Hier mardi, vers midi, les étudiants d'Oran ont organisé leur marche habituelle, même si leur mobilisation a nettement diminué, et ce, malgré la participation d'enseignants et de citoyens qui se sont joints à eux. Les examens en cours pour quelques départements, la période des vacances et la saison estivale pourraient expliquer cette défection. D'ailleurs, avant de démarrer de la place du 1er-Novembre, les étudiants ont discuté de l'éventualité de tenir des sit-in pour les autres mardis à la place de la marche, du moins jusqu'à la reprise de la rentrée universitaire 2019-2020. En attendant, les protestataires ont repris hier les slogans phare de la contestation, ciblant le chef d'état-major, demandant le départ de la «Issaba» ou la fin du «régime des généraux». Les participants à la marche ont scandé des appels à «une justice et une presse indépendantes», «une justice sociale». Sur le parcours qui les fera traverser le centre-ville jusqu'à la Wilaya, les étudiants ont vu des passants les filmer, les encourager. Un sit-in sera observé devant la Wilaya avec les mêmes chants, la même envie de ne pas abandonner, de ne pas plier, de ne pas rompre avec ce rêve d'une Algérie démocratique. M. F.
