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La capitale se ruralise
Prolifération des points de vente illégaux à quelques jours de l'aïd
Publié dans Le Midi Libre le 03 - 12 - 2008

La capitale se ruralise. Et pour cause, plusieurs propriétaires de magasins n'ont pas hésité à transformer leurs magasins, voire leur appartement en point de vente illégale où les moutons sont cédés à des prix loin d'être abordables. La vente anarchique du bétail devient de ce fait, pendant cette brève période de l'année, un phénomène ordinaire.
Cependant, il s'avère, de l'avis de nombreux observateurs avertis, que cet état de fait est plus que préjudiciable, d'une part pour les consommateurs, qui sont contraints de payer à prix fort des moutons qui peuvent s'avérer porteurs de maladies transmissibles à l'homme, faute de suivi médical, et de l'autre, nuisible à l'environnement, de par le manque d'hygiène et la prolifération de la saleté et des odeurs nauséabondes qui vous donne la nausée. En dépit de la réglementation sévère, des mises en garde permanentes des spécialistes, la capitale continue sa métamorphose rapide en une grande étable envahie par des maquignons animés par la soif du gain. Zoom
A quelques jours seulement de Aïd El-Adha, la fièvre du mouton grimpe petit à petit. Les citoyens algériens sortent à la recherche d'une meilleure occasion pour pouvoir répondre au rituel de cette fête religieuse qui se résume dans le sacrifice d'un mouton. Comme chaque année, les vendeurs sans scrupules ne se contente nt pas uniquement de la vente de leur bétail dans les points de vente légaux, mais exploitent appartement, magasins et autres surfaces pour centupler leur gain. Ainsi, que ce soit aux abords des routes et autoroutes, dans les parcs et jardins publics et même dans des magasins (transformés à l'occasion en vestibules), la vente du bétail attire les engraisseurs des Hauts-Plateaux en quête de gains substantiels.
Certains commerçants sans scrupule n'ont pas hésité, mettant à profit appartement, local ou garage, à transformer la capitale en zone rurale, portant par leur conduite préjudice à l'environnement. Pour preuve, plusieurs appartements et locaux de la capitale sont devenus depuis quelques temps des écuries de bétail. L'odeur seule vous guide illico vers ses endroits connus par les consommateurs.
Des appartements et des locaux convertis en étables
A titre illustrateur, le local, sis à la rue Hafaf Nafaa, à proximité du tribunal correctionnel Abane Ramdane et qui faisait office un mois avant l'aïd d'une agence immobilière, s'est transformé en un clin d'œil en une surface de vente de bétail amplement visitée. A l'extérieur, l'on est abasourdi par un tableau des plus ahurissants, celui d'une vingtaine de moutons entassés dans la petite salle exiguë qui servait autrefois de bureau.
Un autre exemple, celui du magasin de vente de céramique sis à Birkhadem qui s'est transformé en grande surface destinée au logement du cheptel très visité par les consommateurs qui déplorent le prix exorbitant des moutons. «J'ai fait le tour des points de vente légale ouvertes par l'APC, mais les prix son inabordables. Enfin, j'ai trouvé ici mon compte, car après marchandage, le maquignon a fini par m'arranger», déclare Ahmed.
C'est le même constat établi à Gué de Constantine où un habitant a transformé son F4, situé au 1er étage en écurie afin d'exposer son bétail. L'homme en question a affirmé céder les moutons à des prix accessibles. En conséquence, ces clients sont de plus en plus nombreux.
Il est à signaler également que ce phénomène se généralise dans la majorité des quartiers de la capitale. Le quartier populaire d'El Harrach ne fait d'ailleurs pas exception à la règle. Ici même, plusieurs propriétaires de magasins ont modifié leur activité pour vendre des moutons à des prix concurrentiels
La défaillance des mesures réglementaires
La vente du bétail dans des points de vente illégale continue à sévir malgré une réglementation sévère. La plupart des président d'APC confirment avoir ouvert des endroits exclusivement réservés à la vente des moutons, mais malheureusement l'incivisme de la plupart des maquignons fait qu'ils ne veulent pas rejoindre ces endroits, préférant s'installer aux abords des routes et au sein même des quartiers. A Gué de Constantine, c'est le même constat. En dépit des endroits désignés par le P/APC pour la vente de moutons, les vendeurs de bétail s'obstinent à exposer leurs moutons dans des points de vente légale.
A défaut de réglementer la profession, on constate que les pouvoirs locaux (excepté quelques-uns) ne se sont jamais manifestés pour dégager des aires appropriées à la vente des ovins. Pis, des locaux commerciaux situés dans des artères principales, ont été transformés contre toute attente, en étables pour la vente de moutons et du foin et ce, au su et au vu de tout un chacun.
Tout cela malgré l'arrêté ministériel, promulgué en avril 1997, portant désignation des espaces autorisés pour la vente du cheptel ovin. Ledit arrêté stipule clairement que dans chaque point de ventes des vétérinaires sont tenus d'être présents pour superviser les ventes et s'assurer de la bonne santé des ovins. Dans le même sillage, les textes de l'arrêté stipulent que les autorités locales sont appelées de placer des plaques de signalisation pour informer les citoyens des lieux de vente autorisée. Le texte prévoit également la saisie systématique du bétail en cas de non-respect de ces dispositions. Rappelons, par ailleurs, qu'un récent arrêté de la wilaya interdit strictement la vente des moutons sur les trottoirs. En effet, les autorités de la wilaya d'Alger viennent de prendre des mesures draconiennes en vue de mettre fin à l'anarchie qui régnait auparavant. Le wali d'Alger a rendu public le 17 novembre dernier un arrêté régulant cette activité à la veille de l'Aïd-el-Adha. Le document délimite, désormais, les aires de vente sur 111 sites à travers 45 communes d'Alger. Ainsi, il a été décidé que tout vendeur ne répondant pas aux critères définis par cette nouvelle loi verra sa marchandise (moutons et foin) saisie. Il pourra même faire l'objet de poursuites judiciaires. La même loi interdit, en outre, la vente de moutons dans les abattoirs. Cependant, à la lumière de la situation actuelle dans laquelle se trouve la capitale, une question mérite d'être posée : est-ce que les autorités locales appliquent-elles à la lettre les mesures réglementaires pour contrecarrer ce phénomène ? D. S.
La capitale se ruralise. Et pour cause, plusieurs propriétaires de magasins n'ont pas hésité à transformer leurs magasins, voire leur appartement en point de vente illégale où les moutons sont cédés à des prix loin d'être abordables. La vente anarchique du bétail devient de ce fait, pendant cette brève période de l'année, un phénomène ordinaire.
Cependant, il s'avère, de l'avis de nombreux observateurs avertis, que cet état de fait est plus que préjudiciable, d'une part pour les consommateurs, qui sont contraints de payer à prix fort des moutons qui peuvent s'avérer porteurs de maladies transmissibles à l'homme, faute de suivi médical, et de l'autre, nuisible à l'environnement, de par le manque d'hygiène et la prolifération de la saleté et des odeurs nauséabondes qui vous donne la nausée. En dépit de la réglementation sévère, des mises en garde permanentes des spécialistes, la capitale continue sa métamorphose rapide en une grande étable envahie par des maquignons animés par la soif du gain. Zoom
A quelques jours seulement de Aïd El-Adha, la fièvre du mouton grimpe petit à petit. Les citoyens algériens sortent à la recherche d'une meilleure occasion pour pouvoir répondre au rituel de cette fête religieuse qui se résume dans le sacrifice d'un mouton. Comme chaque année, les vendeurs sans scrupules ne se contente nt pas uniquement de la vente de leur bétail dans les points de vente légaux, mais exploitent appartement, magasins et autres surfaces pour centupler leur gain. Ainsi, que ce soit aux abords des routes et autoroutes, dans les parcs et jardins publics et même dans des magasins (transformés à l'occasion en vestibules), la vente du bétail attire les engraisseurs des Hauts-Plateaux en quête de gains substantiels.
Certains commerçants sans scrupule n'ont pas hésité, mettant à profit appartement, local ou garage, à transformer la capitale en zone rurale, portant par leur conduite préjudice à l'environnement. Pour preuve, plusieurs appartements et locaux de la capitale sont devenus depuis quelques temps des écuries de bétail. L'odeur seule vous guide illico vers ses endroits connus par les consommateurs.
Des appartements et des locaux convertis en étables
A titre illustrateur, le local, sis à la rue Hafaf Nafaa, à proximité du tribunal correctionnel Abane Ramdane et qui faisait office un mois avant l'aïd d'une agence immobilière, s'est transformé en un clin d'œil en une surface de vente de bétail amplement visitée. A l'extérieur, l'on est abasourdi par un tableau des plus ahurissants, celui d'une vingtaine de moutons entassés dans la petite salle exiguë qui servait autrefois de bureau.
Un autre exemple, celui du magasin de vente de céramique sis à Birkhadem qui s'est transformé en grande surface destinée au logement du cheptel très visité par les consommateurs qui déplorent le prix exorbitant des moutons. «J'ai fait le tour des points de vente légale ouvertes par l'APC, mais les prix son inabordables. Enfin, j'ai trouvé ici mon compte, car après marchandage, le maquignon a fini par m'arranger», déclare Ahmed.
C'est le même constat établi à Gué de Constantine où un habitant a transformé son F4, situé au 1er étage en écurie afin d'exposer son bétail. L'homme en question a affirmé céder les moutons à des prix accessibles. En conséquence, ces clients sont de plus en plus nombreux.
Il est à signaler également que ce phénomène se généralise dans la majorité des quartiers de la capitale. Le quartier populaire d'El Harrach ne fait d'ailleurs pas exception à la règle. Ici même, plusieurs propriétaires de magasins ont modifié leur activité pour vendre des moutons à des prix concurrentiels
La défaillance des mesures réglementaires
La vente du bétail dans des points de vente illégale continue à sévir malgré une réglementation sévère. La plupart des président d'APC confirment avoir ouvert des endroits exclusivement réservés à la vente des moutons, mais malheureusement l'incivisme de la plupart des maquignons fait qu'ils ne veulent pas rejoindre ces endroits, préférant s'installer aux abords des routes et au sein même des quartiers. A Gué de Constantine, c'est le même constat. En dépit des endroits désignés par le P/APC pour la vente de moutons, les vendeurs de bétail s'obstinent à exposer leurs moutons dans des points de vente légale.
A défaut de réglementer la profession, on constate que les pouvoirs locaux (excepté quelques-uns) ne se sont jamais manifestés pour dégager des aires appropriées à la vente des ovins. Pis, des locaux commerciaux situés dans des artères principales, ont été transformés contre toute attente, en étables pour la vente de moutons et du foin et ce, au su et au vu de tout un chacun.
Tout cela malgré l'arrêté ministériel, promulgué en avril 1997, portant désignation des espaces autorisés pour la vente du cheptel ovin. Ledit arrêté stipule clairement que dans chaque point de ventes des vétérinaires sont tenus d'être présents pour superviser les ventes et s'assurer de la bonne santé des ovins. Dans le même sillage, les textes de l'arrêté stipulent que les autorités locales sont appelées de placer des plaques de signalisation pour informer les citoyens des lieux de vente autorisée. Le texte prévoit également la saisie systématique du bétail en cas de non-respect de ces dispositions. Rappelons, par ailleurs, qu'un récent arrêté de la wilaya interdit strictement la vente des moutons sur les trottoirs. En effet, les autorités de la wilaya d'Alger viennent de prendre des mesures draconiennes en vue de mettre fin à l'anarchie qui régnait auparavant. Le wali d'Alger a rendu public le 17 novembre dernier un arrêté régulant cette activité à la veille de l'Aïd-el-Adha. Le document délimite, désormais, les aires de vente sur 111 sites à travers 45 communes d'Alger. Ainsi, il a été décidé que tout vendeur ne répondant pas aux critères définis par cette nouvelle loi verra sa marchandise (moutons et foin) saisie. Il pourra même faire l'objet de poursuites judiciaires. La même loi interdit, en outre, la vente de moutons dans les abattoirs. Cependant, à la lumière de la situation actuelle dans laquelle se trouve la capitale, une question mérite d'être posée : est-ce que les autorités locales appliquent-elles à la lettre les mesures réglementaires pour contrecarrer ce phénomène ? D. S.


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