Les �ch�ances �lectorales de 2012 constitueraient une opportunit� inesp�r�e pour le recyclage de l�argent sale, celui de la corruption. Partant, les assembl�es �lues seraient alors otages des magnats de la finance. Une pr�diction de chaos que Moussa Touati �taye par les pratiques peu orthodoxes qui ont pr�valu lors du dernier changement partiel du Conseil de la nation et qui ont toutes les chances d��mailler grandement les rendez-vous �lectoraux de 2012. Une seule voie de salut demeure envisageable pour le pr�sident du Front national alg�rien (FNA) ; la dissolution de toutes les assembl�es �lues et la tenue simultan�e d��lections l�gislatives et locales anticip�es. La conf�rence r�gionale des cadres du FNA, tenue hier au centre culturel Abdelhamid- Benbadis de Constantine, a �t� l�occasion pour le pr�sident du FNA de lancer un appel pressant pour la dissolution de toutes les assembl�es �lues et l�organisation d��lections anticip�es. Moussa Touati qui tient son courroux de l�attitude des partis de l�Alliance pr�sidentielle qui auraient oppos� leur veto en vue d�une nouvelle redistribution des postes de responsabilit� au sein des institutions parlementaires, n�y est pas all� avec le dos de la cuill�re pour accuser la coalition d��uvrer � l�encontre des int�r�ts supr�mes de la nation et du peuple. �D�s lors que cette Alliance se ligue contre un parti repr�sentatif, issu des masses populaires, elle s�en prend indubitablement aux int�r�ts des citoyens et partant, toutes les lois adopt�es par son entremise sont caduques�, dira-t-il. Selon lui, les statuts et r�glement int�rieur de l�APN stipulent que la distribution des postes de responsabilit� de la chambre basse ob�it � la loi du nombre et qu�en vertu des changements intervenus depuis plus d�une ann�e en terme de repr�sentativit� partisane au sein de l�APN suite aux d�missions enregistr�es au sein de plusieurs groupes parlementaires, le FNA peut pr�tendre, au moins, � un poste de vice-pr�sident. �Nous avons soumis la question au pr�sident de l�Assembl�e d�s l�ann�e derni�re, lequel nous a rassur�s de proc�der � une redistribution des t�ches selon la nouvelle configuration durant cette ann�e. H�las, lors de la r�union consacr�e au renouvellement des instances de l�APN, nous avons �t� surpris par l�accord conclu entre les partis de l�Alliance pr�sidentielle afin de maintenir la m�me distribution des postes. Aussi, si nous consid�rons que la position du RND est dict�e par ses alliances obscures conclues derni�rement, notamment lors du renouvellement partiel du Conseil de la nation et que le MSP est concern� par un tremblement qui secoue son groupe parlementaire, nous ne comprenons pas pour autant l�attitude du FLN qui a failli � l�engagement pris par le pr�sident de l�APN dont il est issu� explique-t-il. Le FNA qui se serait suffi pour l�instant, de pr�senter un recours au pr�sident de la Chambre basse, menace de ce fait, de recourir � des poursuites constitutionnelles hors h�micycle et de faire de la revendication de dissolution des assembl�es �lues et l�organisation d��lections anticip�es son cheval de bataille dans les jours � venir. �Elections l�gislatives et locales simultan�es pour emp�cher la dilapidation de l�argent public et afin de permettre un contr�le accru qui fera barrage � la confiscation de la volont� du peuple et pour une meilleure transparence�. Moussa Touati plaide �galement pour une r�vision de la loi organique sur les partis politiques, consid�rant le fait que certaines formations agr��es ne sont conformes ni dans leurs appellations ni dans leurs activit�s politiques. �Une loi qui prot�ge les �lus des abus de l�administration. Car, ce que nous constatons aujourd�hui r�v�le que le pouvoir administratif qui g�re les deniers publics et valide les d�lib�rations n�est jamais au banc des accus�s. Les �lus, par contre, sont tr�s souvent des boucs �missaires des infractions commises par l�administration, c�est pourquoi, il faudrait que la nouvelle loi qui consacre le pouvoir du peuple, lui conf�re plus de libert�s et plus de pr�rogatives�, estime Moussa Touati. Interrog� � propos de la derni�re d�claration du ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales Daho Ould Kablia �cartant l��ventualit� d�agr�ments pour de nouvelles formations politiques, le pr�sident du FNA a d�clar� que le ministre est dans ses droits d��voquer les enqu�tes d�habilitations pour refuser le quitus � un parti politique mais �ni lui, ni m�me le pr�sident de R�publique ne sont au-dessus de la loi si tel n��tait pas le cas�.