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Le militant amazigh enterré par les siens
Obsèques à Merouana de Ammar Negadi, le doyen du MCA
Publié dans Le Midi Libre le 11 - 12 - 2008

Ammar Negadi n'est plus. Ce grand militant auressien du mouvement berbère s'est éteint mardi 2 décembre, à l'âge de 65 ans, à Paris où il résidait depuis quelques années.
Ce militant infatigable du mouvement amazigh fut l'un des rares membres chaouis de l'Académie berbère créée en France en 1965. Il est considéré par ses pairs comme le doyen des militants du MCA dans les Aurès. Sa prise de conscience du «fait berbère» remonte, en effet, aux années 1960, époque où l'on ne faisait, dans les Aurès, que panser ses blessures et renouer peu à peu avec la paix après sept ans de guerre et de souffrances, reléguant ainsi au second plan tous les autres combats, y compris celui de la lutte contre la négation identitaire. Il faut rappeler aussi que sa région constituait à l'époque une chasse gardée et qu'il y était hors de question de voir naître une contestation qui remettrait en cause l'idéologie panarabiste du régime de l'époque. Ainsi, ne pouvant guère s'accommoder de cette atmosphère faite d'unanimisme politique et de régression culturelle, Negadi choisit l'exil à la recherche d'un cadre propice pour continuer son combat en vue de la reconnaissance de l'identité de son peuple. Arrivé en France, il adhéra dès 1974 à l'Académie Berbère dirigée à l'époque par l'autre grand militant, en l'occurrence Mohand Arab Bessaoud qui l'avait chaleureusement accueilli en le faisant d'ailleurs élire secrétaire général au comité d'Agraw Imazighen de Paris-Région parisienne. Ses premiers écrits furent signés Amar des Aurès pour devenir ensuite Amar Chaoui, pseudonyme qui lui restera collé jusqu'à ce jour dans le mouvement amazigh. La propagation de ces écrits et ses multiples correspondances à l'adresse de ses compatriotes auressiens ont eu un impact positif dans la région puisqu' elles ont contribué à y essaimer au maximum les tifinagh, sensibiliser les masses et répandre les idées qui sous-tendent le combat amazigh. En 1975, il quitte l'Académie Berbère suite à une grave crise qui a secoué cette organisation et qui a vu Mohand Arab Bessaoud expulsé de France vers l'Angleterre. Il demeure, néanmoins, en étroite relation avec d'anciens camarades et suit, de loin, les activités du mouvement qui commence à prendre de l'ampleur aussi bien en France qu'en Algérie.(…) Le rapatriement du corps du défunt a eu lieu ce mercredi 10 décembre à l'aéroport international de Batna. Les responsables de l'Association culturelle Belezma s'affairent à organiser des obsèques à la hauteur du grand militant que fut Ammar Negadi. L'enterrement a lieu aujourd'hui, dans sa ville natale, Merouana, pour permettre aux nombreux militants auressiens, qui afflueront sûrement des quatre coins des Aurès, d'accompagner Dadda Ammar à sa dernière demeure.
S. G.
Ammar Negadi n'est plus. Ce grand militant auressien du mouvement berbère s'est éteint mardi 2 décembre, à l'âge de 65 ans, à Paris où il résidait depuis quelques années.
Ce militant infatigable du mouvement amazigh fut l'un des rares membres chaouis de l'Académie berbère créée en France en 1965. Il est considéré par ses pairs comme le doyen des militants du MCA dans les Aurès. Sa prise de conscience du «fait berbère» remonte, en effet, aux années 1960, époque où l'on ne faisait, dans les Aurès, que panser ses blessures et renouer peu à peu avec la paix après sept ans de guerre et de souffrances, reléguant ainsi au second plan tous les autres combats, y compris celui de la lutte contre la négation identitaire. Il faut rappeler aussi que sa région constituait à l'époque une chasse gardée et qu'il y était hors de question de voir naître une contestation qui remettrait en cause l'idéologie panarabiste du régime de l'époque. Ainsi, ne pouvant guère s'accommoder de cette atmosphère faite d'unanimisme politique et de régression culturelle, Negadi choisit l'exil à la recherche d'un cadre propice pour continuer son combat en vue de la reconnaissance de l'identité de son peuple. Arrivé en France, il adhéra dès 1974 à l'Académie Berbère dirigée à l'époque par l'autre grand militant, en l'occurrence Mohand Arab Bessaoud qui l'avait chaleureusement accueilli en le faisant d'ailleurs élire secrétaire général au comité d'Agraw Imazighen de Paris-Région parisienne. Ses premiers écrits furent signés Amar des Aurès pour devenir ensuite Amar Chaoui, pseudonyme qui lui restera collé jusqu'à ce jour dans le mouvement amazigh. La propagation de ces écrits et ses multiples correspondances à l'adresse de ses compatriotes auressiens ont eu un impact positif dans la région puisqu' elles ont contribué à y essaimer au maximum les tifinagh, sensibiliser les masses et répandre les idées qui sous-tendent le combat amazigh. En 1975, il quitte l'Académie Berbère suite à une grave crise qui a secoué cette organisation et qui a vu Mohand Arab Bessaoud expulsé de France vers l'Angleterre. Il demeure, néanmoins, en étroite relation avec d'anciens camarades et suit, de loin, les activités du mouvement qui commence à prendre de l'ampleur aussi bien en France qu'en Algérie.(…) Le rapatriement du corps du défunt a eu lieu ce mercredi 10 décembre à l'aéroport international de Batna. Les responsables de l'Association culturelle Belezma s'affairent à organiser des obsèques à la hauteur du grand militant que fut Ammar Negadi. L'enterrement a lieu aujourd'hui, dans sa ville natale, Merouana, pour permettre aux nombreux militants auressiens, qui afflueront sûrement des quatre coins des Aurès, d'accompagner Dadda Ammar à sa dernière demeure.
S. G.


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