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Séptième vendredi de mobilisation : la rue face au plan de transition du pouvoir
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 04 - 04 - 2019

La démission du Président de la République couplée à la méfiance légitime du peuple à l'égard du gouvernement Bedoui, du Conseil de la Nation de Bensalah, du Conseil constitutionnel de Belaiz et du parlement dominé par les deux béquilles politiques du système (FLN-RND) met l'Algérie dans une impasse politico- institutionnelle intégrale.
Seule l'Armée qui a précipité la chute du président Bouteflika, reste encore debout et donne un peu de couleur à un décor institutionnel en état de ruines fumantes.
Faut-il pour autant donner un chèque en blanc au commandement de l'ANP pour piloter une transition politique ?
Evidemment non et la majorité des partis politiques mais surtout le peuple frondeur, a raison de douter de la sincérité des engagements de son chef Ahmed Gaid Salah.
Ayant longtemps assuré, implicitement du moins, la promotion du 5ème mandat, le chef d'état-major ne peut être objectivement la solution après avoir fait partie du problème.
Concrètement, nous sommes face à un discrédit institutionnel effarant qui rend la sortie de crise tout à fait difficile à trouver.
Abdelaziz Bouteflika est certes parti, mais les mines qu'il a semées, pour reprendre les propos de Benflis, peuvent exploser à tout moment.
Son ultime coup fourré aura été de désigner un gouvernement de bric à broc où la compétence et la neutralité sont quasiment absentes.
En plus du maintient de Nourredine Bedoui qui faisait partie du dispositif de «l'ancien régime» avec sa fraude, sa répression et son alignement politique, les nouveaux ministres sont loin d'être des hommes d'Etat.
Congénitalement discréditée, cette équipe n'a aucune chance d'être adoubée par le peuple qui a d'ailleurs dit tout le «bien» qu'il pense d'elle sur les réseaux sociaux.
Exit les trois «B»
Et demain, vendredi, il le dira massivement et de vive voix. On peut d'ores et déjà conjuguer le gouvernement Bedoui au passé. Ce n'est pas avec un attelage pareil que l'Algérie va négocier un virage délicat der son histoire pour cheminer vers une nouvelle République.
Il y a tout lieu de penser que le peuple va immanquablement faire tomber demain les structures résiduelles de l'ex président Bouteflika et mettre Gaid Salah devant ses responsabilités.
Le sort des trois «B» (Bensalah, Bedoui, Belaiz) est scellé et non négociable. Mais après, que faire ? Grande question qui taraude les esprits. Il est bien facile de démanteler le dispositif institutionnel qui a mené le pays droit au mur.
Mais l'enjeu désormais c'est de trouver la formule la moins risquée, la plus pratique et si possible, la plus consensuelle de remplir le vide et gérer la transition.
Et c'est assurément très difficile dans le contexte actuel marqué par une posture quasi nihiliste de la rue qui rejette en bloc tout ce qui émane de l'ancien régime.
C'est un peu compréhensible tant l'expérience foisonne d'exemples où le peuple a fini par se faire gruger par le système qui dispose d'une grande capacité de régénération en ravalant sa façade.
Oui, le peuple à raison de soupçonner qu'on lui vole sa révolution. Il a raison de ne pas prendre pour argent comptant les engagements «démocratiques» du chef de l'ANP compte tenu de son ADN politique.
De Ben M'hidi à…Gaid
Parce que, maintenant que l'Armée se retrouve une nouvelle fois en situation de pouvoir dicter une conduite à tenir ou pire encore, serait encline d'imposer sa «solution», l'on assiste à des combats d'arrière-garde, et des positionnements qui confinent à de misérables offres de services.
Il suffit d'entendre les réactions jubilatoires de certains leaders politiques pour se rendre compte que la tentation d'un détournement du fleuve démocratique vers une succession clanique n'est pas une simple vue de l'esprit.
Il y a en effet des clients potentiels à une éventuelle sordide opération d'avortement de l'espérance des algériens au changement systémique.
Il appartient à l'état-major de ne pas se prêter à cette petite comédie politique que le peuple refuse globalement et dans le détail.
L'ANP dispose d'une chance inouïe de devenir, pour de vrai, une institution républicaine qui va remettre le pouvoir au peuple en réenchantant le débat d'idées, la bataille des programmes et plus généralement la saine compétition politique.
Il serait très dommageable pour le pays de rater ce virage qui promet de replacer l'Algérie dans le (bon) sens de l'Histoire en se délestant de toutes les scories mortifères qui lui collent à la peau depuis 1962.
A qui doit-on confier la gestion de cette délicate transition ? A une instance présidentielle, à un Conseil d'Etat, à une présidence collégiale, à une personnalité consensuelle ?
Faisons confiance au peuple. Convoquons la sagesse proverbiale de notre héro Larbi ben M'hidi et jetons «la révolution demain dans la rue et elle sera prise en charge par le peuple» pour éviter les néo trois «B».


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