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«Le nouveau modèle économique doit arriver vite»
Sami Agli, président de la CAPC, À LSA Direct :
Publié dans Le Soir d'Algérie le 27 - 07 - 2020

Une rupture totale avec le passé actée avec un changement d'appellation, mais également une réelle volonté d'enterrer définitivement la période durant laquelle le collectif conduit par Ali Haddad donnait une fausse et mauvaise image du secteur économique privé. Un défi que le désormais président de la CAPC, Sami Agli, et son équipe devront relever malgré la conjoncture non favorable et la crise sanitaire qui n'a pas été sans conséquences sur les entreprises.
Le Forum des chefs d'entreprises (FCE) a tourné officiellement une page importante de son histoire en changeant de nom pour s'appeler la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC). Pour son président, Sami Agli, «il s'agit d'un changement engagé depuis une année maintenant et acté pour marquer la rupture», a expliqué l'invité de LSA Direct, qui ajoutera : «Nous sommes en train de marquer la fin de la transformation engagée par le changement de nom pour marquer une nouvelle ère.»
Par la création d'une nouvelle organisation patronale (confédération), dont le siège reste toujours le même, «nous sommes en location avec l'administrateur et non avec l'ancien propriétaire, Ali Haddad», a-t-il tenu à préciser.
Plus de politique au sein de la CAPC
Pour éviter toute équivoque, le patron des patrons a interdit de faire de la politique au sein de la confédération. «Nous n'avons aucune couleur politique aujourd'hui», a-t-il affirmé avant d'insister : «Nous sommes apolitiques et nous ne faisons que l'économique.» Il notera l'engagement «exclusif» de l'association «en direction des questions et des préoccupations économiques en les dissociant de la chose politique». «Celui qui veut faire de la politique, selon M. Agli, doit le faire d'une manière indépendante», avec une interdiction totale d'utiliser le nom, les moyens et le réseau de la nouvelle organisation. D'ailleurs, le président se vanta en disant : «Nous avons eu un très bon test le mois de décembre passé et nous n'avons pas eu d'écho qu'un de nos membres ou délégués avait utilisé le nom de l'organisation pour faire de la politique.»
En même temps, cela confirme, selon l'invité, «l'adhésion totale de tous les membres à cette nouvelle vision», celle de séparer le politique de l'économique.
A l'aise pour répondre aux questions incessantes sur le sujet, le président des patrons ajoutera : «L'intérêt est de séparer le bon grain de l'ivraie.» «Ce n'est pas tout le monde qui était dans l'organisation qui a fait du mal et en héritant d'un conseil exécutif composé d'une cinquantaine de personnes au mois de juin, seules 3 ont été reconduites dans ce conseil actuel et ce sont des personnes qui n'ont rien à se reprocher», dira-t-il.
A une question relative au sort réservé aux anciens patrons qui sont actuellement en prison, M. Agli répondra : «Les gens sont responsables de leurs actes, la loi doit être appliquée avec rigueur pour l'ensemble des personnes.»
Le nouveau défi de la CAPC
«Aujourd'hui, notre combat a un double sens», a estimé l'invité de Hakim Laâlam, avant de poursuivre : «Pour dire qu'il y a des gens bons, il y a des gens sains et malgré tout ce marasme.» C'est plutôt malgré tous ces procès d'intention, contre l'acteur économique privé principalement, car «il y a des entreprises de qualité qui se sont battues pour se maintenir, il y a le bon et le mauvais partout» et encore «il y a dans le privé des patrons intègres qui ont subi la concurrence déloyale et la bureaucratie».
Sami Agli continuera donc à défendre la cause d'une organisation saine et surtout d'acteurs économiques sains.
Impact catastrophique du Covid-19 sur les entreprises
La crise sanitaire de Covid-19 a eu un impact jugé «catastrophique» par le président de la CAPC, qui estime que la question du confinement ou déconfinement reste «une équation hypercompliquée». Il s'explique : «La priorité absolue reste la santé et la sécurité des personnes mais, en parallèle, on doit mener un combat pour la sauvegarde de l'entreprise». Car, selon lui, «le Covid-19 a tué beaucoup d'humains mais il est en train également de tuer beaucoup d'entreprises».
Préconisant la rigueur dans l'application des gestes barrières, des conditions sanitaires, le patron estime qu'il faut s'adapter et se préparer pour vivre avec le virus en milieu de travail «malgré les cas enregistrés, on voit une prise de conscience collective des acteurs économiques». Pour lui, il faut impérativement maintenir l'outil de travail et que la plupart des entreprises étaient touchées par la crise de coronavirus, appelant à octroyer des crédits sans intérêt pour sauvegarder les emplois.
L'invité de LSA Direct notera «une volonté perceptible» du gouvernement d'accompagner les entreprises qui s'est traduite par un accompagnement de la part des différentes caisses sur le plan fiscal.
«Est-ce que c'est assez ?», s'interroge-t-il : «Non et les entreprises les plus touchées sont les PME et les TPE qui représentent plus de 95% du tissu global.» Il ne s'agit pas d'une crise d'un secteur ou d'une filiale mais c'est tout un pays qui a été impacté surtout que «nous revenons déjà d'une année 2019 compliquée où l'économie était à l'arrêt sur des filières entières avec un ralentissement total des investissements».
Entre 60 et 80% de perte du chiffre d'affaires
Difficile de faire un bilan chiffré des pertes ou des conséquences du Covid-19 sur les entreprises. Néanmoins, «les plus impactées sont les plus petites avec d'énormes difficultés financières. Elles payent lourdement les conséquences de la crise», a-t-il soutenu en donnant des exemples comme les services qui sont à l'arrêt, le tourisme et le BTPH. On sait qu'il y a des gens qui sont en faillite aujourd'hui, mais on ne sait pas comment ils vont faire», selon lui, tout en notant que pour le secteur des services et entreprises de communication, «on peut parler d'une perte entre 60 et 80% du chiffre d'affaires», mais la plus grande inquiétude pour le patron c'est «combien de temps ce Covid va rester».
Une visibilité économique
Abordant la question de la visibilité économique et de l'action du gouvernement depuis son installation, M. Agli a indiqué : «Avant, les acteurs économiques découvraient des lois qui les concernent directement dans la presse. Aujourd'hui, je pense qu'il y a une volonté du gouvernement de procéder autrement.» Et d'ajouter : «Je sens une réelle bonne volonté d'aller vers un nouveau modèle économique, le hic est que nous sommes dans un contexte extrêmement difficile et la véritable question serait le temps pour pouvoir régler tous ces problèmes.»
Le nouveau modèle économique promis doit arriver vite. «J'insiste sur le temps», précise Sami Agli, qui citera des gestes forts que l'exécutif doit fournir pour accélérer la cadence et sortir de la crise. «Nous devons mettre énormément de confiance pour capter cet informel, accélérer la transformation du digital, lever les restrictions bureaucratiques et mettre en avant la question économique comme question centrale et l'entreprise comme question prioritaire», a-t-il préconisé.
Ilhem Tir


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