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Apocalypse, non !
Publié dans Le Soir d'Algérie le 26 - 01 - 2022

Nous sommes en pleine guerre des mots, les nerfs sont mis à rude épreuve. Mais pas seulement, car, chaque camp, sûr de son bon droit, affûte ses armes. Et quelles armes ! De quoi faire voler en éclats la planète entière du fait des gigantesques arsenaux militaires accumulés depuis ces dernières décennies, depuis la fin de la guerre froide, un contexte de confrontation idéologique exacerbée. Le communisme qui faisait l'objet de virulentes campagnes de propagande n'a plus cours, ses leaders charismatiques, militants de cœur et de conviction, appartiennent désormais à une époque révolue, tout juste bons pour les soirées de nostalgie. Pourquoi alors cette brusque montée de tension à propos de l'Ukraine, ancienne République soviétique, pourquoi son alignement sur l'Europe et les Etats-Unis et son désir d'intégrer l'Alliance atlantique (Otan), bras armé de l'Occident ? En fait, ce dernier n'a jamais désarmé vis-à-vis de son ennemi d'hier, l'ex-URSS. L'éclatement de l'empire soviétique successif à la chute du mur de Berlin (Allemagne), la faillite économique du système hyper-centralisé duquel se nourrissait la nomenklatura, ont renforcé la conviction de ses rivaux que le capitalisme est le seul mode socioéconomique « humain ». La désescalade apparente, qui a fait suite à la fin de « l'équilibre de la terreur », n'a pas débarrassé leurs relations d'une suspicion que traduisent les crises diplomatiques récurrentes dont l'aspect le plus visible est le renvoi des diplomatiques en poste dans chacun de ces pays. La Russie a même été accusée d'avoir influencé le vote aux Etats-Unis qui a porté Donald Trump au pouvoir ! Les espions ne sont plus ces personnes costume-cravate, policés et redoutablement efficaces mais qui finissent par être démasqués. Aujourd'hui, ce sont des états-majors maîtres dans la maîtrise de la guerre cybernétique. Propagande ou fait avéré, ce nouveau mode d'affrontement par l'outil informatique a l'avantage d'échapper au contrôle et n'est démasqué qu'une fois le forfait accompli. Joe Biden, le Président américain qui vient de boucler sa première année de présidence, a fait de cette affaire son cheval de bataille dans sa rhétorique avec son homologue Vladimir Poutine. Toutefois, la polémique entre ces deux puissances ne se limite pas aux échanges verbaux hyper-médiatisés. Elle sous-entend une compétition féroce en armement plus sophistiqués, capables de porter des coups mortels et des dommages collatéraux tout aussi dramatiques sur le devenir de l'humanité. Ces rivaux traditionnels le savent, c'est pourquoi ils n'hésitent pas à l'agiter en permanence, tétanisés toutefois par les risques de dérapage. Pour l'heure, les responsables américains font de l'Ukraine un point de fixation, allant jusqu'à proclamer publiquement qu'en cas d'envahissement de ce pays par son voisin russe, c'est la porte ouverte à la guerre. Des deux côtés l'on mobilise. Les Etats-Unis, principaux instigateurs, sont suivis de leurs alliés traditionnels, tout juste bons à aller au feu. La Russie, afin d'«assurer ses arrières», met en avant ses atouts en technologie militaire ultrasophistiquée (missiles balistiques nucléaires de longue portée, bombardiers lourds à long rayon d'action, etc.). Au bloc occidental, Moscou oppose de nouvelles alliances, et non des moindres, avec la Chine et l'Iran qui n'acceptent pas d'être toujours les souffre-douleurs des ambitions américaines dans l'océan Indo-Pacifique et dans le Golfe. Téhéran revendique son droit souverain de posséder l'arme nucléaire et la Chine dénonce l'ostracisme dont elle fait l'objet dans ses ambitions d'expansion commerciale et son projet de la route de la soie. Il reste que cette reconfiguration des rapports d'influences mondiaux pourrait déboucher sur un règlement de comptes à coups de missiles nucléaires. Tenus à l'écart de cette volonté d'en découdre, les pays de l'hémisphère sud n'ont même pas les capacités de jouer aux médiateurs. Afin de nous éviter l'apocalypse.
Brahim Taouchichet

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