�mis dans l�urgence pour rafra�chir et rendre accrue la disponibilit� de la monnaie fiduciaire, le billet de 2 000 DA reste introuvable. La coupure verte a disparu sit�t mise en circulation. La Banque d�Alg�rie estime que la propension de l�informel et la th�saurisation emp�chent son reflux vers les banques et les postes. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Le billet est indisponible partout au niveau des guichets de la poste et des banques. Une �clipse que m�me le ministre de la Poste, des technologies de l�information et de la Communication, Moussa Benhamadi, n�arrive pas � s�expliquer. �C�est un ph�nom�ne que je n�ai pas compris. Le billet a disparu presque totalement du march�, a-t-il avou� r�cemment sur les ondes de la Radio nationale. Il devrait s�en pr�occuper plus que le reste des membres du gouvernement, lui qui s�est r�joui en premier de l��mission de cette nouvelle coupure, tant est qu�elle devait pallier le manque r�curent et �prouvant de liquidit�s au niveau des guichets de poste. Le billet de 2 000 DA aurait-il �t� retir� de la circulation, comme d�aucuns se laissent aller � le supposer sans que la Banque d�Alg�rie n�avise ? Jamais, jure une source au niveau de la direction g�n�rale de la Banque d�Alg�rie, qui, au passage, informe que le gouverneur de la BA et ses collaborateurs se sont pench�s sur cette indisponibilit� de la coupure. �Nous avons, au niveau de la Banque d�Alg�rie, tent� de percer le myst�re de cette disparition du billet de 2 000 DA du march� et des guichets de la poste et des banques. Nous avons constat� que le billet ne conna�t pas un mouvement de reflux vers la poste et les banques, apr�s sa sortie�, souligne le banquier. Un constat corrobor� par ce caissier au niveau d�une agence bancaire au centre d�Alger. �Les gens qui viennent d�poser au niveau de notre agence ne nous remettent jamais des coupures de 2 000 DA. C�est toujours des coupures de 1 000, 500 et 200 DA�, t�moigne-t-il. Qu�est ce qui emp�che alors le reflux de ce billet vers la poste et les banques ? Notre source au niveau de la direction g�n�rale de la Banque d�Alg�rie fait part des conclusions d�une enqu�te interne : �La Banque d�Alg�rie privil�gie deux explications � ce ph�nom�ne. Nous pensons que le billet se trouve prisonnier des circuits de l�informel domin�s par la pratique de la transaction en cash. Nous soup�onnons �galement sa forte th�saurisation hors des circuits bancaires, et, pour ce faire, quelle meilleure coupure que celle de 2 000 DA !�, r�v�le-t-il, ajoutant � affirmation de banquier � que �les gens, pour �chapper au fisc, gardent leur argent en dehors des circuits bancaires�. Selon le banquier, donc, le billet de 2 000 DA est devenu un billet fant�me du fait de l�augmentation de l�informel et de sa th�saurisation par des gens qui dissimulent leurs fortunes et fraudent avec le fisc. Que faire alors pour rem�dier � la situation ? Le cadre de la Banque d�Alg�rie ne semblait pas avoir la recette. �Le gouverneur de la Banque d�Alg�rie a retenu l�id�e de mettre en place tout prochainement un atelier-d�bat autour de cette question et d�autres�, l�che-t-il, n�anmoins. Cela �tant, il est utile de souligner que des rumeurs ont circul� quant � l�arr�t de l��mission du billet de 2 000 DA, apr�s, disait-on, qu�il ait fait l�objet de contrefa�on. Le cadre de la Banque d�Alg�rie r�it�re que le billet est inimitable. Cette rumeur avait fait suite, rappelons-le, au probl�me de sa non-reconnaissance par les d�tecteurs de faux billets au niveau des banques. Un probl�me d�, ont expliqu� alors les banquiers, au fait que �les machines n�avaient pas �t� param�tr�es pour le reconna�tre�.