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Un psychodrame inégal
ADN projeté à Alger
Publié dans Le Soir d'Algérie le 25 - 01 - 2021

Le long-métrage ADN de la cinéaste française Maïwenn a été projeté samedi à l'Institut français d'Alger. Chronique d'une quête de soi sur fond de déchirements familiaux, le film, sélectionné au dernier Festival de Cannes, est présenté pour la première fois en Algérie.
Le deuxième rendez-vous cinéma de l'IFA dans le cadre de la reprise des activités culturelles a très vite affiché complet, et pour cause : le film ADN de Maïwenn est intimement lié à l'Algérie et son affiche représente la réalisatrice, également actrice principale, au milieu d'une cohue de drapeaux lors d'une manifestation à Alger. On entre dans cette fiction comme dans une maison baignée de lumières et néanmoins hantée par les non-dits et les rancœurs. On découvre alors une ambiance électrique, trahissant un certain malaise, que Maïwenn filme avec la nervosité qui fait la beauté de son style. Il s'agit d'une famille regroupée autour de la figure du grand-père, Emir Felah, ancien militant communiste algérien, souffrant d'Alzheimer. La mort de celui-ci est à la fois un drame indicible et un catalyseur faisant éclater au grand jour les conflits et ressentiments qui agitent la famille, et notamment cette relation d'amour-haine qui lie Neige (Maïwenn) à sa mère (Fanny Ardant).
Intense et épidermique, la mise en scène nous entraîne dans ce désordre émotionnel et cette névrose familiale qui s'étale sans gêne et sans fioritures devant nos yeux, mettant ainsi le spectateur dans une position de voyeur. Le trouble que cette situation engendre est assez intéressant même si l'on peut regretter l'excès lacrymal avec lequel Maïwenn s'attarde sur le deuil de son grand-père et un certain nombre de stéréotypes assez agaçants. Et si cela frôle tantôt le pathos, tantôt une folklorisation malvenue, la réalisatrice se rattrape cependant dans la deuxième partie du film où la narration semble mieux affinée autour des subjectivités et des relations complexes entre les personnages. Il faut dire que la cinéaste excelle dans cet exercice : on se souvient de sa manière de creuser des psychologies sombres et chancelantes dans Polisse et de son art d'autopsier la relation de couple dans Mon roi. C'est cette même sensibilité chaotique qui s'exprime dans ADN avec une mise en scène flamboyante et une dramaturgie en dents de scie qui parviennent à rendre attachante une histoire aussi banale qu'une quête tourmentée des origines. Enfin, le casting du film n'est pas en reste dans l'efficacité du dispositif : Maïwenn incarnant ce mélange subtil entre toxicité et fragilité, Omar Marwan (le grand-père) dont la prestation silencieuse et mélancolique émeut et force l'admiration, Fanny Ardant campant le rôle d'une mère dévoratrice, Louis Garrel avec son humour grinçant et sa présence subtile...
S. H.


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