Les deux titres Mon cœur c'est l'amour et Ma mère l'Algérie, du nouveau produit de Takfarinas, sont comme une profession de foi ou une déclaration d'amour de l'artiste. Le nouveau double album de Takfarinas est disponible au moins chez un disquaire d'Alger, a-t-on constaté lundi. Le chanteur kabyle avait déjà annoncé dernièrement sur sa page officielle, la sortie le 18 juin 2021 des deux volumes de l'album intitulés, respectivement, Ul-iw Tsayri (Mon cœur c'est l'amour) et Yemma lezzayer-iw (Ma mère l'Algérie). Les deux volumes seront également disponibles en ligne via les services de streaming audio, la Fnac, Auchan, Ardis et dans les magasins traditionnels, avait également précisé Takfarinas. C'est ainsi une sortie internationale numérique et physique (CD) que les mélomanes pourront découvrir. Les deux albums réunis comptent 21 morceaux. Le premier volume Ul-iw Tsayri comporte quinze chansons dont JSK Nnegh, La Kabylie (avec un clip), Smah Smah, Paris et Slam Iw qui existe, elle aussi, en version clip. Le volume 2 Yemma lezzayer-iw comporte six chansons dont La jeunesse, Ma bella, Les gens des banlieues et Des hauts et des bas. La dernière production de l'auteur du tube Zaâma Zaaâma remonte à janvier 2021, où il avait diffusé un clip intitulé La Kabylie, réalisé par Adel Chaoui et dont l'enregistrement avait vu la participation de Norbert Krief, le guitariste de Johnny Hallyday. En 2011 toujours, Takfarinas avait mis dans les bacs deux autres produits, Incha Allah et Lwaldine (Izem productions) sortis simultanément en Algérie, en Europe et en Amérique du Nord (Canada). Né le 25 février 1958 à Tixeraïne, un «village kabyle» dans la banlieue d'Alger, Takfarinas (de son vrai nom Ahcène Zermani), compte une discographie riche d'une vingtaine d'albums. En 1999, il a remporté le Kora Awards du meilleur artiste nord-africain, avec la chanson Zaâma zaâma, interprétée en kabyle et en français. L'année suivante, il avait rendu hommage à son quartier natal à travers l'album Quartier Tixeraïne. «Je suis né en Algérie, je suis Kabyle et je vis en France. Mon identité, c'est ma musique et mon pays, c'est la planète», se définit le créateur du style musical Yal Music, popularisé dans les années 1980 par le super tube Weytal'ha. «À travers la musique Yal, Yal peut se traduire par chaque ou chacun. Ce terme englobe différents styles de musique d'Afrique du Nord (malouf, chaâbi, arabo-andalou...) et de l'Occident (pop, rock, funk). Il existe pourtant un dénominateur commun, c'est ce "Yalla yalla'' repris comme un refrain dans les chansons kabyles. Ce terme de «yal» nous unit. À travers la musique Yal, nous sommes un», avait précisé l'artiste qui avait à travers le pseudonyme de Takfarinas rendu hommage et fait connaître un chef berbère qui avait mené une révolte contre l'empire romain, dans la première moitié du Ier siècle ap. J.- C. Kader B.