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Les raisons d'une pénurie
Anticoagulants
Publié dans Le Soir d'Algérie le 17 - 11 - 2021

Les syndicats des pharmaciens ont tiré la sonnette d'alarme sur la rupture de toute la gamme des anticoagulants sur le marché. La Pharmacie centrale des hôpitaux serait, en partie, responsable de cette situation. La PCH, dans le cadre de la riposte à une éventuelle 4e vague, a réquisitionné l'ensemble de la production, a déclaré le ministère de l'Industrie pharmaceutique qui annonce, toutefois, un nouveau programme de livraison destiné au marché de ville de plus de deux millions de boîtes.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La Pharmacie centrale des hôpitaux craint visiblement de se retrouver en situation de pénurie en anticoagulants pour faire face à la 4e vague du Covid-19, comme ce fut le cas lors de la précédente vague. La PCH a donc reconstitué ses stocks. Selon le ministère de l'Industrie pharmaceutique, l'essentiel de la production nationale en enoxaparine a été réquisitionné par la PCH. Résultat : le marché de ville se retrouve dépourvu d'anticoagulants.
«Concernant l'enoxaparine qui connaît des tensions sur le marché de ville avec près de 600 000 boîtes mises sur le marché, l'essentiel de la production, plus de 1 million de boîtes, ayant été livré à la PCH qui reconstitue ses stocks en prévision de la 4e vague», a déclaré le ministère de l'Industrie pharmaceutique dans un communiqué rendu public, pour justifier la tension sur ce produit. Le département de Lotfi Benbahmed rassure en annonçant un nouveau programme de livraison d'enoxaparine destiné au marché de ville de 2 234 088 boîtes d'ici le mois de décembre.
Ce même département souligne que la capacité de production de l'Algérie des héparines à bas poids moléculaire devrait encore augmenter à la faveur du lancement d'une nouvelle ligne de production par un autre producteur national d'ici décembre. Concernant le paracétamol, un produit signalé en rupture également, le ministre de l'Industrie pharmaceutique a rappelé qu'une instruction a été donnée aux dix producteurs nationaux pour augmenter leurs capacités de production et de libérer tous les stocks disponibles pour les établissements de distribution.
Ainsi, souligne-t-on, du 23 septembre au 11 novembre, 9 256 362 boîtes ont été mises sur le marché. Le même département a annoncé, également, le doublement de la production nationale de paracétamol, pour répondre à la forte demande nationale, en raison de la pandémie de Covid-19.
Par ailleurs, le ministre de l'Industrie pharmaceutique s'est réuni, lundi, avec le Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo), dans le cadre de la consultation « continue et de la coordination permanente avec les partenaires sociaux», pour faire un point de situation concernant la disponibilité de certains produits pharmaceutiques. Le Snapo a, en effet, recensé une liste de 40 médicaments essentiels, qui sont en rupture ou qui connaissent des tensions ou des difficultés d'approvisionnement dont l'insuline rapide, l'enoxaparine et le paracétamol. Benbahmed a rappelé que toutes les mesures ont été prises pour assurer une disponibilité et un approvisionnement continus en insuline rapide, à travers la mise sur le marché de 450 000 unités. Afin de couvrir largement les besoins du marché national des insulines rapides pour cette fin d'année, un nouveau programme de 357 000 unités va être signé, ce qui permettra de solutionner définitivement le problème de tension en insuline rapide. Les deux parties, souligne le communiqué du ministère de l'Industrie pharmaceutique, ont convenu de poursuivre la coordination et la collaboration au sein de l'Observatoire national de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutique permettant de dégager des solutions idoines et pérennes à même d'assurer une disponibilité continue et garantir ainsi l'accès aux soins aux patients.
«Le Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine a réitéré son engagement au ministère de l'Industrie pharmaceutique, dans le cadre de la concertation et de la coordination, et a réaffirmé sa position responsable quant à la prise en charge de la problématique de la disponibilité des produits pharmaceutique, afin de prévenir toute forme de spéculation et de désinformation aggravant souvent les problématiques de rupture», précise le communiqué.
S. A.
La directrice générale de la PCH au soir d'Algérie :
«Nous sommes sous tutelle du ministère de la Santé et mon souci, c'est de subvenir aux besoins des hôpitaux»
La Pharmacie centrale des hôpitaux a été pointée du doigt par le ministère de l'Industrie pharmaceutique l'accusant de refuser de se soumettre à la réglementation et de rejoindre la plateforme numérique en déclarant son stock dans le but d'anticiper les ruptures. La PCH aurait, également, selon le département de Benbahmed, acheté l'essentiel de la production nationale de l'enoxaparine, soit une million de boîtes, laissant ainsi le marché de ville sous tension. Fatima Ouakti, directrice générale de la PCH, qui précise qu'elle est sous tutelle du ministère de la Santé, s'est expliquée au Soir d'Algérie.
Le Soir d'Algérie : Pourquoi la PCH refuse-t-elle de communiquer sur ses stocks sur la plateforme numérique du ministère de l'Industrie pour éviter d'éventuelles ruptures ou tension d'approvisionnement ?
Dr Ouakti : Pourquoi voulez-vous que je communique mes stocks au ministère de l'Industrie pharmaceutique ? Si le ministère de l'Industrie pharmaceutique veut quelque chose de la PCH, il doit passer par le ministère de la Santé qui est ma tutelle.
La PCH est sous tutelle du ministère de la Santé et non du ministère de l'Industrie pharmaceutique. En plus, il va faire quoi avec mes stocks du moment que lorsque nous signalons un produit en rupture, il n'y a pas de solution. Nous l'avons informé sur la pénurie du methotrexate, un médicament de chimiothérapie destiné aux enfants, mais le problème n'est toujours pas réglé.
Nous avons fait les bons de commande en 2020 pour ce produit, on devait être livré en février 2021, mais nous n'avons pas été livrés.
Nous avons réussi à trouver des fournisseurs et le ministère de l'Industrie pharmaceutique nous a signé une dérogation pour qu'on puisse acheter, nous avons attendu à ce que le seul produit enregistré nous soit livré le mois d'octobre, au final, nous ne serons livrés qu'en février 2022.
Vous avez acheté un million de boîtes de varenox, soit l'ensemble de la production, laissant ainsi le marché de ville vide...
Aujourd'hui, je dispose d'un stock de 400 000 boîtes et j'attends une nouvelle livraison, puisque je suis chargée de livrer les hôpitaux. J'ai un contrat en bonne et due forme avec le fabricant local, et j'ai fait un gré à gré avec lui. Mon souci, c'est de subvenir aux besoins des hôpitaux. La PCH est tenue de répondre aux besoins des hôpitaux. Ce n'est pas de ma faute si le produit manque dans les officines et que la production n'est pas suffisante pour répondre au marché de ville.
S. A.


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