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L'énigmatique retour de Boudiaf et son assassinat.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 01 - 07 - 2018

Sincèrement, pour beaucoup de compatriotes, le retour de Mohamed Boudiaf reste une énigme.
En 86, il écrivait de Kenitra à son ancien compagnon de lutte, Tella Amor : « Comme je te l'ai dit, le pouvoir a essayé de me persuader de rentrer, ce que j'ai refusé catégoriquement comme j'ai refusé de m'allier avec des personnes qui ont participé activement dans un passé récent à l'instauration du système que nous connaissons et qui n'a pas fini de ruiner notre pays. »
Si Abdenour Ali Yahia me racontait qu'en 91, il est allé le voir au Maroc en compagnie du Dr Khatib Youcef, pour le persuader de rentrer au pays et de participer avec les anciens de la Révolution (Ait Ahmed, Mehri, Benkhedda, entre autres) à la résolution de la grave crise qui couvait. C'est un refus catégorique qu'ils reçurent comme réponse.
Une semaine avant le Coup d'Etat de janvier 92, il déclarait de Kenitra où il demeurait : « Comment l'armée peut-elle se permettre d'arrêter le processus électoral ? Elle a accepté de faire des élections. Le FIS l'a emporté démocratiquement. Il faut le laisser diriger ». (Jeudi d'Algérie du 09 janvier 1992). Quelques jours plus tard, il rentrait en Algérie, à l'appel des janviéristes. En acceptant d'être porté au pouvoir par les ex-sous-officiers « déserteurs » de l'armée coloniale, voulait-il prendre sa revanche sur le Destin ou avait-il été poussé et trompé par ses « amis » et sa très proche famille ? Dans sa naïveté il pensait sauver l'Algérie. En réalité et inconsciemment il venait sauver un régime.
Je crois que les services de l'action psychologique ont amplement mystifié le phénomène Boudiaf, après avoir effacé de la mémoire des Algériens son nom et ce, durant 30 ans.
Il est de notre devoir de dire certaines vérités et sans complaisance, sur cette figure historique de la guerre de libération nationale.
Il a été membre des 22 militants qui avaient décidé du déclenchement de la lutte armée, puis du groupe des 9 (Didouche, Ben Mhidi, Bitat, Krim, Boudiaf, Ben Boulaïd, Aït Ahmed, Khider et Ben Bella). En aucun cas il n'a été le père de la Révolution comme le prétendent certains. Il a été un des membres de la direction collégiale et rien d'autre. En octobre 56, il connaitra les geôles coloniales tout comme Aït Ahmed, Khider et Ben Bella, et ce, jusqu'au 19 mars 1962.
Au lendemain de l'indépendance, il s'opposera tout comme Aït Ahmed et Krim au pouvoir despotique de Ben Bella.
En septembre 62 il crée le Parti de la Révolution Socialiste (PRS), une formation de tendance marxiste-léniniste sans assise populaire, animée par des étudiants gauchistes dont l'écrasante majorité résidait en France. Il connaîtra l'arrestation puis la déportation dans le sud par la police de Ben Bella. En 1979, et au lendemain de la mort de Mohamed Boukharouba, se termina l'opposition de Boudiaf au régime illégitime. Il dissout son parti et se consacre à sa briqueterie de Kenitra (Maroc), contrairement à Hocine Aït Ahmed qui continuera son inlassable combat politique, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays.
Usant et abusant de la naïveté politique de Boudiaf, les janviéristes lui feront endosser toutes les dérives répressives qui suivirent le Coup d'Etat (Etat d'urgence, arrestations massives, tortures, déportations dans le Sud, dissolution du FIS) et la création d'institutions fantoches telles que le HCE (Haut Comité d'Etat) et le Conseil Consultatif National (CCN). Lui-même, déconnecté des réalités nationales, il s'entoura de ses anciens amis du PRS, des gauchistes et opportunistes que constituait la « bande des Quatre » dont l'un d'eux était un agent attitré des « Services », déjà du temps de la sinistre sécurité militaire.
En aucun cas, il n'écoutera ses anciens compagnons de lutte (Aït Ahmed, Benkhedda, Mehri, Lahouel Hocine, Ahmed Bouda, Kiouane) qui sont allés le voir pour attirer son attention sur le piège mortel dans lequel l'avaient attiré les aventuriers militaires et politiques.
Inconnu de la jeunesse algérienne, sans assise populaire et ramené par les blindés putschistes, il ne pouvait en aucun cas changer la situation politique du pays, en pleine tourmente.
Utilisé le temps d'une mission, il sera lâchement exécuté par la frange dure de ceux-là mêmes qui l'ont ramené, pour justifier la politique suicidaire du « tout-sécuritaire ». Mais en réalité il a été victime de sa naïveté politique criarde.
Que Dieu Ait son âme et lui accorde sa Sainte Miséricorde.


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