s'inscrit dans un contexte mondial.
Ce phénomène ne concerne pas seulement,, les pays Africains ou Maghrébins, il touche, également, les pays asiatiques, Européens et Américains.
Aussi, dois-je dire que certains pays, à l'instar de l'Algérie, la Tunisie et le Maroc sont des pays qui constituent des foyers récepteurs d'immigrants clandestins et de transits. S'agissant des traitements adéquats et plausibles pour endiguer ce phénomène, je dirai qu'il faut une approche globale, réunissant tous les acteurs concernés. Un traitement isolé de la question sera sans effet. Preuve en est que plusieurs pays ont entamé et mis en place des mécanismes et des mesures pour stopper cette hémorragie, mais force est de constater que les émigrants clandestins continuent, aux prix de leurs vies, leur misérable aventure en quête d'une vie meilleure, sous d'autres cieux. Aujourd'hui ils sont, malheureusement, des centaines à affronter le désert et la mer dont l'espoir de rejoindre l'Europe ou l'Amérique. Tandis que d'autres croupissent dans des prisons et des centres de détention.
Qu'est-ce que vous appelez un traitement global ?
Comme je viens de le souligner, l'immigration clandestine s'inscrit dans un contexte mondial. Ceci implique, par conséquent, un traitement d'ordre global et non particulier ou isolé. Car, il convient aussi de dire que l'immigration clandestine est liée à des facteurs internes et externes. Autrement dit, il est impératif aux pays fournisseurs de migrants clandestins et ceux récepteurs de travailler et de chercher ensemble les solutions en mesure de venir à bout de ce phénomène. Au de-là de cette option, je ne vois pas d'autres solutions.
Justement, quels sont les facteurs internes et externes, favorisant l'immigration clandestine ?
Les facteurs internes et externes, favorisant l'immigration clandestine sont multiples et liés entre eux. Ils sont, entre autre, les problèmes socio-économiques, l'instabilité politique, les guerres internes dans certains pays, notamment, africains. Ce sont ces facteurs qui contribuent à élargir la plaie de l'immigration clandestine. Pour réussir une quelconque mesure pour éradiquer ce phénomène, il faut, en premier lieu, solutionner les problèmes suscités. Au lieu de dépenser des grosses sommes d'argent pour bâtir des murailles et des barrières contre les flux migratoires, je pense qu'il est plus important de bâtir une économie et de renforcer les postes d'emplois et créer des conditions décentes pour permettre aux gens de vivre dignement. Aussi, dois-je dire qu'au lieu que les pays Européens financent des projets et stratégies sécuritaires pour retenir les migrants clandestins, ils doivent mieux aider les pays sous-développés (fournisseurs d'immigrants) à sortir des crises et à lancer des investissements productifs et fructueux. Au lieu que les pays riches continuent à spolier les richesses des pays sous-développés et fermer leurs portes et à mettre des dispositifs sélectifs devant les migrants, je pense qu'il existe autre chose de mieux qui pourrait arrêter l'hémorragie de l'émigration clandestine. Car, un immigrant clandestin est d'abord un fataliste, quant il prend une décision de partir rien ne l'arrête. Pour lui, il n'y a pas 36 solutions pour s'offrir une vie décente : Quitter son pays en quête d'un environnement décent, bravant la mort, ou rester pour mourir à petit feu.
Quelle est la situation actuelle
de l'Algérie par rapport
à ce phénomène ?
D'abord, il faut savoir que l'Algérie est passé du stade de fournisseurs d'immigrants clandestins pour l'Europe à un pays de transit. Aujourd'hui, les immigrants clandestins, issus des pays subsahariens, considèrent le sol Algérien comme pont de transit pour rejoindre l'Europe. Ceci dit, les subsahariens ne viennent pas s'installer en Algérie. L'Algérie n'est pour eux qu'un passage vers l'autre rive de la méditerranée. Ceux qui sont là, ils le sont parceque ils n'ont pas trouvé un moyens leur permettant la traversée. Par ailleurs, l'afflux des subsahariens vers l'Algérie ne va pas s'arrêter tant que leurs pays respectifs vivent encore dans l'instabilité et le sous-développement.
Dans l'intérêt de l'Algérie, nos responsables doivent chercher une solution commune avec toutes les parties concernées. Sinon, dans le cas contraire, la situation s'aggravera encore. Les immigrants clandestins constituent une véritable danger car ils peuvent être exploités par des réseaux mafieux et autres, surtout quand on leur propose de les aider dans leur périple en échange de leurs services.
K. L. C.
Midi libre : En votre qualité de spécialiste des questions migratoires, comment qualifiez-vous le phénomène des subsahariens, qui affluent sans répit sur le sol Algérien ?
Mohammed Saïb Musette : D'abord, il est important de savoir que le phénomène de l'émigration clandestine s'inscrit dans un contexte mondial.
Ce phénomène ne concerne pas seulement,, les pays Africains ou Maghrébins, il touche, également, les pays asiatiques, Européens et Américains.
Aussi, dois-je dire que certains pays, à l'instar de l'Algérie, la Tunisie et le Maroc sont des pays qui constituent des foyers récepteurs d'immigrants clandestins et de transits. S'agissant des traitements adéquats et plausibles pour endiguer ce phénomène, je dirai qu'il faut une approche globale, réunissant tous les acteurs concernés. Un traitement isolé de la question sera sans effet. Preuve en est que plusieurs pays ont entamé et mis en place des mécanismes et des mesures pour stopper cette hémorragie, mais force est de constater que les émigrants clandestins continuent, aux prix de leurs vies, leur misérable aventure en quête d'une vie meilleure, sous d'autres cieux. Aujourd'hui ils sont, malheureusement, des centaines à affronter le désert et la mer dont l'espoir de rejoindre l'Europe ou l'Amérique. Tandis que d'autres croupissent dans des prisons et des centres de détention.
Qu'est-ce que vous appelez un traitement global ?
Comme je viens de le souligner, l'immigration clandestine s'inscrit dans un contexte mondial. Ceci implique, par conséquent, un traitement d'ordre global et non particulier ou isolé. Car, il convient aussi de dire que l'immigration clandestine est liée à des facteurs internes et externes. Autrement dit, il est impératif aux pays fournisseurs de migrants clandestins et ceux récepteurs de travailler et de chercher ensemble les solutions en mesure de venir à bout de ce phénomène. Au de-là de cette option, je ne vois pas d'autres solutions.
Justement, quels sont les facteurs internes et externes, favorisant l'immigration clandestine ?
Les facteurs internes et externes, favorisant l'immigration clandestine sont multiples et liés entre eux. Ils sont, entre autre, les problèmes socio-économiques, l'instabilité politique, les guerres internes dans certains pays, notamment, africains. Ce sont ces facteurs qui contribuent à élargir la plaie de l'immigration clandestine. Pour réussir une quelconque mesure pour éradiquer ce phénomène, il faut, en premier lieu, solutionner les problèmes suscités. Au lieu de dépenser des grosses sommes d'argent pour bâtir des murailles et des barrières contre les flux migratoires, je pense qu'il est plus important de bâtir une économie et de renforcer les postes d'emplois et créer des conditions décentes pour permettre aux gens de vivre dignement. Aussi, dois-je dire qu'au lieu que les pays Européens financent des projets et stratégies sécuritaires pour retenir les migrants clandestins, ils doivent mieux aider les pays sous-développés (fournisseurs d'immigrants) à sortir des crises et à lancer des investissements productifs et fructueux. Au lieu que les pays riches continuent à spolier les richesses des pays sous-développés et fermer leurs portes et à mettre des dispositifs sélectifs devant les migrants, je pense qu'il existe autre chose de mieux qui pourrait arrêter l'hémorragie de l'émigration clandestine. Car, un immigrant clandestin est d'abord un fataliste, quant il prend une décision de partir rien ne l'arrête. Pour lui, il n'y a pas 36 solutions pour s'offrir une vie décente : Quitter son pays en quête d'un environnement décent, bravant la mort, ou rester pour mourir à petit feu.
Quelle est la situation actuelle
de l'Algérie par rapport
à ce phénomène ?
D'abord, il faut savoir que l'Algérie est passé du stade de fournisseurs d'immigrants clandestins pour l'Europe à un pays de transit. Aujourd'hui, les immigrants clandestins, issus des pays subsahariens, considèrent le sol Algérien comme pont de transit pour rejoindre l'Europe. Ceci dit, les subsahariens ne viennent pas s'installer en Algérie. L'Algérie n'est pour eux qu'un passage vers l'autre rive de la méditerranée. Ceux qui sont là, ils le sont parceque ils n'ont pas trouvé un moyens leur permettant la traversée. Par ailleurs, l'afflux des subsahariens vers l'Algérie ne va pas s'arrêter tant que leurs pays respectifs vivent encore dans l'instabilité et le sous-développement.
Dans l'intérêt de l'Algérie, nos responsables doivent chercher une solution commune avec toutes les parties concernées. Sinon, dans le cas contraire, la situation s'aggravera encore. Les immigrants clandestins constituent une véritable danger car ils peuvent être exploités par des réseaux mafieux et autres, surtout quand on leur propose de les aider dans leur périple en échange de leurs services.
K. L. C.


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