Le centre universitaire Abdelhafid-Boussouf de Mila a abrité, ce lundi, les travaux d'un séminaire national sur les risques naturels majeurs en Algérie. Ce conclave scientifique est organisé dans le cadre de la coopération entre le centre universitaire de Mila et l'UST Houari-Boumediène d'Alger. Il a regroupé 120 chercheurs et doctorants issus de différentes universités, des grandes écoles et centres de recherche du pays. Selon le président du séminaire, le professeur Saïd Boutiba, de tous les risques naturels, les séismes restent les plus meurtriers et les plus préjudiciables en Algérie. En s'appuyant sur des statistiques officielles, l'orateur révèle que depuis 1716, les tremblements de terre qu'a connus le pays ont occasionné la mort de pas moins de 39 568 personnes. Pour illustrer le caractère meurtrier et particulièrement dommageable de ces calamités naturelles, il soulignera : « Le séisme de Boumerdès de 2003 a causé la mort de 2 278 personnes et provoqué des dommages matériels d'une valeur de 5 milliards de dollars. Quant à celui d'El-Asnam (1980), de loin le plus meurtrier, il a fait 5 000 morts.» L'autre géorisque qui retient l'attention est celui des inondations, en raison de la sérieuse menace qu'elles constituent tant pour les individus que pour leurs activités et leur milieu de vie. À ce propos, le conférencier soulignera que pas moins de 3 993 personnes ont péri dans des inondations durant la période allant de 1927 à 2008 et que celles enregistrées à Oued Meknassa, dans la wilaya de Chlef, en mars 2012, ont fait à elles seules 10 morts et entraîné une importante anarchie dans la structure de la région. Pour mieux mettre en valeur l'impact sur le Trésor public des calamités naturelles, Saïd Boutiba révèlera que le ministère de l'Intérieur et des Collectivité locales alloue, annuellement, un budget de 34 milliards de dinars pour les seuls segments de la prévention et la gestion des risques majeurs dans le pays. Signalons que ce premier séminaire national sur les géorisques a permis la présentation de 120 communications, dont 70 orales et 50 présentées en posters. Kamel Bouabdellah