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Le destin tragique d'un journaliste d'investigation
Drum de Zola Maseko à l'Oref
Publié dans Le Midi Libre le 21 - 07 - 2009

La saison cinématographique panafricaine de la salle Ibn-Zeydoun a été clôturée, dimanche soir, par "Drum", long métrage sud-africain sorti en 2005, qui retrace les étapes du combat du célèbre journaliste d'investigation, natif de Natal, Henry Nxumalo(1917/1957). Zola Maseko et un panel de personnalités du théâtre, du cinéma et de la littérature d'Afrique ont assisté à cette projection qui a été précédée par celle de Hyènes du Sénégalais Djibril Diop Mambety sorti en 1992.
La saison cinématographique panafricaine de la salle Ibn-Zeydoun a été clôturée, dimanche soir, par "Drum", long métrage sud-africain sorti en 2005, qui retrace les étapes du combat du célèbre journaliste d'investigation, natif de Natal, Henry Nxumalo(1917/1957). Zola Maseko et un panel de personnalités du théâtre, du cinéma et de la littérature d'Afrique ont assisté à cette projection qui a été précédée par celle de Hyènes du Sénégalais Djibril Diop Mambety sorti en 1992.
Drum est un magazine noir créé en 1951 à Johannesburg par un Blanc de souche britannique Jim Bailey. Rapidement célèbre le magazine devient le porte-parole de Sophiatown, centre de la culture noire au cœur de Johannesburg. Le magazine doit son succès aux écrits de l'audacieux reporter Henry Nxumalo qui témoigne du statut inhumain des Noirs dans une société régie par les lois de l'apartheid. Accompagné de son fidèle photographe d'origine germanique, le journaliste n'hésite pas à se faire embaucher dans une plantation de pommes de terre. Photos à l'appui, le rédacteur peut alors prouver les conditions de travail dignes de l'esclavage qui y ont encore cours. Les travailleurs y sont battus à mort par des contremaîtres à cheval. Le reportage suivant est un scoop international, qui attire l'attention du monde entier sur la situation des prisonniers de la prison centrale de Johannesburg. Nxumalo s'arrange pour se faire arrêter et embastiller. C'est en direct qu'il assiste aux tortures, mises à nu et viols subis par les prisonniers. Pour témoigner de la violence de l'apartheid, il envoie un de ses collègues noirs dans une église pour Blancs. Alors qu'ils chantaient Brotherly Love , les Blancs chassent le journaliste à coups de poings et de pieds. Harcelé par les autorités, Nxumalo, soutenu par son directeur de publication, est tellement passionné par son travail qu'il lui arrive d'écrire 48 heures d'affilée. Alors qu'il enquête sur un réseau d'avortement clandestin, il est assassiné à l'arme blanche dans des conditions non élucidées. Dans le film de Zola Maseko, c'est un gangster financé par le système qui le poignarde froidement. Devenu une célébrité mondiale, le journaliste défunt a été récemment honoré dans son pays. La rue Goch-Street est devenue Henry-Nxumalo Street.
Les conditions infra-humaines d'existence des Noirs, l'absurdité des lois de l'apartheid mais également le bouillonnement culturel, artistique et idéologique qui sévissaient au sein de la société sud-africaine durant les années 50 sont restitués par ce film qui a eu de nombreux prix internationaux. «Il vient à point nommé rappeler que si l'apartheid a reculé, c'est grâce au combat de tous, à un moment où les Blancs d'Afrique du sud commencent à être appelés étrangers», a déclaré un responsable de la délégation sud-africaine qui a introduit le film et son réalisateur. En effet, depuis 1991, date de l'abolition de l'apartheid, l'Afrique du sud fait face à des problèmes d'une grande complexité, dont la fuite des Blancs qui prive le pays d'un grand nombre de ses élites.
Zola Maseko est né en 1967 en exil. Il a étudié en Tanzanie, au Swaziland et en Angleterre. Depuis 1992, il a une filmographie consistante qui compte de nombreux documentaires . Son film Drum a obtenu l'Etalon d'or au Fespaco 2005 à Ouagadougou. Ses films sont :
1992- Dear Sunshine/1993- Scenes from Exile/1997- The Foreigner (L'Etranger/1998- The Life and Times of Sara Baartman - The Hottentot Venus (On l'appelait "la Vénus Hottentote")/2002- Children of the Revolution/2003- A Drink in a Passage/2003- The Return of Sara Baartman (Le Retour de la Vénus Hotentote)/2004 - The Goat (La Chèvre), court métrage/2005– Drum.
K.T.
Drum est un magazine noir créé en 1951 à Johannesburg par un Blanc de souche britannique Jim Bailey. Rapidement célèbre le magazine devient le porte-parole de Sophiatown, centre de la culture noire au cœur de Johannesburg. Le magazine doit son succès aux écrits de l'audacieux reporter Henry Nxumalo qui témoigne du statut inhumain des Noirs dans une société régie par les lois de l'apartheid. Accompagné de son fidèle photographe d'origine germanique, le journaliste n'hésite pas à se faire embaucher dans une plantation de pommes de terre. Photos à l'appui, le rédacteur peut alors prouver les conditions de travail dignes de l'esclavage qui y ont encore cours. Les travailleurs y sont battus à mort par des contremaîtres à cheval. Le reportage suivant est un scoop international, qui attire l'attention du monde entier sur la situation des prisonniers de la prison centrale de Johannesburg. Nxumalo s'arrange pour se faire arrêter et embastiller. C'est en direct qu'il assiste aux tortures, mises à nu et viols subis par les prisonniers. Pour témoigner de la violence de l'apartheid, il envoie un de ses collègues noirs dans une église pour Blancs. Alors qu'ils chantaient Brotherly Love , les Blancs chassent le journaliste à coups de poings et de pieds. Harcelé par les autorités, Nxumalo, soutenu par son directeur de publication, est tellement passionné par son travail qu'il lui arrive d'écrire 48 heures d'affilée. Alors qu'il enquête sur un réseau d'avortement clandestin, il est assassiné à l'arme blanche dans des conditions non élucidées. Dans le film de Zola Maseko, c'est un gangster financé par le système qui le poignarde froidement. Devenu une célébrité mondiale, le journaliste défunt a été récemment honoré dans son pays. La rue Goch-Street est devenue Henry-Nxumalo Street.
Les conditions infra-humaines d'existence des Noirs, l'absurdité des lois de l'apartheid mais également le bouillonnement culturel, artistique et idéologique qui sévissaient au sein de la société sud-africaine durant les années 50 sont restitués par ce film qui a eu de nombreux prix internationaux. «Il vient à point nommé rappeler que si l'apartheid a reculé, c'est grâce au combat de tous, à un moment où les Blancs d'Afrique du sud commencent à être appelés étrangers», a déclaré un responsable de la délégation sud-africaine qui a introduit le film et son réalisateur. En effet, depuis 1991, date de l'abolition de l'apartheid, l'Afrique du sud fait face à des problèmes d'une grande complexité, dont la fuite des Blancs qui prive le pays d'un grand nombre de ses élites.
Zola Maseko est né en 1967 en exil. Il a étudié en Tanzanie, au Swaziland et en Angleterre. Depuis 1992, il a une filmographie consistante qui compte de nombreux documentaires . Son film Drum a obtenu l'Etalon d'or au Fespaco 2005 à Ouagadougou. Ses films sont :
1992- Dear Sunshine/1993- Scenes from Exile/1997- The Foreigner (L'Etranger/1998- The Life and Times of Sara Baartman - The Hottentot Venus (On l'appelait "la Vénus Hottentote")/2002- Children of the Revolution/2003- A Drink in a Passage/2003- The Return of Sara Baartman (Le Retour de la Vénus Hotentote)/2004 - The Goat (La Chèvre), court métrage/2005– Drum.
K.T.


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