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BADR�EDDINE MILI PR�SENTE LES MIROIRS AUX ALOUETTES
Un miroir en cache toujours un autre
Publié dans Le Soir d'Algérie le 16 - 11 - 2011

Une rencontre avec Badr�Eddine Mili a �t� organis�e le 12 novembre dernier � la librairie Chihab internationale, � Bab- El-Oued. L�auteur a pr�sent� son dernier roman Les Miroirs aux alouettes , paru aux �ditions Chihab et qui est une suite de La Br�che et le Rempart , le premier ouvrage d�une trilogie.
L�occasion pour Badr�Eddine Mili de confirmer son talent d�homme de communication devant un parterre o� l�on remarquait la pr�sence de Mohamed Mechati, figure embl�matique du FLN historique et membre des 22, et Lamine Bechichi, ancien ministre. Par la suite, les deux allaient enrichir le d�bat avec leur r�flexion personnelle. D�embl�e, l�auteur souligne que ce deuxi�me roman �est fondamentalement politique, contrairement au premier et qui reste un ouvrage relevant des ann�es de la colonisation, du mouvement national et de la r�sistance. Aussi, La Br�che et le Rempart est plut�t un roman d�essence historique �. En ces temps-l� (le mouvement nationaliste puis la R�volution arm�e), �des hommes avaient promis la reconqu�te de la souverainet� nationale et ils l�ont obtenue�, ajoute Badr�Eddine Mili. �Malheureusement, une fois l'ind�pendance arrach�e, l�autre promesse d�une soci�t� plurielle, lib�r�e et d�mocratique n�a pas �t� r�alis�e�, poursuit-il. C�est pr�cis�ment ce deuxi�me volet de l�histoire de l�Alg�rie contemporaine qui est abord� dans Les Miroirs aux alouettes. On ne le dit pas assez souvent, mais un miroir peut en cacher un autre... �Beaucoup de militants de la premi�re heure et tant d�autres par la suite ont �t� illusionn�s durant ces ann�es 1960-1970. Les jeunes surtout. Les Miroirs aux alouettesest le roman de cette jeune g�n�ration issue de l'ind�pendance, venue garnir les trav�es des amphith��tres. Des �tudiants qui n��taient pas uniquement en qu�te du savoir, mais qui s��taient mis au service du pays. Ces jeunes intellectuels ont milit�, se sont engag�s dans la d�fense de l�Etat socialiste, ont int�gr� les organisations estudiantines et les organisations de masse pour l��dification d�une soci�t� o� dominent la justice et l��galit� des chances�, rappelle Badr�Eddine Mili. De la bonne p�te que tous ces jeunes militants dont la qualit� premi�re �tait d��tre d�sint�ress�s, car anim�s d�un id�al. Surtout que, � l��poque et conjoncture internationale oblige, Alger �tait devenu le passage oblig� des chefs d�Etat �trangers, des intellectuels et autres. Un lieu de p�lerinage que cette �Mecque des r�volutionnaires�, pour tous ceux qui venaient voir de pr�s cette r�volution qui avait chass� l�Otan. Il y avait aussi des activit�s culturelles sans pr�c�dent, rel�ve le romancier. Tout comme Stopha (le h�ros du livre), �ces jeunes ont fini par d�couvrir le gouffre �norme qui s�parait l�id�al r�volutionnaire et les r�alit�s sociales. Le peuple avait des besoins que cet id�al ne leur apportait pas. D�o� leur d�senchantement �, fait-il observer. Au pays du Fr�re Militant (Ahmed Ben-Bella se faisait appeler ainsi), il y avait donc un d�calage entre cette fa�on de vouloir construire un pays neuf et la r�alit� sociale. �C�est le propre de l�id�alisme r�volutionnaire, souligne Badr�Eddine Mili. On avait fait croire � cette �lite qu�elle �tait une avant-garde, et elle s�est retrouv�e quelque peu flou�e.� Apr�s l'ind�pendance, il y avait aussi ce mariage du lapin et de la carpe, cette coalition improbable de forces concurrentes et de tendances aux id�ologies divergentes. Sous le vernis des apparences �r�volutionnaires�, la r�alit� �tait beaucoup plus complexe, notamment � l�universit�, pr�figurant les antagonismes futurs. Apr�s le coup d�Etat qui a renvers� Ben Bella (que ses promoteurs nomment �le redressement historique du 19 juin 1965�), l�Alg�rie a connu presque une ann�e de flou et d'atermoiement. Il y a eu des arrestations, des emprisonnements... �Boumedi�ne a ensuite remis les �tudiants en selle par une s�rie de nationalisations et de chantiers auxquels l�UNEA (Union nationale des �tudiants alg�riens) �tait appel�e � contribuer. Le volontariat estudiantin allait aussi se distinguer lors de la guerre isra�loarabe de juin 1967. Le raccord ainsi op�r�, l�UNEA relanc�e, il y a eu un regain d�espoir chez les �tudiants. Jusqu�� cette mort subite du pr�sident Boumedi�ne, fin 1978�, rappelle l�auteur. Bien s�r, l�appel aux �tudiants � contribuer � l��dification d�un Etat fort (et qui saura survivre aux �v�nements et aux hommes, selon la c�l�bre formule) ob�issait � une strat�gie de r�cup�ration, le pouvoir ayant pr�f�r� opter pour une tyrannie de velours apr�s la r�pression. D�sormais, les �tudiants �progressistes� (ceux �r�actionnaires� pr�f�rant s�accommoder des faux-semblants) vont traverser les miroirs du Grand Fr�re (Houari Boumedi�ne). �Un exercice pour lequel il fallait �tre un acrobate, pouvoir ainsi surfer sur les diff�rentes vagues�, selon le mot de Badr�Eddine Mili. Car il fallait avoir des dons d'illusionniste pour faire accepter les maigres soupapes accord�es par le r�gime, des espaces de respiration bien maigres en comparaison des espoirs de libert�s tant recherch�s apr�s 1962. �Pourtant, ajoute le romancier, les victimes de ces miroirs �taient conscientes de la supercherie. Personne n��tait dupe.� A l�exemple de Stopha qui, en faisant une vir�e � Constantine ou dans la banlieue d�Alger, loin des flonflons �r�volutionnaires� de la capitale, se r�veille � une tout autre r�alit�... Tel est le drame de ces jeunes �lites de l��poque. Certaines se complaisaient dans une zone de confort intellectuel, dans l�air du temps, faussement convaincues que �les miroirs du Grand Fr�re� sont le meilleur garant de la dignit� et du bien-�tre. Pendant ce temps, les autres sensibilit�s (les novembristes, ceux qui ont rejoint le FLN apr�s 1956 et que Lakhdar Bentobbal appelle �les compagnons de route�, les islamistes...) travaillent dans l�ombre ou attendent leur heure... Badr�Eddine Mili assure avoir �crit un roman qu�il a voulu �fid�le � tout ce qui s�est pass� au cours d�une p�riode sur laquelle il existe de tr�s rares documents�. H�las, apr�s la mort de Boumedi�ne, �on a ouvert la bo�te de Pandore. Aussi, mon troisi�me roman traitera de la p�riode suivante avec en filigrane la question : est-ce que Novembre a encore une actualit� ?� Une question qui a toute sa pertinence, aujourd�hui que, face aux soubresauts du monde arabe, l�Alg�rie donne toujours l�impression de l�viter sur d�autres formes de miroirs. Pour rappel, Les Miroirs aux alouettes est un roman de 228 pages, paru cette ann�e (prix : 600 DA). Le troisi�me volet de la trilogie est en pr�paration, il sera probablement �dit� en 2012.

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