Le gouvernement vient de mettre en application sa décision de réduire drastiquement la facture d'importation des kits CKD /SKD dans le domaine automobile. On apprend de source bien informée que le ministère de l'Industrie a transmis hier mercredi un courrier à tous les assembleurs de véhicules les informant des quotas qui leur sont impartis pour l'année 2019 en vue de l'importation de ces kits. Pour l'heure, aucune information n'a été rendue publique sur le volume accordé à chacun, même si des sources affirment que la valeur globale du montant alloué à cette opération a été fixée à deux milliards de dollars, il reste établi, toutefois, que cette décision a été prise sans consultation des concernés et qu'elle aura, sans aucun doute, des conséquences immédiates importantes. C'est d'abord une hausse attendue et substantielle des prix de vente des véhicules assemblés localement, une mise au chômage inévitable d'un grand nombre de travailleurs et, en filigrane, une remise en question des investissements réalisés par certains opérateurs. Il est à rappeler que le marché de l'automobile national est actuellement accaparé par six groupes, Renault avec ses modèles Dacia et Renault, Tahkout avec Hyundai VP, Global avec Hyundai Trucks (camions et bus) et KIA, Sovac avec Volkswagen, Seat, Skoda et Audi, Peugeot, Mazouz avec Shacman, Chery et Higger, Renault camion et Ival avec Iveco. Il est à noter que la facture d'importation des kits CKD /SKD pour le premier trimestre de l'année en cours a atteint les 920,86 millions de dollars, soit une hausse de 21,41% par rapport à la même période de l'année dernière, alors que celle, globale, de l'exercice 2018 a été de l'ordre de 3,73 milliards, soit une hausse de +70%. B. B.
