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Enquête-Témoignages
Mouton de l'Aïd El-Adha, quel contrôle ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 26 - 08 - 2017

La célébration de l'Aïd El-Adha est dans quelques jours. Avec cette fête, ressurgissent les problèmes liés à la qualité de la viande du mouton, et par là même, le rôle des vétérinaires. Les citoyens font-ils appel à eux ? Nous les avons interrogés. Témoignages.
Salim : «Ma mère ne croit pas en leur savoir»
Salim a le sourire en évoquant l'Aïd El- Kebir et les vétérinaires. Il explique : «A chaque fois qu'arrive l'Aïd El-Adha, je me remémore ma mère et sa réaction lorsqu'avec mon frère nous avons sollicité les services d'un vétérinaire. Je me rappelle, il y avait une campagne de sensibilisation sur le kyste hydatique. Mon père était décédé, et c'était le premier Aïd que nous allions passer sans lui. Avec mon frère, nous voulions bien faire les choses. Donc, lorsque nous avions fini d'égorger le mouton et après l'avoir dépecé, nous avons suspecté la présence de kystes hydatiques dans les poumons. Et sans prévenir ma mère, nous sommes allés chercher un vétérinaire. A son retour chez les voisines, elle a découvert que nous avions jeté les poumons sur recommandation du vétérinaire. Ses cris retentissent encore dans mes oreilles. ‘‘Depuis quand une personne qui n'est jamais sortie d'une salle de cours connaît-elle les animaux'',
avait-elle vociféré. Elle était convaincue que les vétérinaires ne savaient rien et qu'il ne fallait pas leur faire confiance. Nous étions pétrifiés, mon frère et moi. Et là, elle se dirige vers le sac poubelle, récupère les poumons et décide de les nettoyer. Elle enlève ce qu'elle estime non comestible et les cuisine. Nous avons essayé de rouspéter mais rien n'y fit. Quant à nous, nous avons décidé de ne pas en manger. Dieu merci personne n'est tombé malade, mais je dis qu'il vaut mieux prévenir que guérir.»
Halima : «Il faut encourager le sacrifice dans les abattoirs»
«Avec mon mari, nous sommes de ceux qui ont décidé de ne plus ramener le mouton chez nous. Nous habitons un appartement et en plus, nous ne concevons pas devoir faire avec les saletés du mouton. Donc, très rapidement, nous avions décidé de prendre notre mouton directement de chez le boucher. Nous avons réussi à convaincre quelques membres de la famille de faire pareil. Nous laissons le mouton chez le maquignon jusqu'à la veille de l'Aïd. Le boucher récupère les bêtes et les prend directement vers l'abattoir. L'hygiène est de mise et les vétérinaires sont sur place. Je suis choquée que des personnes égorgent dans leur baignoire. Pour moi, la présence de vétérinaires dans les abattoirs est une garantie de plus. Vers midi, nous récupérons notre viande et tout le reste. Nous n'avons qu'à commencer à cuisiner en espérant que notre sacrifice soit agréé par Dieu. Pour ceux qui n'ont pas de considération pour les vétérinaires, je dirais qu'ils sont les premiers responsables de la dégradation de la santé publique. Et n'ont pas à se plaindre si leur viande n'est pas saine ou s'ils chopent des maladies. Je me rappelle le cas d'une voisine qui disait que ceux qui envoient leur mouton directement à l'abattoir sont des fainéants. Eh bien, après tout ce qu'ils ont imposé aux voisins comme désagréments et saletés dans le bâtiment, leur mouton était malade et ils ne se sont rendu compte qu'au moment de l'abattre.»
Souhil : «On n'a pas la culture de s'adresser aux vétérinaires»
«Franchement, nous n'avons jamais pensé à faire appel à un vétérinaire. Nous nous organisons au niveau de la cité. Je n'ai jamais rencontré un vétérinaire venir voir si tout va bien. Donc, je dirais que nous n'avons pas la culture de nous adresser à un vétérinaire et je ne sais même pas dans quel cas il faut le faire. Nous faisons appel aux anciens du quartier et ceux qui sont expérimentés pour nous dire si le mouton est sain.»
Ghania : «Les vétérinaires ne sont jamais là lorsque nous avons besoin d'eux»
«Les vétérinaires ne sont jamais là lorsque nous avons besoin d'eux. Je me rappelle qu'une fois, nous avions eu des doutes sur la présence de kystes hydatiques. Mes enfants se sont déplacés à l'APC à la recherche d'un vétérinaire et même jusqu'à un abattoir, sur place, ils nous ont expliqué que le vétérinaire de permanence était parti faire le tour des maisons. Mais nous, nous n'avons eu personne. Il n'y avait aucun numéro de téléphone pour le contacter. Donc, nous avons hésité un moment puis nous avons tout jeté. Durant la semaine précédant la célébration, ils nous ont bassinés avec leurs conseils jusqu'à créer une sorte d'anxiété et lorsque nous voulons avoir plus d'informations, il n'y avait personne. Par la suite, au niveau de la commune, ils nous ont expliqué qu'il n'y avait pas assez de vétérinaires. Je profite de l'occasion pour souhaiter à tous les Algériens et musulmans un Aïd moubarek.»


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