Les habitants du chef-lieu de la commune de Bir Ould-Khelifa, � 7 km au sud de Khemis-Miliana, ont retenu leur souffle tout au long de la matin�e d�hier. Un homme, 30 ans, ch�meur, T. Samir s�est rendu � l�APC � l�heure de l�ouverture des bureaux, a emprunt� les escaliers menant � l��tage o� se trouve le bureau du maire et, dans le hall, s�est asperg� d�essence et a brandi un briquet annon�ant que personne ne devait s�approcher de lui. Il a ensuite menac� de s�immoler si on ne lui octroyait pas un local commercial parmi ceux construits dans le cadre des 100 locaux par commune, programme initi� par le pr�sident de la R�publique. La nouvelle a vite fait le tour de la ville et rapidement, une foule compacte s�est form�e devant le b�timent administratif. Personne n�y croyait, tout le monde pensait que cela pouvait se passer ailleurs mais pas dans la petite ville de Bir-Ould-Khelifa. Alert�s, tous les responsables ont accouru. Il a fallu des heures de palabres pour convaincre le d�sesp�r� d�abandonner son triste projet de suicide surtout que ce n�est pas mort qu�il pourra b�n�ficier d�un local commercial. Finalement, convaincu que sa demande allait �tre �tudi�e, il est revenu � la raison apr�s avoir �t� re�u par le chef de da�ra de Bordj-Emir- Khaled � laquelle Bir-Oul-Khelifa est rattach�e. La question que tout le monde se pose � pr�sent est : faut-il donc se suicider ou tenter de le faire pour qu�une demande quelconque, pour un logement ou un travail, soit �tudi�e par les responsables ? Pourtant, combien de demandes qui se chiffrent par milliers attendent d��tre ��tudi�es� ?