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DECODAGES
INVESTISSEMENTS DIRECTS �TRANGERS Le Maroc plus offensif que l�Alg�rie
Publié dans Le Soir d'Algérie le 05 - 10 - 2011


Par Abdelmadjid Bouzidi
[email protected]
Les �conomies du Sud sont des �conomies d�pendantes : elles subissent tr�s fortement la contrainte ext�rieure. C�est l� un vieux constat qui a �t� �tabli, analys� et qui a fait l�unanimit� des analyses �conomiques. Ce qui pr�te � d�bat aujourd�hui, c�est le fait de savoir comment faire pour sortir de la d�pendance, pour devenir une �conomie �mergente. Faut-il poursuivre dans les politiques de substituts aux importations ?
Faut-il, au contraire, aller r�solument � des politiques orient�es sur les exportations de produits manufactur�s et de services ? De m�me, quel r�le pourraient jouer les investissements directs �trangers dans la voie vers l��mergence. Les �conomies du Sud peuvent-elles s'en sortir sans int�grer les cha�nes de valeur internationales et sans accueillir, par cons�quent, les IDE sur leurs sites respectifs ? On le voit bien : la question est d�une importance particuli�re pour l��conomie alg�rienne qui semble, jusqu�� pr�sent, compl�tement sourde � ces questionnements. H�las, le p�trole agit bien chez nous comme un puissant soporifique. Examinons ce qui se passe chez le voisin marocain.
Le cas du Maroc
En �clairage � ces interrogations, nous avons examin� la politique marocaine dans le domaine des IDE. Cette politique, il est n�cessaire de le rappeler, s�inscrit dans une strat�gie industrielle dont il est utile de citer les grands objectifs. Ils sont au nombre de quatre.
1/ Identifier et promouvoir les secteurs-cl�s
2/ Cr�er 8,2 milliards d�euros de PIB additionnel
3/ Cr�er 440 000 emplois
4/ R�duire de 50% le d�ficit de la balance commerciale (� l�horizon 2013).
Cette strat�gie industrielle est orient�e sur les �m�tiers mondiaux du Maroc� : MMM : ces m�tiers restent adoss�s aux investissements directs �trangers (IDE) : a�ronautique, automobile, �lectronique, accueil des d�localisations. Les m�tiers traditionnels ne sont pas pour autant d�laiss�s et particuli�rement l�agro-industrie et les textiles-cuirs.
La strat�gie IDE du Maroc
Le Maroc est, depuis assez longtemps, un pays ouvert aux investisseurs �trangers. Une �tude r�alis�e par le r�seau Anima intitul�e �La carte des investissements en M�diterran�e rappelle : �Offrant une main-d��uvre qualifi�e � deux pas de l�Europe (14 km de l�Espagne), le Maroc entend se positionner en tant que plate-forme de production et d�exportation du savoir-faire europ�en. Son statut avanc� avec l�Union europ�enne dans le cadre de la politique de voisinage, son accord de libre-�change avec les Etats- Unis et son adh�sion � la Zone arabe de libre-�change (Zale) lui ont d�j� valu de nombreuses implantations �trang�res.� (p.131. �tude cit�e). Bien �videmment, l�Etat marocain travaille � am�liorer constamment l�environnement de l�investissement et le climat des affaires : all�gements fiscaux, disponibilit� du foncier industriel, cr�ation de zones franches, de plate-formes industrielles int�gr�es. Il faut aussi souligner l�importance accord�e par l�Etat � l��ducation et la formation, rendant ainsi disponible une main-d��uvre qualifi�e appr�ci�e par les entreprises �trang�res.
La charte de l�investissement
C�est en 2005 que le gouvernement marocain adopte une charte de l�investissement (l��quivalent de notre code d�investissement) qui accorde des avantages fiscaux et des facilit�s d�installation aux investisseurs nationaux et �trangers. Ainsi, les op�rations d�acquisition de l�outil de production b�n�ficient d�une r�duction de la charge fiscale y aff�rente, les taux d�imposition sur les revenus et les b�n�fices sont r�duits ; l�octroi d�un r�gime fiscal pr�f�rentiel pour le d�veloppement r�gional, la promotion des zones franches et des places financi�res �off shore�. Tous les secteurs sont libres et ouverts aux IDE (� l�exception des secteurs des phosphates, des d�chets nucl�aires, de la distribution en gros des fruits et l�gumes, de la production d�eau et d��lectricit�, des services postaux�). La charte de l�investissement accorde aussi, comme le rappelle l��tude Anima, que nous avons cit�e, le transfert int�gral � l��tranger des b�n�fices et plus values. De m�me et �pendant les cinq premi�res ann�es, les entreprises exportatrices b�n�ficient d�une exon�ration totale de l�imp�t sur les soci�t�s qui passe ensuite � 17,5% contre 30% au taux normal�.
L�am�nagement de sites d�accueil des IDE
Op�rateurs priv�s et collectivit�s locales multiplient la cr�ation de sites d�implantation des investissements nationaux et �trangers. La strat�gie ��mergence� a pr�vu la r�alisation par l�Etat de zones franches d�exportation (ZFE) qui sont r�serv�es aux activit�s industrielles destin�es � l�exportation. (Tanger, Melloussa, Fnideq, Nador - en projet). Toute entreprise install�e sur ces ZFE b�n�ficie �d�une exon�ration des droits de douane, de TVA et de droits d�enregistrement sur les augmentations de capital ; d�une exon�ration de l�imp�t sur les soci�t�s pendant cinq ans, de l�absence de pr�l�vement sur les dividendes et int�r�ts vers�s � l��tranger ; de la r�alisation des op�rations en devises sans contr�le de l�office des changes� (tmsa.ma cit�e par Anima - op.cit). Pour les entreprises de services, l�Etat cr�e des plate-formes d�activit� �quip�es de bureaux et destin�es � l�externalisation de services administratifs, de services TIC. Enfin, la strat�gie �mergence pr�voit la r�alisation, d�ici 2015, de 22 plateformes industrielles int�gr�es, �Automotive City � Tanger et Kenitra ; Nouaceur Aerospace City ; cluster �lectronique � Mohammadia ; six agro-p�les�. �Ces plateformes permettront aux op�rateurs d�acc�der au foncier � des prix tr�s comp�titifs tout en b�n�ficiant de services de qualit� (t�l�com, logistique, logement, restauration�). Elles constituent une premi�re �tape vers la cr�ation de p�le de comp�titivit�. (cf �la charte des investissements en M�diterran�e� Anima - Janvier 2010).
Formation et TIC pour augmenter l�attractivit�
La strat�gie industrielle �mergence consacre 34% du budget de 1,1 milliard d�euros pr�vu, � la formation qui s�accapare ainsi la plus grande part des ressources pr�vues pour la mise en �uvre de �mergence. L�automobile et l�a�ronautique auront des �instituts de m�tiers� qui leur seront d�di�s. Formations � l�embauche et en continu sont pr�vues pour les secteurs de l�automobile, l'a�ronautique, l��lectronique et l�offshoring. L��tude Anima souligne que �d�ici 2015, 220 000 personnes recevront une formation r�pondant aux besoins des entreprises actives dans les m�tiers mondiaux du Maroc�.
Les TIC
Une strat�gie e-Maroc 2010 est adopt�e en 2005 qui vise le d�veloppement de l��conomie num�rique. En 2006, l�Etat et les op�rateurs du secteur ont conclu �le contrat progr�s 2006-12�. En 2012, les TIC devraient contribuer � hauteur de 10% du PIB (contre 5% en 2006). Le nombre d�abonn�s � internet sera de 1,8 million et le nombre d�entreprises �quip�es sera port� � 50 000 (chiffres cit�s par Anima - op. cit.). L��conomie marocaine semble r�solument engag�e dans la modernisation et la construction de sa comp�titivit� En tout cas, dans les intentions et dans les textes de doctrine. Le projet est ambitieux et semble pertinent au regard des contraintes et des fen�tres d�opportunit� (pas tr�s nombreuses) de l��conomie marocaine. Il reste � concr�tiser tout cela sur le terrain et on sait que �le diable est dans le d�tail�.


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