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Batna, capitale de la comédie berbère
1ere édition du Festival culturel national du theâtre amazigh
Publié dans Le Midi Libre le 12 - 12 - 2009

L'événement, original du reste, et que Batna a eu le privilège ou la faveur d'abriter dans sa première édition, a suscité un engouement jamais égalé comparativement aux concerts et autres galas.
L'événement, original du reste, et que Batna a eu le privilège ou la faveur d'abriter dans sa première édition, a suscité un engouement jamais égalé comparativement aux concerts et autres galas.
Hasard du calendrier ou fait délibéré ? Le lancement du premier Festival culturel national du théâtre amazigh coïncide avec le 11 décembre, une grande date dans l'histoire révolutionnaire de l'Algérie indépendante. Batna, capitale des Aurès, a l'honneur d'abriter, huit jours durant, cette première manifestation du genre dans la langue ancestrale qui a été constitutionalisée en 2003. Ainsi, la promotion de Tamazight dans ses expressions régionales trouve sa traduction dans les faits. Toutes les conditions sont réunies pour assurer le bon déroulement de ce festival qu'abrite l'antique théâtre régional de la ville. C'est sous l'égide du Wali de Batna, représenté à l'occasion, par le chef de daïra qu'il a été inauguré en présence des autorités civiles et militaires."Le FCNTA a été institutionnalisé par arrêté du 8 juin 2009, du ministère de la Culture et ce , en application du décret exécutif N° 03/297du 10/9/2003", a indiqué le commissaire de la manifestation, M. Yahiaoui Mohamed, directeur du Théâtre Régional de Batna. Le commissaire étant assisté dans sa mission par un comité composé de 05 membres. Ces cadres du TR Batna ont pour mission de pendre en charge respectivement, la direction artistique (M. Salim Feroudj), la programmation et les relations extérieures (M.Djamel Seghir), l'Information et la publicité (notre confrère du quotidien Liberté), d'une chargée de l'accueil (la prestigieuse comédienne, Saliha Benbrahim) et d'un chargée de l'administration et des finances (Malika Bouhadfane). La couverture médiatique en direct de l'ouverture a été superbement assurée par deux animatrices de Radio Batna, les charmantes demoiselles, Aberkane Leila et Lamia Sakhri, arborant pour la circonstance des costumes chaouis et parées des bijoux traditionnels des Aurès. La séance d'ouverture de ce jeudi a démarré à 17 heures pour s'achever vers 20 heures. La salle de 400 places était archi-comble et l'on observera que militants et sympathisants de la culture amazighe étaient présents en nombre. L'événement, original du reste, et que Batna a eu le privilège ou la faveur d'abriter dans sa première édition, a suscité un engouement jamais égalé comparativement aux concerts et autres galas. Les animatrices de la scène, en parler duplex -arabophone et berbérophone- ont tout d'abord ouvert par une présentation suivie d'un mini-concert de musique classique interprété par des élèves de l'Institut national de musique (Batna abrite effectivement un joyau du genre nouvellement édifié).
Par la suite, ce fut la remises de distinctions aux icones de la culture amazighe, à l'image de Salim Souhali, un batnéen érudit dans le domaine artistique et anthropologique de la culture berbère d'expression chaouie, et qui a à son actif de nombreuses œuvres, le docteur Lombarkia Salah, connu des milieux culturels algérois pour avoir été le chanteur de "Oued M'Zab", Bouras Ali –absent excusé- et dont la palme a été remise au directeur du tourisme. Enfin, le moment le plus intense a été incontestablement le passage sur la scène du dynamique et jovial Saïd Hilmi, l'enfant de Tizi Ouzou. Ce prestigieux humoriste moralisateur a été longuement ovationné par le public de Batna. Il s'est prêté à l'interprétation d'un acte de sa pièce "Gataa oua armi" (Coupe et jette, traduction approximative pour nos lecteurs d'outre mer).
Des chanteurs locaux, à l'exemple du chanteur amazigh Massinissa ou encore Hamoudi Amara ont également égayé l'ambiance de cette soirée hivernale. La présentation des pièces par les troupes venues, outre de Batna, et, principalement de Tizi Ouzou, de Bejaia, Biskra, Boumerdes, Alger, Tamanrasset, Ghardaia, et Oran, a débuté hier et se poursuivra jusqu'au 18 décembre 2009. Les spectacles ont lieu chaque jour à partir de 17 heures au niveau de deux institutions. La première à la Maison de la Culture Med Laid El Khalifa de Batna et la seconde au TRB. En même temps, des conférences qui seront ani mées par des personnalités du monde des arts et lettres sont prévues durant les matinées.
Des troupes itinérantes devant se déplacer dans les zones majoritairement berbérophones, notamment, les chefs-lieux de daïra (à l'exemple de El Madher,Ain Touta,Merouana, Seriana et Arris) sont aussi prévues. L'Algérie numide sera, ainsi, le précurseur du théâtre amazigh dans le Maghreb. A toute fin utile, l'on doit souligner que le TR Batna a anticipé et produit un pièce en langue nationale amazigh en juin 2009. Elle s'intitule "Thalghem Abouhloul" (le chameau fou), écrite par Salim Saifi et réalisée par boubir Salah. Nous reviendrons sur ces journées théâtrales amazighes dans nos prochaines éditions.
Echos du Festival
Les représentations théâtrales d'expression amazighe de Batna seront sanctionnées par des prix sur la base de l'arbitrage d'un comité composé de personnalités connues du monde des Arts. Ces dernières ont été désignées par le Commissariat en les personnalités de M.M Brahim Noual (Conseiller au TNAlger et polyglotte), Lombarkia Salah (ex- directeur du TRB et ex-directeur des beaux arts de Bordj El Kiffane), Nordine Amroune (cinéaste) Ounissi Tahar (Docteur en lettres), Abdelghani Chentouf (Isser –Tizi Ouzou). M. Lombarkia Salah, de Batna, est pressenti comme président de la Commission.
"Thalghem Ebouhali" (le chameau fou) bientôt au TRB
Le théâtre régional de Batna (TRB) s'emploie au montage d'une pièce en Tamazight intitulée "Thalghem Ebouhali" (le chameau fou) qui sera sa toute première pièce d'expression amazighe, depuis son ouverture en 1985. Ecrite par Salim Saïfi et mise en scène par Salah Boubir, la pièce, qui sera présentée au public en juin prochain, selon l'administration du TRB, articule sa trame autour de l'histoire d'un jeune qui s'égare dans le Sahara pour n'être retrouvé qu'au bout de très longues recherches par ses parents qui constatent, chez lui, des changements de comportement après son sauvetage et son accueil par un vieillard. La problématique de la quête constante de références et la soif de ressourcement dans le patrimoine culturel sous-entendent toute la pièce où les comédiens évoluent dans une ambiance musicale traditionnelle et au milieu d'un décor fait d'objets d'autrefois, comme la selle, le bendir, la gandoura ou encore le turban. Le directeur du TRB motive l'engagement de cette première expérience par «l'existence d'un large public pour ces œuvres théâtrales, aussi bien à l'échelle locale que nationale», ainsi que par «le nombre de plus en plus grand de jeunes artistes s'intéressant au théâtre Amazigh».Il a également annoncé que d'autres pièces de même expression suivront et souligné que les comédiens du TRB sont motivés et disposés à faire étalage de toute leur créativité dans chaque nouvelle œuvre». Le TR Batna prépare également trois autres pièces pour la saison 2009. Il s'agit du "Contrat" (El-aqd) de Lahcene Chiba, "le magistrat de l'ombre" (Kadi Edhill) d'Hassan Boubrioua et "une étoile sur l'armoire" (Nedjma fawqa el-khizana) de Samir Oudjit.
Source : Le Financier (13/05/09)
Hasard du calendrier ou fait délibéré ? Le lancement du premier Festival culturel national du théâtre amazigh coïncide avec le 11 décembre, une grande date dans l'histoire révolutionnaire de l'Algérie indépendante. Batna, capitale des Aurès, a l'honneur d'abriter, huit jours durant, cette première manifestation du genre dans la langue ancestrale qui a été constitutionalisée en 2003. Ainsi, la promotion de Tamazight dans ses expressions régionales trouve sa traduction dans les faits. Toutes les conditions sont réunies pour assurer le bon déroulement de ce festival qu'abrite l'antique théâtre régional de la ville. C'est sous l'égide du Wali de Batna, représenté à l'occasion, par le chef de daïra qu'il a été inauguré en présence des autorités civiles et militaires."Le FCNTA a été institutionnalisé par arrêté du 8 juin 2009, du ministère de la Culture et ce , en application du décret exécutif N° 03/297du 10/9/2003", a indiqué le commissaire de la manifestation, M. Yahiaoui Mohamed, directeur du Théâtre Régional de Batna. Le commissaire étant assisté dans sa mission par un comité composé de 05 membres. Ces cadres du TR Batna ont pour mission de pendre en charge respectivement, la direction artistique (M. Salim Feroudj), la programmation et les relations extérieures (M.Djamel Seghir), l'Information et la publicité (notre confrère du quotidien Liberté), d'une chargée de l'accueil (la prestigieuse comédienne, Saliha Benbrahim) et d'un chargée de l'administration et des finances (Malika Bouhadfane). La couverture médiatique en direct de l'ouverture a été superbement assurée par deux animatrices de Radio Batna, les charmantes demoiselles, Aberkane Leila et Lamia Sakhri, arborant pour la circonstance des costumes chaouis et parées des bijoux traditionnels des Aurès. La séance d'ouverture de ce jeudi a démarré à 17 heures pour s'achever vers 20 heures. La salle de 400 places était archi-comble et l'on observera que militants et sympathisants de la culture amazighe étaient présents en nombre. L'événement, original du reste, et que Batna a eu le privilège ou la faveur d'abriter dans sa première édition, a suscité un engouement jamais égalé comparativement aux concerts et autres galas. Les animatrices de la scène, en parler duplex -arabophone et berbérophone- ont tout d'abord ouvert par une présentation suivie d'un mini-concert de musique classique interprété par des élèves de l'Institut national de musique (Batna abrite effectivement un joyau du genre nouvellement édifié).
Par la suite, ce fut la remises de distinctions aux icones de la culture amazighe, à l'image de Salim Souhali, un batnéen érudit dans le domaine artistique et anthropologique de la culture berbère d'expression chaouie, et qui a à son actif de nombreuses œuvres, le docteur Lombarkia Salah, connu des milieux culturels algérois pour avoir été le chanteur de "Oued M'Zab", Bouras Ali –absent excusé- et dont la palme a été remise au directeur du tourisme. Enfin, le moment le plus intense a été incontestablement le passage sur la scène du dynamique et jovial Saïd Hilmi, l'enfant de Tizi Ouzou. Ce prestigieux humoriste moralisateur a été longuement ovationné par le public de Batna. Il s'est prêté à l'interprétation d'un acte de sa pièce "Gataa oua armi" (Coupe et jette, traduction approximative pour nos lecteurs d'outre mer).
Des chanteurs locaux, à l'exemple du chanteur amazigh Massinissa ou encore Hamoudi Amara ont également égayé l'ambiance de cette soirée hivernale. La présentation des pièces par les troupes venues, outre de Batna, et, principalement de Tizi Ouzou, de Bejaia, Biskra, Boumerdes, Alger, Tamanrasset, Ghardaia, et Oran, a débuté hier et se poursuivra jusqu'au 18 décembre 2009. Les spectacles ont lieu chaque jour à partir de 17 heures au niveau de deux institutions. La première à la Maison de la Culture Med Laid El Khalifa de Batna et la seconde au TRB. En même temps, des conférences qui seront ani mées par des personnalités du monde des arts et lettres sont prévues durant les matinées.
Des troupes itinérantes devant se déplacer dans les zones majoritairement berbérophones, notamment, les chefs-lieux de daïra (à l'exemple de El Madher,Ain Touta,Merouana, Seriana et Arris) sont aussi prévues. L'Algérie numide sera, ainsi, le précurseur du théâtre amazigh dans le Maghreb. A toute fin utile, l'on doit souligner que le TR Batna a anticipé et produit un pièce en langue nationale amazigh en juin 2009. Elle s'intitule "Thalghem Abouhloul" (le chameau fou), écrite par Salim Saifi et réalisée par boubir Salah. Nous reviendrons sur ces journées théâtrales amazighes dans nos prochaines éditions.
Echos du Festival
Les représentations théâtrales d'expression amazighe de Batna seront sanctionnées par des prix sur la base de l'arbitrage d'un comité composé de personnalités connues du monde des Arts. Ces dernières ont été désignées par le Commissariat en les personnalités de M.M Brahim Noual (Conseiller au TNAlger et polyglotte), Lombarkia Salah (ex- directeur du TRB et ex-directeur des beaux arts de Bordj El Kiffane), Nordine Amroune (cinéaste) Ounissi Tahar (Docteur en lettres), Abdelghani Chentouf (Isser –Tizi Ouzou). M. Lombarkia Salah, de Batna, est pressenti comme président de la Commission.
"Thalghem Ebouhali" (le chameau fou) bientôt au TRB
Le théâtre régional de Batna (TRB) s'emploie au montage d'une pièce en Tamazight intitulée "Thalghem Ebouhali" (le chameau fou) qui sera sa toute première pièce d'expression amazighe, depuis son ouverture en 1985. Ecrite par Salim Saïfi et mise en scène par Salah Boubir, la pièce, qui sera présentée au public en juin prochain, selon l'administration du TRB, articule sa trame autour de l'histoire d'un jeune qui s'égare dans le Sahara pour n'être retrouvé qu'au bout de très longues recherches par ses parents qui constatent, chez lui, des changements de comportement après son sauvetage et son accueil par un vieillard. La problématique de la quête constante de références et la soif de ressourcement dans le patrimoine culturel sous-entendent toute la pièce où les comédiens évoluent dans une ambiance musicale traditionnelle et au milieu d'un décor fait d'objets d'autrefois, comme la selle, le bendir, la gandoura ou encore le turban. Le directeur du TRB motive l'engagement de cette première expérience par «l'existence d'un large public pour ces œuvres théâtrales, aussi bien à l'échelle locale que nationale», ainsi que par «le nombre de plus en plus grand de jeunes artistes s'intéressant au théâtre Amazigh».Il a également annoncé que d'autres pièces de même expression suivront et souligné que les comédiens du TRB sont motivés et disposés à faire étalage de toute leur créativité dans chaque nouvelle œuvre». Le TR Batna prépare également trois autres pièces pour la saison 2009. Il s'agit du "Contrat" (El-aqd) de Lahcene Chiba, "le magistrat de l'ombre" (Kadi Edhill) d'Hassan Boubrioua et "une étoile sur l'armoire" (Nedjma fawqa el-khizana) de Samir Oudjit.
Source : Le Financier (13/05/09)


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