« Quand la sécurité devient une priorité nationale... »    Adjal reçoit des députés de la wilaya    Accélérer le programme complémentaire de la wilaya    Journée de sensibilisation sur le Décret ministériel 1275    La falsification par la « Bible Scofield », évangélisme et trahison supplémentaire du christianisme    Crimes de guerres et violences sexuelles    « Israël est né de la violence »    Rencontre amicale : Défaite de la sélection algérienne A' face à l'Egypte    Nouvelle frayeur pour les Verts à l'approche de la CAN    Equipe nationale : Gouiri entame sa rééducation au Centre d'Aspetar    Arrestation d'un dealer    38 foyers raccordés au gaz à Mendès    Le DG de la Protection civile supervise la mise en service de structures opérationnelles    Sid-Ahmed Serri, une décennie d'absence et une vie de transmission    Hommage à Kamal Hamadi, maestro intemporel    Un récit hybride mêlant action, horreur et quête d'humanité    Sûreté nationale Badaoui reçoit une délégation d'Interpol    Génocide à Ghaza : La France interdit à huit entreprises sionistes de participer à un salon sur la sécurité à Paris    Programme TV du 4 novembre 2025 : Coupes et Championnats – Heures et chaînes    Programme TV du samedi 25 octobre 2025 : Ligue 1, Bundesliga, CAF et championnats étrangers – Heures et chaînes    Programme TV du 24 octobre 2025 : Ligue 2, Ligue 1, Serie A, Pro League – Heures et chaînes    Festival international du Malouf: fusion musicale syrienne et russe à la 4e soirée    Adhésion de l'Algérie à l'AIPA en tant que membre observateur unique: le Parlement arabe félicite l'APN    Industrie pharmaceutique : nécessité de redoubler d'efforts pour intégrer l'innovation et la numérisation dans les systèmes de santé nationaux    Conseil de sécurité : début de la réunion de haut niveau sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Examen de validation de niveau pour les diplômés des écoles coraniques et des Zaouïas mercredi et jeudi    APN : la Commission de la santé à l'écoute des préoccupations des associations et parents des "Enfants de la lune"    Réunion de haut niveau du Conseil de sécurité sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Boudjemaa reçoit le SG de la HCCH et le président de l'UIHJ    Athlétisme / Mondial 2025 : "Je suis heureux de ma médaille d'argent et mon objectif demeure l'or aux JO 2028"    Ligne minière Est : Djellaoui souligne l'importance de la coordination entre les entreprises de réalisation    Mme Bendouda appelle les conteurs à contribuer à la transmission du patrimoine oral algérien aux générations montantes    CREA : clôture de l'initiative de distribution de fournitures scolaires aux familles nécessiteuses    Poursuite du suivi et de l'évaluation des programmes d'investissement public dans le secteur de la Jeunesse    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 65.382 martyrs et 166.985 blessés    La ministre de la Culture préside deux réunions consacrées à l'examen de l'état du cinéma algérien    Le Général d'Armée Chanegriha reçoit le Directeur du Service fédéral pour la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie    Foot/ Coupe arabe Fifa 2025 (préparation) : Algérie- Palestine en amical les 9 et 13 octobre à Annaba    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«La corruption n'est pas un phénomène, c'est un système qu'il faudrait changer»
Mohamed Chérif Belmihoub (professeur et analyste en économie)
Publié dans Le Soir d'Algérie le 18 - 06 - 2019

La perversion morale au sein de la société, d'une part, et la commande publique, d'autre part, déterminent, sur le plan théorique, l'ampleur de la corruption dans un pays. Deux facteurs qui ressortent dans des études commandées par la Banque mondiale et d'autres institutions qui démontrent que, finalement, plus le budget de l'Etat est important, plus se répand la corruption.
Tel est le constat émis par Mohamed Chérif Belmihoub, professeur et analyste en économie, hier sur la Chaîne 3 de la Radio nationale, pour étayer son point de vue sur la foultitude d'affaires traitées par la justice ces dernières semaines. Lutter contre ce mal qui a gangréné la société, pour le professeur Belmihoub, nécessite «la réforme du système de gouvernance» d'autant que la corruption a toujours existé jusqu'à devenir «une règle normale de fonctionnement». La corruption a, donc, toujours existé comme l'illustre le fait avéré et qui a établi que le système politique ne s'est pas constitué de partisans mais de clients, bien que sur le plan du droit le pays pouvait se targuer d'avoir une législation assez complète pour lutter contre la corruption «mais qui n'a pas fonctionné malheureusement» parce qu'il y avait une sorte de compromis qui voulait qu'on ne touche pas à certaines personnes, à une certaine sphère.
Cela n'a pas empêché, en tous les cas, au fil des années, que le fait ait fini par devenir une règle «normale» de fonctionnement de l'Etat et de ses institutions, a expliqué l'analyste en économie qui, par ailleurs, n'a pas omis de rappeler ce que la presse nationale a souvent rapporté depuis plusieurs années sur des cas d'individus qui ne se gênaient pas de payer pour occuper des postes dans les institutions et autres secteurs pour ensuite faire fructifier en retour leur position en se faisant corrompre.
L'invité de la Chaîne 3 citera pour exemple ce qui s'est passé dans la gestion des œuvres universitaires où des individus payaient pour occuper des postes où «le retour» compense largement ce qui était payé au départ pour être nommé. Le pourrissement dans la sphère politique s'est, durant les vingt dernières années, corrélé avec la masse budgétaire publique pour, à la longue, devenir cette «règle normale de fonctionnement». En guise d'évaluation, le professeur Belmihoub n'a pas hésité à établir que «la corruption est devenue un marché, avec une offre et une demande» générant au final des montants «extrêmement importants». Par les chiffres, le coût de la corruption, selon le professeur Belmihoub, atteint la proportion pharaonique de 30 % de la dépense publique évaluée, elle, entre 1 000 et 1 500 milliards de dollars. «Là où il y a intervention de l'Etat, il y a corruption» selon la sentence de l'analyste économique qui pense que malgré tout «on ne peut mettre tout le monde en prison parce que la corruption est devenue un système, pas un phénomène». Dès lors, la solution serait de «changer de système, mais ceux contre lesquels les preuves sont établies, la justice doit continuer à fonctionner» estime M. Belmihoub.
Azedine Maktour


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.