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Un thriller à l'époque ottomane
Complot à Alger d'Ahmed Gasmia
Publié dans Le Midi Libre le 19 - 09 - 2009

Le premier roman du journaliste Ahmed Gasmia rebondit de suspense. Il mène le lecteur au cœur d'une aventure passionnante vécue par les protagonistes dans l'Alger du début du XVIIIe siècle, lorsque deys, vizirs et janissaires faisaient la pluie et le beau temps dans la capitale.
Le premier roman du journaliste Ahmed Gasmia rebondit de suspense. Il mène le lecteur au cœur d'une aventure passionnante vécue par les protagonistes dans l'Alger du début du XVIIIe siècle, lorsque deys, vizirs et janissaires faisaient la pluie et le beau temps dans la capitale.
Pourtant même s'il se déroule dans le cadre de la régence d'Alger ce premier écrit n'est pas ce qu'on appelle un roman historique. Relatant le voyage dans le passé du jeune employé de banque Adel Bounour, à l'issue de la visite d'un musée de la capitale, c'est bien ce qu'on appelle un roman fantastique. Le journaliste emploie une forme d'écriture apparentée à celle des auteurs de thrillers anglo-saxons. Si les lieux, les dates et les noms ne se rapportaient pas au somptueux Alger de la régence ottomane, on pourrait se croire n'importe où aux USA ou en Angleterre, au cœur d'une intrigue passionnante, pleine de rebondissements et de coups de théâtre, avec un happy end garanti. Le tout narré avec l'humour et le détachement inhérent au genre. Lorsque le jeune anti-héros Adel, qui traverse la vie comme un simple figurant, s'introduit dans une vieille chambre à coucher du musée algérois qu'il visite, il est loin de se douter de ce qui va lui arriver. Peu féru d'histoire, sa présence dans ce lieu ancestral est due au hasard. Il accompagne son ami Yacine, un des cadres du musée qui se bat pour empêcher la démolition de ce joyau historique. Pourtant en l'absence de fonds pour le restaurer, les pouvoirs publics semblent décidés à aller jusqu'au bout de leur œuvre de destruction. Découvrant, caché dans un mur, d'étranges pierres accompagnées d'une poudre noire, le jeune homme déclenche par sa maladresse un extraordinaire phénomène chimique. Une véritable voûte de lumières multicolores l'aspire bruyamment et il se retrouve dans ce qu'était le musée trois siècles avant : le palais du dey Nouredine appelé Mansour. Bloqué sous un lit, il assiste aux préparatifs d'un complot ourdi contre le dey, visant à le tuer le soir même de la grande fête populaire qui a lieu annuellement en son honneur. Lorsque Adel est découvert par les soldats du dey, c'est Badredine, un gentil bouffon qui le tire de ce mauvais pas. Badredine lui fait connaître une galerie d'Algérois sympathiques qui essaye d'ouvrir les yeux du dey d'Alger manipulé par un vizir cynique qui lui fait faire les pires exactions y compris contre son propre cousin le Cheikh Hicham. Au contact de ces hommes sincères et courageux, qui jouent leur vie à tout moment, le jeune Adel en proie aux questionnements existentiels de sa génération et surtout de son époque, prend de la graine. De celle dont on fait les héros. Obsédée par le désir de retourner dans son époque qu'il trouve plus confortable et moins mouvementée, il finit par s'impliquer corps et âme dans la lutte pour la justice et la vérité. Initié par Ibrahim, un guerrier héroïque qui le met devant des choix cruciaux, c'est le tremblant Adel qui finit par sauver la vie du dey. Etablissant un parallèle subtil entre le passé et le présent, le roman, au-delà de son aspect ludique, semble inviter le lecteur à une réflexion sur le sens de la vie. Le musée que l'on veut détruire semble être une métaphore de la mémoire à sauvegarder coûte que coûte pour que l'histoire puisse s'écrire comme il se doit. Né à Alger en 1973, Ahmed Gasmia a acquis ses diplômes de journalisme au sein de l'Institut des sciences de la communication d'Alger. Il a travaillé comme reporter pour La Tribune, L'Authentique et le Jeune Indépendant. Il travaille aujourd'hui en free-lance pour pouvoir consacrer plus de temps à l'écriture romanesque.
Pourtant même s'il se déroule dans le cadre de la régence d'Alger ce premier écrit n'est pas ce qu'on appelle un roman historique. Relatant le voyage dans le passé du jeune employé de banque Adel Bounour, à l'issue de la visite d'un musée de la capitale, c'est bien ce qu'on appelle un roman fantastique. Le journaliste emploie une forme d'écriture apparentée à celle des auteurs de thrillers anglo-saxons. Si les lieux, les dates et les noms ne se rapportaient pas au somptueux Alger de la régence ottomane, on pourrait se croire n'importe où aux USA ou en Angleterre, au cœur d'une intrigue passionnante, pleine de rebondissements et de coups de théâtre, avec un happy end garanti. Le tout narré avec l'humour et le détachement inhérent au genre. Lorsque le jeune anti-héros Adel, qui traverse la vie comme un simple figurant, s'introduit dans une vieille chambre à coucher du musée algérois qu'il visite, il est loin de se douter de ce qui va lui arriver. Peu féru d'histoire, sa présence dans ce lieu ancestral est due au hasard. Il accompagne son ami Yacine, un des cadres du musée qui se bat pour empêcher la démolition de ce joyau historique. Pourtant en l'absence de fonds pour le restaurer, les pouvoirs publics semblent décidés à aller jusqu'au bout de leur œuvre de destruction. Découvrant, caché dans un mur, d'étranges pierres accompagnées d'une poudre noire, le jeune homme déclenche par sa maladresse un extraordinaire phénomène chimique. Une véritable voûte de lumières multicolores l'aspire bruyamment et il se retrouve dans ce qu'était le musée trois siècles avant : le palais du dey Nouredine appelé Mansour. Bloqué sous un lit, il assiste aux préparatifs d'un complot ourdi contre le dey, visant à le tuer le soir même de la grande fête populaire qui a lieu annuellement en son honneur. Lorsque Adel est découvert par les soldats du dey, c'est Badredine, un gentil bouffon qui le tire de ce mauvais pas. Badredine lui fait connaître une galerie d'Algérois sympathiques qui essaye d'ouvrir les yeux du dey d'Alger manipulé par un vizir cynique qui lui fait faire les pires exactions y compris contre son propre cousin le Cheikh Hicham. Au contact de ces hommes sincères et courageux, qui jouent leur vie à tout moment, le jeune Adel en proie aux questionnements existentiels de sa génération et surtout de son époque, prend de la graine. De celle dont on fait les héros. Obsédée par le désir de retourner dans son époque qu'il trouve plus confortable et moins mouvementée, il finit par s'impliquer corps et âme dans la lutte pour la justice et la vérité. Initié par Ibrahim, un guerrier héroïque qui le met devant des choix cruciaux, c'est le tremblant Adel qui finit par sauver la vie du dey. Etablissant un parallèle subtil entre le passé et le présent, le roman, au-delà de son aspect ludique, semble inviter le lecteur à une réflexion sur le sens de la vie. Le musée que l'on veut détruire semble être une métaphore de la mémoire à sauvegarder coûte que coûte pour que l'histoire puisse s'écrire comme il se doit. Né à Alger en 1973, Ahmed Gasmia a acquis ses diplômes de journalisme au sein de l'Institut des sciences de la communication d'Alger. Il a travaillé comme reporter pour La Tribune, L'Authentique et le Jeune Indépendant. Il travaille aujourd'hui en free-lance pour pouvoir consacrer plus de temps à l'écriture romanesque.


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