Le ministre des Mines, Mohamed Arkab, réaffirme que l'utilisation du cyanure ainsi que de toute autre substance dangereuse pour la santé de l'homme et de l'environnement pour l'extraction de l'or est interdite. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Mohamed Arkab a mis l'accent, hier samedi, lors de son intervention au Forum du quotidien Echaâb, sur les conditions d'extraction des matières premières en Algérie. « Nous donnons une importance particulière aux techniques employées dans le processus d'extraction de l'or », assure-t-il. Les appareils de gros calibre sont d'ailleurs tout aussi prohibés, selon ce dernier. Mohamed Arkab prévient, dans ce sens, que le recours à ces méthodes pourrait exposer les coopératives chargées du projet d'exploitation de l'or à des sanctions, telles que de se voir retirer leurs autorisations. Restant sur la question de l'exploitation de l'or, Mohamed Arkab a indiqué que les réserves nationales de ce métal précieux sont évaluées à 124 tonnes. Il juge, en revanche, que la moyenne de production de l'or en Algérie est « dérisoire » par rapport à sa capacité. « Il faut savoir que nous produisons seulement 58 kilogrammes », fait-il remarquer. C'est pourquoi le secteur se trace un nouvel objectif, qui est « d'arriver à produire au moins 250 kilogrammes d'or ». Mohamed Arkab affirme que pour matérialiser ce dessein, il est nécessaire d'élaborer un plan visible et spécial. L'invité du forum fait savoir que les réserves d'or que compte le pays se trouvent dans le Sud. Soit l'équivalent de 128 surfaces exploitables à Illizi et 90 autres à Tamanrasset. Il fait savoir qu'une coopérative composée de neuf personnes environ sera installée sur chacun de ces périmètres. Mohamed Arkab révèle, sur un autre plan, que le secteur compte éradiquer le phénomène de l'exploitation de l'or de façon anarchique et illégale. Des pratiques qui constituent, dit-il, «une dangereuse menace sur les ressources minières». Pour commencer, «128 autorisations d'exploitation artisanale de l'or ont été accordées à des microentreprises», précise-t-il. Celles-ci sont localisées sur le territoire des communes d'Illizi, Djanet et Bordj-el-Haouès. Il a rappelé, dans cette optique, le décret ministériel portant sur l'exploitation artisanale des gisements d'or dans le Sud algérien. «Celui-ci permettra de réguler l'opération d'exploitation de l'or», a-t-il appuyé. L'activité d'exploitation artisanale de l'or, dans un cadre réglementé et organisé, générera des emplois et contribuera à absorber une bonne partie du chômage. Sur la même lancée, Mohamed Arkab soutient qu'à travers l'engagement de ce projet, «l'Etat vise la concrétisation du développement durable et l'exploitation optimale des ressources naturelles». Il vise, par conséquent, «la valorisation du potentiel minier du pays et son exploitation effective au service de l'économie nationale». M. Z.