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Cheikh Namous, un grand qui a accompagné les plus grands
Le banjoïste est décédé à l'âge de 100 ans
Publié dans Le Soir d'Algérie le 21 - 01 - 2021

Il intègre sa première formation musicale dirigée par Abderrahmane Sridek, avant qu'El-Anka ne sollicite ses services. El-Hadj M'hamed El Anka aura été, ainsi, parmi les premiers à introduire dans son orchestre le banjo, un instrument, dit-on, ramené par les Américains lors du débarquement des Alliés en Algérie et en Afrique du Nord en 1942.
Dans la musique chaâbie, le banjo est un instrument très important. D'ailleurs, chaque grand maître choisit avec le plus grand soin son « bras droit » ou gauche, c'est-à-dire les deux banjoïstes, à ses côtés lors des concerts. Le virtuose du banjo Cheikh Namous décédé dans la nuit de lundi à mardi à Alger, sa ville natale, à l'âge de 100 ans, a accompagné les plus grands interprètes de chaâbi, dont Hadj M'hamed El-Anka, dans les années 1940. Il était aussi un bon joueur de guembri.
Cheikh Namous, de son vrai nom Mohamed Rachidi, est né à La Casbah d'Alger, le 14 mai 1920. Après un certificat d'études en 1933, il intègre, plus tard, sa première formation musicale dirigée par Abderrahmane Sridek, avant que El-Anka ne lui fasse une place dans son orchestre. El-Hadj M'hamed El-Anka aura été, ainsi, parmi les premiers à introduire dans son orchestre cet instrument, dit-on, ramené par les Américains lors du débarquement des Alliés en Algérie et en Afrique du Nord en 1942. Durant son parcours, Cheikh Namous a côtoyé des artistes comme El-Hadj M'rizek, El-Hadj Menouer, ou encore Cheikh El-Kourd.
Plus tard, vers les années 1950, il intègre l'orchestre de la radio d'expression kabyle, sous la direction de Noureddine Meziane dit « Cheikh Noureddine », et a accompagné des artistes comme Cherifa, Yamina, Djida, Djamila, Taleb Rabah, Abdiche Belaïd, Akli Yahiatène, Arab Ouzelague, Cheikh El-Hasnaoui ou Slimane Azem. En parallèle, il continue à animer les fêtes familiales à La Casbah avec Moh-Seghir Laâma.
À l'indépendance, Namous accompagnera sur scène et ailleurs de grands chanteurs comme Boudjemaâ El-Ankis, Amar Laâchab, Dahmane El-Harrachi ou encore El-Hachemi Guerouabi. En 1978, il repasse à la télévision avec un vieux guembri et renoue ainsi avec l'instrument de ses débuts musicaux. Il se consacre également à la formation en ouvrant une école de musique qui a permis à des générations de s'initier au chaâbi, au banjo et à d'autres instruments.
Lors d'un hommage qui lui avait été rendu en 2011 à Alger, par l'association Les Amis de la rampe Louni-Arezki, il avait déclaré être « conforté de voir les efforts consentis par des générations pour le rayonnement de la culture algérienne servir de repères et de guide aux jeunes générations pour la pérennisation de ce legs très riche».
La ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, a déploré dans un message de condoléances, la perte d'un «artiste mémoire». Des artistes ont salué le parcours artistique «singulier» de Mohamed Rachidi dit «Cheikh Namous». Abdelkader Bendamèche, artiste et biographe, regrette la perte d'un musicien « témoin du siècle » qui a accompagné des artistes dans leurs premiers pas et qui sont devenus plus tard de grands noms de la musique algérienne.
Le chanteur Abdelkader Chaou pleure la perte d'un grand musicien, doyen de la musique algérienne. Abderrahmane El-Koubi a qualifié la disparition de Cheikh Namous de « grande perte pour la musique chaâbie qu'il a servie» durant sa très longue carrière de musicien.
Le chef d'orchestre et directeur de l'Institut supérieur de musique (INSM) d'Alger, Abdelkader Bouazzara, a qualifié de « grande perte » le décès de Cheikh Namous, pionnier de la musique chaâbie qu'il a marquée de son empreinte avec son instrument préféré et typique de l'orchestre chaâbi.
Décrit comme un homme «affable et souriant», Cheikh Namous était l' accompagnateur «préféré» de tous les grands artistes chaâbis, notamment El-Hadj M'hamed El-Anka, El-Hachemi Guerouabi, Boudjemaâ El-Ankis ou encore Dahmane El-Harrachi. Ils ont tous sollicité les services de ce virtuose du banjo, témoigne Abdelkader Bendamèche, actuellement directeur de l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc).
Dans un entretien avec un quotidien algérien, il avait expliqué que le surnom de «Namous» (moustique) lui avait été donné durant sa jeunesse, à cause de sa grande activité (il ne tenait pas en place) et sa rapidité dans le jeu artistique
L'année dernière, Cheikh Namous avait confié : «J'ai pu me frayer une place dans l'orchestre de Abderrahmane Sridek, mais l'apothéose aura été sans doute ma rencontre avec El-Hadj El-Anka. »
Kader B.


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