C'est une aubaine pour ces nombreux pêcheurs occasionnels qui, après avoir accroché des sardines sur de gros hameçons tentent de capturer de gros spécimens de thon. La saison a donc bien commencé pour la pêche au thon rouge, surtout que les pêcheurs occasionnels avec des moyens dérisoires se mettent de la partie avec de petites embarcations pour occuper tous les secteurs qui vont de la baie d'Arzew jusqu'à El Bahara sur un peu plus de 122 km de côtes, dans l'espoir d'attraper ce poisson qui peut rapporter gros par son poids qui peut atteindre jusqu'à 3 quintaux, voire plus. En fait, en ces journées propices, les pêcheurs suivent la migration des thonines en direction de la mer Méditerranée. Originaire de l'Atlantique, ce poisson se nourrit actuellement d'alevins présents en force dans le golfe d'Arzew. On trouve le thon rouge plutôt au large, mais aussi tout près de la côte. C'est un poisson qui vit en bancs, son arrivée est donc généralement massive. Un retraité du secteur de la pêche professionnelle, nous apprendra que pour pêcher le thon, l'équipage d'une embarcation doit sortir au milieu de la nuit pour le piéger avec des hameçons spéciaux avec pour appâts, de grosses pièces de poissons bleus, c'est une technique qui reste très courante chez les pêcheurs occasionnels. Un autre pêcheur nous raconte qu'au vu de l'abondance d'alevins dans la région, il est possible que les thonidés et l'albacore soient toujours disponibles d'ici la fin de la période de l'été. Voilà une embellie qui fera beaucoup de bien, surtout à ces pêcheurs qui souvent ont du mal à boucler leurs fins de mois. Cette année, le kilo de thon est écoulé comme des fruits de saison, un peu partout, sur les trottoirs, plages, places et axes principaux sans compter la poissonnerie de la ville à un prix qui oscille entre 1 200 DA 1 400 DA/kg et selon l'abondance des captures. Une belle pièce de thon reviendrait donc à plus de 30 millions de centimes nets, au grand bonheur du pêcheur et de la bonne affaire pour le revendeur. A. Bensadok