La soirée a été marquée par l'hommage rendu à la famille du défunt artiste des Aurès, Mohamed Aurassi (1923-1995), considéré comme un successeur de Aïssa Djermouni. La quatrième soirée de la 41e édition du Festival international de Timgad a offert au public une mosaïque de musiques authentique traditionnelle, moderne et classique. Entamée en retard à cause de «problèmes techniques et d'ordre organisationnels», cette soirée a plongé l'assistance dans une atmosphère de gaité avec les premiers tableaux folkloriques du patrimoine chaoui auréssien présentés par la troupe Hamdane Cheraia, qui ont justement fait oublier à l'assistance ce long retard. Aux rythmes du bendir (percussions) et de la gasba (flûte), le nouveau théâtre de plein air de Timgad, jouxtant le site archéologique romain, a vibré avec les mythiques Aïn Kerma et Lazereg magrouni et tant d'autres chansons d'un patrimoine séculaire, apprécié et applaudi par les familles et les jeunes présents à cette soirée. Cheb Bilel Seghir a pris ensuite le relais, interprétant, notamment, Arouahi nthassbou, Anti ek guelb, Halal aliya, Hadi douniya kssira et tant d'autres chansons de rai, reprises en chœur par un public conquis. Après lui, L'Afro Ahmed Djamil Ghouli, alias Djam, fait son apparition sur scène et lance Africa, Meriem, Salam alikoum, combinant les musique africaine, reggae et chaâbi au bonheur d'un public connaisseur qui a chanté et dansé aux rythmes entraînants des chansons du jeune artiste algérois. La soirée, qui s'est poursuivie jusqu'aux premières lueurs du matin, a été clôturée avec l'orchestre des jeunes d'Algérie sous la houlette de Salim Dada qui a subjugué les mélomanes par la justesse de son interprétation et l'harmonie des instruments musicaux, interprétant des partitions des chefs d'œuvres universels de Jean-Sébastien Bach et Antonio Vivaldi. Cette quatrième soirée a été également marquée par l'hommage rendu à la famille du défunt artiste des Aurès, Mohamed Aurassi (1923-1995), considéré comme un successeur de Aïssa Djermouni et perpétuant la chanson chaouie. La 41e édition du Festival international Timgad a été clôturée jeudi soir avec à l'affiche les chanteurs Aïssa Brahimi et Malik Chaoui, une chorégraphie musicale intitulée Hamassat ajyal et un concert de l'orchestre de l'Institut régional de la musique de Batna. Timgad, dans la wilaya de Batna a, en quelque sorte, donné le relais à Djemila (wilaya de Sétif) qui accueille du 2 au 6 août 2019, la 14e édition du Festival arabe de Djemila. Cette édition 2019 aura lieu comme pour les éditions précédentes sur le site romain de Cuicul (60 km à l'Est de Sétif), a indiqué le commissaire du festival, Khaled Mehanaoui. Ce festival aura, cette année, un cachet national par excellence avec la participation de plusieurs vedettes de la chanson algérienne. Des concerts sont également programmés dans certaines régions reculées de la wilaya, dont les habitants ne peuvent faire le déplacement vers Djemila pour assister au festival. Des figures de la chanson algérienne seront, par ailleurs, honorées au cours de la manifestation. . Le commissaire du festival, Khaled Mehanaoui, a révélé, enfin, que les éditions prochaines verront le retour à Djemila des artistes arabes et ce, en coordination avec les pays arabes dans le cadre des échanges culturels afin de préserver le caractère arabe de cette manifestation. Kader B.