Deuxième jour d'examen pour les candidats au bac. Les élèves des filières scientifiques ont eu leur épreuve de mathématiques tandis que les littéraires ont planché, dans l'après-midi, sur le sujet de leur matière principale qui est l'anglais. Les membres de la communauté éducative ont exprimé des avis très partagés sur la tenue de ces examens. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Les épreuves se sont, donc, poursuivies hier lundi, sans incident majeur. Les sujets de mathématiques et d'anglais étaient abordables pour certains et difficiles pour d'autres. Un constat qui concerne aussi bien les classes des filières scientifiques que les filières littéraires, d'après les témoignages recueillis auprès des candidats. Du côté de la famille éducative, syndicalistes et enseignants ont donné leurs impressions quant à l'organisation de cet examen tant redouté il y a de cela quelques semaines. Le président de l'association des parents d'élèves, Ahmed Khaled, s'est dit «satisfait» du déroulement des épreuves pour cette deuxième journée consécutive. «Les sujets étaient basés sur les cours du premier et du deuxième trimestre, ce qui est une chance pour tous les candidats, peu importe leur niveau», a-t-il estimé. Il fera également savoir que le protocole de santé a été «respecté» dans pratiquement «tous les centres d'examen». Ce dernier a, néanmoins, relevé quelques points noirs qui ont gêné un déroulement irréprochable des épreuves. Il a désapprouvé, à ce propos, le renvoi des élèves qui arrivent en retard à l'examen, comme l'illustre le cas de deux jeunes malheureuses candidates de la wilaya d'Adrar, qui ont été empêchées de passer leur épreuve de la matinée après être arrivées avec quelques minutes de retard. «Il ne faut pas oublier qu'il y a toujours un problème de transport rendant tout déplacement plus contraignant qu'en temps normal.» Ahmed Khaled a, d'ailleurs, fait savoir que son association a adressé une requête à la tutelle pour permettre à ces deux candidates de «repasser leur examen». Pour le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, «hormis des petits incidents sans gravité comme les retards, on peut dire que cette session se déroule pour le moment dans de bonnes conditions», dans la mesure où, mis à part quelques problèmes de logistique, «il n'y a rien de bien sérieux à signaler». Notre interlocuteur a, en outre, assuré que les sujets traités par les candidats, toutes filières confondues, «étaient à la portée de tous», soulignant qu'ils ont été conçus pour l'élève moyen, donnant, par conséquent, les mêmes chances de réussite à tous. Son homologue du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura se dit, pour sa part, «déçu» par le dispositif installé dans les centres d'examen «en pleine pandémie», affirmant que «c'est quasiment le même que celui qu'ils appliquaient les années précédentes». Le SG du Satef aurait souhaité par exemple la création de nouveaux centres d'examen dans le but qu'il n'y ait pas plus de 15 élèves dans une salle. Pour lui, les mesures préventives ne se limitent pas au gel hydroalcoolique et aux masques de protection. Il a, par ailleurs, trouvé injuste et scandaleux de priver des élèves de passer une épreuve à cause de quelques minutes de retard. Il faut signaler que le protocole sanitaire spécialement élaboré pour les examens de fin d'année n'a pas pu être appliqué à la lettre dans certains centres d'examen, en raison du manque d'espace et du nombre important des candidats. Par ailleurs, les sujets ont été abordés avec appréhension hier, pour certains candidats, notamment ceux des filières scientifiques qui redoutaient la matière des mathématiques. À la fin des épreuves, les mines des candidats étaient moins réjouies que lors du premier jour et font état de sujets quelque peu «complexes». Pour les littéraires, l'épreuve d'anglais a été en revanche à la portée de la majorité. Une matière déjà décisive pour les élèves de la filière lettres et langues étrangères en particulier. M. Z.
20% des candidats libres absents au premier jour des épreuves Pas moins de 20% des candidats libres étaient absents au premier jour de l'examen du baccalauréat dont les épreuves ont débuté dimanche, tandis que le taux d'absence des candidats scolarisés n'a pas dépassé 1%, a-t-on appris, hier lundi, auprès du ministère de l'Education nationale. «Aucun cas de fraude ni de contamination au nouveau coronavirus (Covid-19) n'a été enregistré», a fait savoir la même source. Le nombre des candidats inscrits s'élève à 637 538 dont 413 870 candidats scolarisés et 223 668 candidats libres. APS Universités La date de la rentrée toujours indéterminée Le ministre de l'Enseignement supérieur a indiqué, hier, que la date de la rentrée universitaire 2020-2021 reste «tributaire de l'évolution de la pandémie de nouveau coronavirus». La reprise qui était initialement fixée au 19 du mois en cours pourrait être compromise à cause du contexte sanitaire, et ce, malgré l'élaboration d'un protocole de santé exceptionnel permettant aux étudiants d'entamer leur nouvelle année en toute sécurité. M. Z.