Ils ne sont pas les premiers à voler au secours du nouveau maître de céans, mais, quand ils le font, ils font en sorte que leur offre ne passe pas inaperçue. D'ordinaire, je fais comme si je n'y prêtais pas attention. Il arrive que l'on préfère ne rien voir de ce qui ronge les flancs et puis ça finit par vous démanger un peu plus sévèrement. C'est ce qui m'arrive parfois, comme en ce moment. J'ai envie de conseiller à ceux qui seraient tentés de jouer des coudes de se calmer. Parce que s'agiter comme ils le font a plus de chances de contrarier leurs illusions, de nuire à leur proposition que d'aboutir à leur recrutement. Il y en a qui prennent les devants et font du pied tout en restant discrets, histoire de ne pas contrarier quiconque serait susceptible de leur barrer la route comme les, déjà, ex-candidats à la présidentielle. Et il y en a qui préfèrent attendre de voir venir pour mieux s'élancer à la conquête d'un soutien qui pèse lourd sur la balance et peut influencer un choix sur lequel on hésiterait, sinon, à trancher. Il y a ceux qui, au fond d'eux, n'acceptent pas l'idée que l'on puisse un jour oublier qu'ils en ont été tout en ambitionnant de satisfaire aux conditions exigées pour prendre encore la tête d'une équipe. Est-ce que l'Algérie serait le seul pays où les discours ne sont jamais suivis d'actes quand ces derniers ne sont pas carrément contredits par un passage à l'acte hostile ? Alors, volonté d'apaisement affirmée ? Quand il y en a trop, y en a vraiment trop ! L'assaut, dans des cas pareils, est toujours déplacé et choquant ! Imaginez un personnage que vous connaissez depuis quelques décennies et qui revient à la charge, de façon presque incontrôlée, à chaque rendez-vous électoral. Cette fois, c'était moins surprenant qu'excessif. Beaucoup, comme si le poids des années commençant à peser lourdement, on forçait sur les propositions. Parmi les profils qui, généralement, s'engagent fiévreusement dans la course, il y a ceux qui tentent puis renoncent, assez vite, si on ne les sollicite pas. Mais ils deviennent, par contre, hypercritiques quand ils ne rejoignent pas les rangs des détracteurs les plus virulents. M. B.