Tactiquement, techniquement et même mentalement, les Verts partent favoris dans ce match contre le Qatar. Mais tout cela peut ne pas suffire. Parce qu'il y a le facteur de l'argent. Franchement, sans ces milliards qu'il distribue à tort et à travers, est-ce qu'on aurait entendu parler du Qatar, minuscule émirat plus petit qu'une daïra de nos Hauts-Plateaux ? Le Qatar peut tout se permettre avec ses pétrodollars : financer à perte des clubs européens, dépenser des milliards dans une chaîne d'information sans aucune rentabilité financière, organiser une Coupe du monde en plein hiver et dans des stades onéreux qui ne serviront à rien après le Mondial, acheter des joueurs étrangers pour son équipe nationale, imposer le silence de la communauté internationale sur les 6 500 ouvriers qui ont péri dans la construction, à un rythme d'enfer, de ces enceintes pharaoniques (et encore, on n'a pas compté les morts originaires des Philippines et du Nigeria), etc. Notre principal ennemi ne sera pas le niveau de cette équipe, ni les prouesses de ses joueurs mais la faiblesse des hommes face aux pétrodollars ! M. F.