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«Le système SKD a montré ses limites»
Ferhat Aït Ali, ministre de l'industrie et des mines :
Publié dans Le Soir d'Algérie le 06 - 02 - 2020

Pour sa première sortie médiatique, le nouveau ministre de l'Industrie, Ferhat Aït Ali, en a réservé l'exclusivité à la chaîne de télévision publique et son émission «Dialogue économique» de mardi dernier.
D'emblée, il précisera que ses nouvelles missions politiques s'inscrivent dans la continuité de sa vision et ses positions déjà exprimées des années durant, parce que fondées sur «des convictions profondes et des données sur le terrain qui sont toujours d'actualité». Pour lui, ce sont «les convictions et les positions de l'expert qui ont été à l'origine de la nomination du ministre» et qu'il est donc évident que «le ministre mette en application les analyses de l'expert qui sont partagées aussi bien par d'autres experts et économistes que par le président de la République».
Ainsi, c'est l'occasion pour le nouveau responsable du département de l'industrie et des mines d'apporter des éclaircissements sur des sujets qui suscitent beaucoup d'interrogations de la part des citoyens.
Il relèvera la complexité de ce secteur qui a fait l'objet d'une gestion chaotique où les instructions verbales et les injonctions avaient pris le dessus sur les lois de la République.
La reconsidération des textes d'organisation et d'application liés à ce secteur est l'une des urgences dans l'action du ministre en vue de remettre de l'ordre et rétablir la confiance avec les véritables investisseurs nationaux ou étrangers qui n'ont cessé de dénoncer le manque de transparence et l'instabilité des textes juridiques.
Concurrence déloyale dans le secteur de l'électronique et l'électroménager
Abordant la situation difficile que vivent les opérateurs dans la téléphonie et l'électroménager, Ferhat Aït Ali revient sur le cas de l'entreprise publique Eniem qui connaît des difficultés de trésorerie ayant conduit à la paralysie des ses activités avec une menace sérieuse sur l'avenir de ses milliers de travailleurs.
L'invité de la télévision nationale rappellera que l'Eniem, tout comme l'Enie et Sonaric ont prouvé par le passé qu'elles disposaient d'un potentiel de développement et de modernisation qui leur permettait, déjà dans les années 1980, d'intégrer les dernières technologies de l'époque. Mais, ajoutera-t-il, «elle se sont retrouvées, dès le début des années 1990, face à une concurrence déloyale avec l'ouverture du marché à une centaine d'entreprises privées qui ne font, depuis 20 ans, que d'importer l'intégralité de leurs intrants sans la moindre intégration locale et on a même assisté à l'importation de produits finis dans leur emballage de commercialisation». Commentant l'octroi récemment à l'Eniem de 1 milliard de dinars, il affirmera que «ce montant a fait l'objet d'un crédit négocié entre l'entreprise et la banque BEA sans intervention du ministère».
El-Hadjar, un gouffre financier
Sur le sujet récurrent du complexe El-Hadjar, le ministre n'a pas manqué de qualifier cette entreprise de gouffre financier qui a absorbé des montants colossaux sans jamais connaître la redynamisation escomptée. La raison demeure, selon Ferhat Aït Ali, «l'absence de véritables études de relance qui permettent à cette usine de reprendre ses activités sur des bases saines et solides» et il affirmera que son département est en train de préparer un plan de sortie définitive de cette impasse et dont les grandes lignes seront annoncées prochainement.
La fin du monopole sur le marché automobile
Abordant le secteur automobile, le ministre s'étalera longuement sur les dérives de cette activité qui n'a jamais été autre que des importations déguisées bénéficiant de surcroît de facilités de la part de l'Etat à travers d'abord un monopole offert à une poignée d'opérateurs au détriment de nombreux autres, des avantages fiscaux et parafiscaux évalués en milliards de dollars, sans omettre les surfacturations et les surcoûts inhérents à une pseudo-activité d'assemblage.
Quant à l'avenir des usines actuellement existantes, il annoncera que celles-ci ne bénéficieront plus des avantages précités et si elles veulent poursuivre leur activité, elles devront, en revanche, s'acquitter de l'ensemble des droits et taxes applicables à l'importation de véhicules. Pour lui, le bénéfice des facilités accordées par l'Etat sera, désormais, proportionnel au niveau du taux d'intégration réel réalisé par ces entités. Il espère, par ailleurs, que des constructeurs automobiles pourront s'engager directement dans des investissements importants dans le marché algérien.
Retour des concessionnaires pour une diversification de l'offre
Sur le retour des concessionnaires écartés du secteur par l'ancien régime, le ministre de l'Industrie et des Mines précisera qu'en attendant la décision des autorités supérieures, «je suis, à titre personnel, convaincu que ce retour est envisageable dans la limite des possibilités financières du pays et qu'il répond aussi aux besoins du citoyen à une diversification de l'offre de véhicules les mieux adaptés à ses attentes».
Résumant la situation de ce secteur en Algérie, Ferhat Aït Ali dira que ce qui s'est passé en Algérie est une première mondiale, «l'Etat a accordé à quelques-uns, sur la base d'affinités et de collusion d'intérêts, un monopole du marché automobile, une exonération d'impôts et de droits de douane, des avantages parafiscaux, le paiement des salaires des travailleurs, les assiettes foncières…»
Il terminera son intervention sur la chaîne publique par l'annonce de la décision du gouvernement de libérer les conteneurs et les matériels en souffrance dans les ports et importés dans le cadre de l'activité SKD sous le régime préférentiel et ce, «pour la dernière fois, sachant que ces équipements ont déjà été payés et font l'objet de surestaries payables en dollars et aggravant l'engorgement des ports».
De même qu'il confirmera l'organisation, au plus tard la fin du mois de mars prochain, des assises nationales sur l'industrie, réunissant des experts nationaux, locaux et de la diaspora, des étrangers, des syndicats, des organisations patronales, des intervenants dans le secteur et des représentants des différents départements de l'Etat. Durant trois jours, plusieurs ateliers se pencheront sur la refondation de l'industrie nationale et la création des meilleures conditions de sa relance.
B. Bellil


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