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ENTRETIEN AVEC ALI MOUZAOUI
�Il ne suffit pas de parler kabyle ou chaoui pour ruer dans les plateaux de tournage�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 12 - 11 - 2011

Dans cet entretien, Ali Mouzaoui nous parle de son projet de film, �Mon ami mon double�, un documentaire qui retracera la vie et l��uvre du cin�aste Abderrahmane Bouguermouh. �Un personnage fascinant � plus d�un titre (�) la m�moire vivante des confluences�, dira-t-il de celui dont il se flatte de faire partie du cercle restreint d�amis que compte l�adaptateur au cin�ma du c�l�bre roman de Mouloud Mammeri, �La colline oubli�e�. Ali Mouzaoui nous parle aussi du cin�ma alg�rien et, en particulier, du cin�ma d�expression amazighe. Son credo : la formation qui reste �le seul rempart contre les bricolages ab�tissants�.
Le Soir d�Alg�rie : �Mon ami, mon double� est le titre de votre prochain film consacr� au parcours de Abderrahmane Bouguermouh. Il est rare qu�un cin�aste se penche sur la vie d�un autre cin�aste comme lui, qu�est-ce qui vous a int�ress� dans le personnage au point de lui consacrer un film ?
Ali Mouzaoui : Il est �vident que ce n�est pas fr�quent, chez nous, que l�on s�int�resse � la vie ou � l��uvre d�un cin�aste. Par contre, ailleurs, la vie des cin�astes m�rite autant d�attention que celle de la plupart des cr�ateurs, d�intellectuels, participant � produire des id�es influant sur la trajectoire d�une soci�t�, d�une �poque. Bien des livres ont �t� �crits sur des cin�astes, des films leur sont consacr�s. Mais nous parlons d�un ailleurs diff�rent de notre r�alit�. Nous parlons de contr�es o� les citoyens lisent et participent activement � la pol�mique structurant leur quotidiennet�. En ce qui nous concerne, il me semble que l�Alg�rien, tiraill� de toutes parts, n�a pas le temps de se poser certaines questions vitales m�me lorsqu�elles engagent pleinement son devenir. Nous consommons de moins en moins de livres, de films, de musiques. Nos mus�es n�accueillent pas grand monde. Nous sommes de plus en plus diff�rents des peuples qui nous entourent, nous devenons de plus en plus particuliers, ce qui devrait nous inqui�ter. Pour revenir au sujet de mon documentaire �Mon ami, mon double�, Film consacr� � la vie et � l��uvre d�Abderrahmane Bouguermouh, je pense que c�est un personnage fascinant � plus d�un titre. Ceci dit, il est clair que je ne fais pas ce film par rapport � mon int�r�t personnel mais dans l�int�r�t d�une culture, d�un pays, d�un peuple. Il faut dire que Bouguermouh a accompagn� toutes les grandes figures de la culture alg�rienne et qu�� ce titre, il se pr�sente aujourd�hui, comme une m�moire vivante des confluences. Dans ses souvenirs resurgissent, dans toute leur splendeur, des hommes et des femmes qui ont port� un pays au-del� des fronti�res. Par sa force de narration, sa limpidit� dans la r�flexion, Boughermouh fixe le temps pour qui prend le temps de l��couter, de se pencher sur son �uvre. Cet intellectuel abreuv� � une culture universelle peut faire aimer Malek Haddad, faire d�couvrir la face cach�e de la diva Marguerite Taos Amrouche ou r�v�ler au grand jour la douloureuse magie caract�ristique aux pinceaux de M�hmed Issiakhem. Homme pudique et discret, Abderrahmane Bouguermouh est tenace dans ses convictions, fid�le dans ses engagements pour la libert� et la justice, attach� aux valeurs immuables qui ont jalonn� l�histoire mill�naire de tout un peuple. Cin�aste et romancier entier, il demeure des plus intransigeants dans son travail. De son premier film (�La grive�) � son dernier (� ce jour, �La colline oubli�e�) j�ai d�couvert un homme attach� au d�tail, patient et ne l�sinant pas � l�effort. Bouguermouh est un perfectionniste. Mais Bouguermouh est aussi un homme de temp�rament. J�ose dire conna�tre son c�t� passionn�, col�rique et temp�tueux. Ses coups de gueule ne l�emp�chent pas d��tre un ami qui pardonne, qui tait ses blessures. Le mot qui me vient en t�te s�il faudrait qualifier l�homme et l��uvre, ce sera le mot �Dignit�.
�Mon ami, mon double�� On peut comprendre � travers ce titre que vous appartenez � la m�me �cole, que vous partagez les m�mes r�f�rences esth�tiques avec Bouguermouh, que beaucoup de choses vous lient dans la vie comme dans le m�tier de r�alisateur et d�homme de cin�ma� Audel� de l�amiti�, qu�est-ce qui vous fascine donc chez le personnage au point de vous consid�rer comme son double ?
Je n�oserai pas pr�tendre appartenir � la m�me �cole que Bouguermouh, malheureusement. Pour plusieurs raisons, je pense qu�il a une vision du monde plus parfaite, plus achev�e. En lisant son roman, j�ai d�couvert chez l��crivain le souffle d�un coureur de fond, un imaginaire f�cond et la pr�cision d�un documentariste hors du commun. J��tais persuad� d�avoir affaire � un reporter qui � vu la prise de Mont� Cassino. Ces h�ros sont vivants, comme restitu�s dans la clart� d�une histoire r�cente. Pourtant� �Mon ami, mon double�, titre du documentaire, est un extrait de la d�finition que Bouguermouh se fait de l�amiti�. Assur� de l�importance que rev�t l�amiti� � ses yeux, je me trouve flatt� de faire partie du cercle restreint de ses amis. J�avoue que nous nous voyons souvent, que bien des projets nous lient, que parfois, bien des douleurs nous unissent. Je pense qu�un ami, c�est celui avec qui on partage le silence. C�est une amiti� qui vous compl�te sans vous encombrer.
En lisant le synopsis de votre film documentaire qu�on peut consid�rer comme un hommage au cin�aste, vous parlez avec beaucoup de nostalgie de l�homme mais vous mettez beaucoup de po�sie et d��motion � �voquer le cin�aste et ses nombreux films. Sans doute il vous inspire beaucoup puisque Bouguermouh est aussi po�te et �crivain ?
A travers le film �Mon ami, mon double�, mon intention n�est pas de rendre un hommage � Bouguermouh, il n�en est pas friand et je n�en suis pas adepte. C�est F�d�rico Garcia Lorca qui disait, je cite : �Les applaudissements sont le meilleur linceul pour un artiste�� Dans notre nouvelle �culture�, particuli�rement en Kabylie, nous d�pensons trop d�efforts et de temps dans thijmiline (les hommages). Un usage qui ne sert pas l�artiste et encore moins le public. Cela rel�ve de cette pratique inf�me de maquignon qui consiste � gonfler un agneau avant de le mettre sur le march�. J�insiste, j�ai un haut-le-c�ur chaque fois que j�ai endur�, par biens�ance, les c�r�monies d�hommage. Le film �Mon ami, mon double� est un acte d�utilit�. J�ai fait ce film pour scruter, sonder les tr�fonds d�un intellectuel qui essaie, � travers ses r�ponses, de percer certaines questions qui pr�occupent l�esprit humain. Bouguermouh traque les mots pour cerner le sens de la douleur, de l�absence, de la mort, de l�amour. A travers son �uvre, j�ai tent� de mettre en �vidence les inqui�tudes que vivent les hommes sans avoir l�aptitude de d�finir les raisons de notre mal-�tre. Ce n�est pas une biographie localis�e qui me tient � c�ur, quand bien m�me le milieu, l�environnement est assez d�terminant dans notre perception des choses. Et pour un compl�ment de r�ponse � ta question, le c�t� po�tique que tu soulignes rend les hommes plus perceptifs mais aussi plus vuln�rables. Il faut faire avec nos caract�ristiques comme on fait avec une verrue au bout du nez. On s�en accommode.
On ne peut pas parler de Bouguermouh sans parler de Mammeri, de Kateb Yacine, Taos Amrouche et bien d�autres et surtout de Malek Haddad qui est un Constantinois d�adoption mais originaire, me disiez-vous, de la m�me r�gion de Kabylie que Bouguermouh� Tous des illustres hommes de lettres que Bouguermouh a c�toy�s ou avec qui il partage beaucoup de r�f�rences intellectuelles mais aussi une certaine id�e de l�Alg�rie
Dans toutes les soci�t�s, la continuit� dans la pens�e est une condition essentielle � leur �volution. C�est un principe qui permet une profondeur historique dans la pens�e humaine. Ainsi, il me para�t tout � fait logique que Bouguermouh se revendique et se rattache � cette g�n�ration d�intellectuels brillants, tous ses a�n�s. A mes yeux, Bouguermouh, par ordre de g�n�rations, se positionne comme un interm�diaire entre cette �lite et nous � g�n�ration d�apr�s-guerre. Il a compris sa mission et son devoir de nous transmettre un fonds litt�raire, po�tique comme on transmet le t�moin dans une course de relais. Il en est s�rement conscient mais avons-nous ressenti la n�cessit� d�h�riter de ce patrimoine � l�heure o� nos ambitions sont d�vi�es vers des fixations culturelles troubles. Ces illustres hommes de lettres, comme tu les nommes, ont tous d�poussi�r� l�histoire pour forcir une identit� alg�rienne d�figur�e par de successives invasions. Leur r�le �tait, po�tiquement, de mani�re �pique, d�enraciner dans les c�urs l�amour de soi. Une qu�te permanente de l�Anc�tre a hant� cette bonne cuv�e d�intellectuels alg�riens. C�est leur d�nominateur commun. Bouguermouh qui les a c�toy�s reste li� � leur esprit authentique et souffre de ne pouvoir nous les faire conna�tre et admirer. Parfois, il me semble qu�il vit plus avec eux que parmi nous.
Bouguermouh, c�est aussi un �corch� vif du cin�ma d�expression amazighe dont il est le pionnier. Vous arrive-t-il de parler de cette belle exp�rience dont il ne garde, nous croyons savoir, pas de bons souvenirs seulement ?
Dans l�univers de la cr�ation, je crois qu�il n�y a pas beaucoup d�heureux. Nous triturons toute notre vie des sentiments, des passions. En fin de parcours, il ne nous reste que des soupirs. Bouguermouh a r�alis� �La Colline Oubli�e� par serment. Je suis t�moin de ses �preuves. Il en a endur� les pires dans la cr�ation. Il a affront� le tournage avec un infarctus auquel il n�a m�me pas accord� le temps d�une convalescence prescrite. Il y avait dans l�air un go�t de suicide. La nuit je me levais pour voir si son c�ur n�a pas l�ch�. C�est une p�riode o� il s�est laiss� aller � l�abandon. Il a remis� sa sant� au second degr� et ne voyait qu�un film � faire. De l�autre c�t�, j�admirais son acharnement et sa foi. L�enfant d�Ouzellaguene br�lait ses tripes � la place de la pellicule. Le film est fait. Il ne peut pas le voir. Il a en sa possession quelques photos qui prouveront � jamais que c�est bien lui, Abderrahmane Bouguermouh, le sc�nariste et r�alisateur de �La Colline Oubli�e�. Inoubliable aventure pour un cin�aste d�poss�d�. Le film est quelque part � Paris. Souhaitons qu�un jour, l�Etat alg�rien se chargera de son rapatriement comme il a song� � rapatrier les cendres de ses h�ros.
Apr�s �La colline oubli�e�, �La Montagne de Baya�� l�exp�rience du cin�ma d�expression amazighe semble marquer le pas ...
Le cin�ma alg�rien en g�n�ral, d�expression amazighe en particulier, a ses lacunes. Derni�rement, en table ronde, avec mes coll�gues, nous avons essay� pour la ni�me fois de cerner les insuffisances de notre cin�ma. A mon sens, il faudra revoir le circuit industriel de fabrication d�un film. Nous constaterons que biens des cha�nons manquent dans ce processus de production. In�vitablement, il est urgent d�y rem�dier. Le second point faible r�side dans la carence li�e au texte. Le fonds sc�naristique n�existe pas. Il faut impulser une nouvelle m�thode de formation qui tiendrait compte de l�importance du texte qui est la mati�re de base sans laquelle il n�y aurait ni cin�ma ni t�l�vision. Le second point faible me para�t �tre la formation dans le domaine des com�diens. Le cin�ma d�expression amazighe ne dispose pas d�un r�servoir de talents. A chaque film, j�appr�hende la distribution. Il n�est pas �vident de prendre chaque fois des amateurs, m�me si cela repr�sente une importante �tape de formation. Encore une fois, il est utile d�encourager la formation.
Paradoxalement, l�intrusion de l�Etat et des fonds publics, l�institutionnalisation du festival du film amazigh n�ont pas arrang� les choses. Cela a ouvert grandes les portes � l�opportunisme ; des pseudo cin�astes se sont engouffr�s dans la br�che ainsi ouverte, au d�triment de la production de qualit� ...
Je suis de nature t�tue. Je n�abdiquerai pas � l�id�e que sans �cole, il n�y aura point d��uvre. Je suis un fervent et inflexible tenant de l��cole. Les amoureux du cin�ma se doivent de consacrer quelques ann�es � la formation. C�est in�vitable. Nous ne pouvons pas constituer une arm�e de g�nies autodidactes. Imaginons que l�on confie nos navires et nos avions � des autoproclam�s pilotes ou timoniers. Les atterrissages et amarrages ne seront pas de toute douceur. Alors, il me semble que l��cole, la formation sont les seuls remparts contre un bricolage ab�tissant. La preuve est que de jeunes talents nous ravissent et nous emballent. Ils sont loin de germer dans les ar�nes du cin�ma amazigh. Il ne suffit pas de parler kabyle ou chaoui pour ruer sans pudeur sur les plateaux de tournage. Etre kabyle ne donne aucun droit � banaliser des professions. Mes propos ne plairont pas � beaucoup de monde. Je ne m�en pr�occupe pas. J�ose dire le fond de ma pens�e.
Des observateurs ont cru percevoir dans certaines fictions d�expression amazighe projet�es par la Cha�ne 4 de l�ENTV une lecture id�ologique d�valorisante de la r�alit� kabyle. L�accent a �t� mis sur une typologie des personnages bouffons et caricaturaux tels que le na�f, le col�rique� qui rappellent les clich�s v�hicul�s par le cin�ma colonial.
Il n�est pire clich� que celui pr�fabriqu� dans l�ignorance. Durant de longues ann�es, le cin�ma alg�rien a souffert d�un manque drastique de libert�. Pendant longtemps nous avons particip� � sculpter des h�ros aseptis�s, enti�rement positifs� Au final, nous obtenons des personnages effiloch�s, d�shumanis�s. Des personnages qui ne fr�missent pas aux vibrations amoureuses, qui ne tremblent pas devant la mort, ne souffrent pas devant la douleur. Aujourd�hui, l�univers de la cr�ation conna�t un assouplissement des contraintes. Cependant, ces pr�mices de libert� ne favorisent pas la cr�ation au sens qualit�. La plupart des produits ne r�pondent pas � un minima esth�tique. M�me l�emballage n�est pas attrayant. Pour cela, il faudra exiger un feedback pour chaque film, un retour d��cho. C�est une dynamique qui associera la critique et pr�servera le spectateur quant � la qualit� de sa consommation.
Entretien r�alis� par Sa�d A�t-M�barek
Bio Express
N� en Kabylie en 1952, Ali Mouzaoui a suivi une formation de metteur en sc�ne en ex-URSS, Union sovi�tique, section film d�art. D�s son retour en Alg�rie dans les ann�es 1980, il sera r�alisateur et sc�nariste � la T�l�vision alg�rienne puis � l�Entreprise nationale de cin�matographie (ENPA). Actuellement, il travaille en ind�pendant et dirige une entreprise de production audiovisuelle. Ali Mouzaoui est �galement l�auteur d�un roman, �Thirga (Les r�ves) au bout du monde�, publi� chez l�Harmattan, en 2005.


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