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REPORT DE LA RENTREE SCOLAIRE
Publié dans Le Soir d'Algérie le 04 - 10 - 2020

Le report de la rentrée scolaire est une décision «réfléchie» pour certains, «sage» pour d'autres, alors qu'un troisième avis préconise de maintenir une reprise normale du chemin de l'école , avec le respect des mesures barrières pour dépasser la phobie du risque sanitaire induite par la Covid-19.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Prévue aujourd'hui, dimanche 4 octobre, la rentrée scolaire n'a finalement pas eu lieu. Elle a été reportée à une date ultérieure. Les vacances des élèves des trois paliers ont été encore prolongées. Une situation qui commence sérieusement à inquiéter les parents d'élèves. Ils appréhendent que leurs enfants scolarisés ne s'habituent à ce rythme et ne décrochent de la scolarité.
Ce report n'a pourtant pas surpris l'Association nationale des parents d'élèves. Pour son président, Khaled Ahmed, cette décision est réfléchie. «Dès le départ, nous étions presque sûrs que la rentrée scolaire ne se déroulera pas à la date avancée. La situation sanitaire actuelle est difficile, et il ne faut pas exposer les élèves au danger», dit-il.
Il estime que la reprise du chemin de l'école en ce moment peut favoriser la propagation du nouveau coronavirus, citant l'exemple des pays voisins où le nombre de contaminations a explosé après la reprise sociale et l'ouverture des écoles et des universités. «Je comprends l'inquiétude des parents quant à l'avenir de leurs enfants, mais l'intérêt général prime sur l'intérêt individuel», ajoute-t-il.
Quant à la date de la reprise des cours dans les établissements scolaires, le président de l'Association nationale des parents d'élèves affirme que seul le Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie de coronavirus (Covid-19) peut trancher. «Nous attendons l'avis de ce Comité pour autoriser la rentrée scolaire, avec l'application et le respect total du protocole sanitaire mis en place par le ministère de la Santé».
En attendant, il suggère de réfléchir à combler le vide que vivent les élèves par l'enseignement à distance, à travers les chaînes de télévision. «Un programme de cours peut être mis en place pour les élèves afin de les faire travailler tout en étant à la maison», dit-il.
Amputée déjà d'un mois, l'année scolaire 2020-2021, s'annonce courte. Pour rattraper ce retard, Khaled Ahmed propose d'alléger le programme, d'opter pour deux trimestres au lieu de trois trimestres, de réduire les vacances d'hiver et de printemps à une semaine au lieu de deux, et d'exploiter le samedi et le mardi après-midi pour dispenser des cours.
De son côté, le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, qualifie le report de la rentrée scolaire de décision sage. «Dans la situation sanitaire que l'on vit actuellement, c'est tout à fait logique de reporter la rentrée scolaire et de prendre les précautions adéquates. D'ailleurs, cette décision ne dépend pas uniquement du ministère de l'Education nationale, mais dépend aussi de l'avis du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie de coronavirus (Covid-19) et du gouvernement», note-t-il.
Toutefois, il exclut une déclaration d'une année blanche. «Il n'y a pas lieu de s'affoler, puisqu'il n'y aura pas d'année blanche. La reprise des cours aura lieu à la fin du mois d'octobre ou début novembre prochain», souligne-t-il.
Pour une méthode pédagogique d'enseignement de crise
S'agissant du temps perdu, Meziane Meriane estime qu'il pourra être aisément rattrapé. Selon lui, il suffit d'organiser pédagogiquement l'année scolaire 2020-2021, pour rattraper le temps perdu en changeant de méthode d'enseignement. Il estime qu'il est indispensable de revoir les objectifs pédagogiques à long terme et non pas à court terme. «Il ne faut pas évaluer l'élève année par année. Au bout de trois ans, il aura emmagasiné ce qu'il devait apprendre durant cette période», explique-t-il.
Pour lui, il est hors de question de maintenir la même méthode pédagogique d'enseignement suivie jusqu'à présent, suggérant d'opter pour celle utilisée pendant les crises. «Nous l'avons utilisée en 1980 lors du printemps berbère», dit-il.
Il propose ainsi de réduire le volume du programme et de supprimer les matières secondaires pour les filières dans tous les cycles. «Nous allons alléger le programme et diminuer son volume, donner le maximum de connaissances, et trouver une formule en adéquation avec la situation actuelle».
Pour ce faire, le coordinateur du Snapest plaide pour l'implication de tout le monde, notamment les anciens inspecteurs et les anciens pédagogues afin d'élaborer une feuille de route.
Halte à la phobie !
Le président du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), qui s'attendait au report de la rentrée scolaire 2020-2021, a tenu à mettre en avant la «mauvaise gestion» de cette reprise dès le départ. «Il est impossible de reprendre le 4 octobre, puisque certains établissements scolaires sont réquisitionnés comme centres de correction du baccalauréat et n'ont pas encore été libérés en raison des corrections qui se poursuivront jusqu'à la mi-octobre», fait-il remarquer.
Boualem Amoura affirme par contre ne pas comprendre cette «phobie de la rentrée scolaire», sans avoir essayé. «Reprenons d'abord le chemin de l'école, essayons avec l'application et le respect des mesures barrières, et nous verrons après ce qui va se passer. Mais rester avec cette phobie de la rentrée scolaire sans avoir essayé est inacceptable !», dit-il.
Il évoque ainsi les conséquences de la rupture de la scolarité en mars dernier qui a, selon lui, engendré beaucoup de décrochage des élèves et de perte de connaissances et du savoir acquis. Aujourd'hui, poursuit-il, un mois entier a été perdu de l'année scolaire 2020-2021. «Nous allons trainer ces conséquences pendant trois ans. Suite à la décision du passage des élèves aux classes supérieures avec une moyenne de 9 sur 20, les élèves vont se retrouver avec un manque de connaissances flagrant», explique-t-il.
S'agissant de la double vacation, le président du Satef estime qu'il est pratiquement impossible de réussir ce système à cause du manque de classes. «Certains établissements scolaires travaillent déjà en temps normal en double vacation. Ils n'ont pas suffisamment de salles de classes. Comment vont-ils faire lors de cette rentrée scolaire ?», s'interroge-t-il.
Pour lui, la reprise scolaire doit être normale avec le port obligatoire de bavettes. «De nombreuses familles ne sauraient pas assurer ces masques à leur progéniture scolarisée. L'Etat doit donc faire des efforts et mettre à la disposition des élèves les bavettes, le gel hydroalcoolique et l'eau dans les écoles où il n'y a pas d'eau au robinet», suggère-t-il.
Ry. N.


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