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R�FORMES POLITIQUES, L�GISLATIVES 2012
Encore une fois un leurre !
Publié dans Le Soir d'Algérie le 22 - 01 - 2012

D�cid�ment, le pouvoir est un mauvais �l�ve ! Il n�a tir� aucune le�on ni des �preuves pass�es, ni de la d�cennie noire et son cort�ge de deuils, ni des r�volutions du Printemps arabe.
Autiste et aveugle, il r�duit toutes les r�voltes citoyennes �clatant �� et l� dans toute l�Alg�rie, r�voltes s�v�rement r�prim�es, � des probl�mes uniquement sociaux. Puisant � profusion dans les caisses de l�Etat, les caisses du peuple, il refuse d�y voir son �chec et l�aspiration du peuple alg�rien � la d�mocratie, aux libert�s, au changement. Dans sa fuite en avant, il poursuit toujours la m�me d�marche pour perdurer co�te que co�te. Contrairement aux all�gations officielles, c�est sous la pression des r�voltes r�currentes dans le pays et sous la pression implacable des changements intervenus dans le monde arabe avec la chute en cascade de dictateurs, ainsi que sous la pression internationale, que le chef de l�Etat, dans un discours inattendu � la nation, apr�s de longs mois de silence, annon�a le 15 avril 2011 une s�rie de r�formes politiques � promouvoir. Le CCDR la r�suma le 17 avril 2011 en une formule plus que jamais confirm�e depuis : �Le changement dans la continuit�, avec les m�mes acteurs et le m�me arbitrage !� Avec d�autres d�mocrates, le CCDR appelait alors � un dialogue national avec toutes les forces vives du pays, en lieu et place d�un d�bat dans un c�nacle ferm�. Le CCDR estimait que cette d�marche citoyenne �tait la seule voie pacifique pour un r�el changement. Du reste, il a toujours milit� et sans cesse appel�, notamment dans son manifeste du 16 avril 2002, � une transition d�mocratique pour une v�ritable alternative d�mocratique. La suite des �v�nements confirma ces appr�hensions, avec la mise en �uvre d�un d�bat tronqu�, sur mesure, limit� � quelques personnalit�s qui exprim�rent, dans leur majorit�, leurs r�serves et leur d�fiance quant � la m�thode adopt�e. Il y eut ainsi un vrai faux/d�bat, un simulacre de dialogue avec des repr�sentants de partis �align�s� ou de partis �potiches�, ainsi qu�avec des repr�sentants d�une soci�t� civile r�duite � la portion congrue, avec des laudateurs et des rentiers politiciens. Couronnement de cette mascarade, le Parlement, chambres basse et haute confondues, caisses de r�sonance assum�es, toujours dans un �show� et vrai/faux d�bat, adopta les lois conservatrices et liberticides �des r�formes politiques � cens�es apporter, sinon le changement, du moins une certaine ouverture La lev�e de l��tat d�urgence et la persistance de l�entrave aux libert�s en disent long sur la cr�dibilit� du pouvoir. En fait, en agissant ainsi, le pouvoir ne fait que retarder l��ch�ance du v�ritable changement, avec le risque d�une d�flagration aux cons�quences impr�visibles, la rue. Avec la d�ferlante verte islamiste et ses deux versants, BCBG et salafiste, opportuniste et r�cup�ratrice des r�volutions du Printemps arabe auxquelles elle ne participa pas, le pouvoir alg�rien flirte dangereusement avec l�islamisme dit �mod�r�, oubliant que l�islamisme est un (l�exemple turc tant vant�, devenu une r�f�rence, est en train de le prouver) comme la d�mocratie est une et ne pourrait en aucun cas �tre un objectif � g�om�trie variable. Un certain courant au sein du pouvoir joue avec le feu en encourageant la mont�e d�un tel islamisme. Alors qu�un autre courant lui oppose un nationalisme simpliste et r�ducteur, un nationalisme que la jeunesse marginalis�e et d�boussol�e par une histoire confisqu�e ne comprend pas. En sachant que le nationalisme, et l�histoire l�a d�montr�, peut conduire � la haine des autres, alors que le patriotisme appelle � l�amour des siens ! A travers le monde, les radicalismes aussi bien nationalistes, religieux qu�identitaires sont en train de frapper de plus en plus fort aux portes r�publicaines. Cette attitude du pouvoir intervient dans un contexte r�gional et international favorable � ce dangereux glissement. Devant la r�volte des peuples arabes contre la dictature, les pays occidentaux ont encourag� et pouss� � la �d�mocratisation � des r�gimes autoritaires en intervenant m�me par la force, au nom du �devoir et du droit d�ing�rence� dans certains pays arabes, mais pas tous, comme Bahre�n (livr� � une r�pression sanglante collective ignoble) et les monarchies du Golfe et pour cause ! Dans certains cas, ils ont �t� jusqu'� financer des ONG, avec � leur t�te des apprentis �r�volutionnaires �, pour former, selon la terminologie consacr�e, des �activistes pour un changement pacifique� ! Certaines ont m�me pignon sur rue en Afrique avec le soutien d�ambassades d�ment accr�dit�es ! Exercer une pression politique pour d�fendre les droits de l�homme et les libert�s est une chose, s�ing�rer directement sous des couverts humanitaires, en acceptant au final de pactiser, pour des raisons �videntes, avec �le diable� s�il le faut, est une autre affaire ! Qu�on se souvienne du soutien ind�fectible accord� par ces pays aux dictateurs d�chus. Aveugl�s par l�int�r�t imm�diat (contr�le des ressources �nerg�tiques et des investissements), ces m�mes pays occidentaux n�ont pas tir� de le�ons d�un pass� douloureux r�cent. Ils renouent, malgr� les drames endur�s dans plusieurs pays dont l�Alg�rie, et les �checs subis notamment en Afghanistan, avec les m�thodes d�instrumentalisation de l�islamisme � des fins g�ostrat�giques et g�opolitiques, pr�occup�s uniquement par les retomb�es financi�res imm�diates, occultant un avenir des plus risqu� pour la stabilit�, la paix et la s�curit� dans le monde. Car l�Histoire a donn� la preuve de la n�cessit� de la s�paration du politique et du religieux, condition essentielle et incontournable pour l��dification d�un Etat de droit respectueux de toutes les libert�s. Et voil� que, dans une atmosph�re politique, �conomique et sociale des plus d�l�t�re et explosive, les �lections l�gislatives 2012 sont annonc�es � grands cris, avec un activisme et une mobilisation tonitruante de toutes les parties complices du naufrage de l�Alg�rie. Elles seront le couronnement d�une farce politique sans �gal. Comme les pr�c�dentes, ces �lections l�gislatives sont un leurre, en l�absence d�une organisation neutre de contr�le du fichier �lectoral et du processus �lectoral lui-m�me. L�implication du pouvoir judiciaire ne changera rien aux �habitudes� compte tenu de sa d�pendance du pouvoir politique, malgr� les fr�missements et les soubresauts d�hommes de loi cr�dibles. Transparence physique des urnes ne signifie nullement �lections transparentes ! Toujours man�uvrier et pour faire bonne figure, le pouvoir annonce l�agr�ment imminent de nouveaux partis dans un pluralisme de fa�ade savamment dos�, apr�s une chape de plomb impos�e durant de nombreuses ann�es. Dans la foul�e, il encouragera certainement quelques opportunistes � s�int�grer dans le jeu de la machine infernale du syst�me, ��quilibre oblige� ! En m�me temps, les vraies fausses querelles intempestives inter et intra-partisanes, pitoyables effets de manche, se multiplient. Tout cela fait partie du spectacle ; c�est de la poudre aux yeux qu�on nous jette ! Les tractations, la r�partition des r�les, la confection du fichier �lectoral et la mise au point des quotas sont concoct�es � l�abri des regards dans des officines rompues � ces man�uvres ! Refuser de participer � la mascarade �lectorale programm�e, la d�noncer, c�est refuser la compromission avec un syst�me et un pouvoir en fin de course qui ne cherchent, r�p�tons-le, co�te que co�te qu�� survivre. Ne pas y participer, c�est refuser de donner un alibi et une caution � un pouvoir et � une gouvernance rejet�s par l�Alg�rie profonde ; une Alg�rie meurtrie par le terrorisme islamiste ; une Alg�rie trait�e par le m�pris par un pouvoir aux antipodes de la d�mocratie ; une Alg�rie qui a soif de justice sociale et de libert�s ; une Alg�rie o� la citoyennet�, le patriotisme, l�int�grit� et la comp�tence seront les vraies valeurs de conduite de la politique et du d�veloppement, en lieu et place du clanisme, de l�opportunisme, de la bureaucratie, de la pr�bende et de la corruption. En son temps, le CCDR avait d�j� appel� les d�mocrates � ne pas participer aux l�gislatives de 2002. Comme il l�avait fait �galement le 24 mars 2007, � travers une lettre ouverte fraternelle � ses amis d�mocrates �tent�s� par les l�gislatives de 2007.L�argument avanc� � chaque fois par les tenants du pouvoir de l�irresponsabilit� de la politique de la chaise vide ne tient plus. Que les courtiers du r�gime et les loubards politiciens l�occupent comme de coutume : elle a toujours �t� dress�e pour eux sur mesure ! Depuis longtemps, malgr� les manipulations et les roublardises, malgr� le formatage des fichiers �lectoraux extensibles � souhait, contr�l�s et g�r�s par une administration aux ordres, malgr� la technique � combien aguerrie et �cul�e des quotas et le bourrage des urnes, malgr� l�annonce d�observateurs �trangers, le peuple alg�rien n�est plus dupe ! Les forts taux d�abstention (plus de 50%) enregistr�s lors des pr�c�dents scrutins en sont la preuve cinglante. En se r�f�rant au sinistrement c�l�bre Naejelen, l��l�ve a largement d�pass� le ma�tre ! �Le b�cher des vanit�s� politiques est entrain de br�ler, en reprenant le titre du retentissant best-seller de Tom Wolfe sur la ville de New York ! L�histoire jugera t�t ou tard ! Au risque de me r�p�ter, les partis d�mocrates sont aujourd�hui, une nouvelle fois, plus que jamais interpell�s. Ils ont d� ressentir, avec amertume et impuissance, les br�lures et la fatuit� des si�ges occup�s au Parlement durant les pr�c�dentes mandatures. Devant le travail de sape du pouvoir, visant � atomiser toute la classe politique, � juguler toute libert� d�expression, et confinant le citoyen dans des luttes quotidiennes de survie, le nez dans le panier, ils doivent tirer les le�ons du pass� et ne pas r�pondre au chant des sir�nes. Nous ne le r�p�terons jamais assez, ils doivent absolument d�passer leurs contradictions, les faux clivages et les fausses querelles et faire table rase du sempiternel faux �cueil du leadership, dans un ultime sursaut patriotique. Il y va de leur cr�dibilit�. Sans exag�ration aucune, leur responsabilit� vis-�-vis de l�opinion
citoyenne et de l�avenir du pays est plus que jamais engag�e. Avec toutes les forces vives r�publicaines du pays, ils doivent s�unir pour faire front contre ces d�rives conservatrices et liberticides, contre le maintien d�un statu quo aux antipodes du changement d�mocratique ; un changement � l��closion duquel ils pourront participer dans le cadre d�un dialogue national patriotique ; un changement que le peuple alg�rien appelle de tous ses v�ux depuis tant d�ann�es de sacrifices et de luttes dans la souffrance.
A. B.
(*) Universitaire et secr�taire g�n�ral du CCDR.
N. B. : Beaucoup d�amis d�courag�s, d�sabus�s et �c�ur�s m�ont dit : Il n�y a rien � faire, rien ne sert d��crire ou d�appeler encore au rassemblement. Apr�s plusieurs h�sitations, je me suis r�solu quand m�me � nouveau � �crire et � appeler encore une fois au rassemblement d�mocratique, convaincu qu�une seule voix, m�me isol�e, est un acte d�indignation et de r�sistance pour rester debout ! En lieu et place d�une lettre ouverte � mes amis d�mocrates r�publicains, qui aurait pu �tre per�ue pr�tentieuse par certains, j�ai pr�f�r� avoir recours � une modeste contribution citoyenne, dans un contexte national des plus pr�occupants pour l�avenir de mon pays. Si j��tais dans le syst�me et non pas du syst�me que j�ai combattu de l�int�rieur comme de l�ext�rieur, notamment en claquant la porte du S�nat, sans pr�tention aucune et en toute humilit�, j�ai �t�, je suis et je demeurerai toujours un homme libre, un homme de conviction, un homme qui a servi honn�tement et avec abn�gation son pays comme beaucoup d�autres, mais s�rement pas et jamais un �harki� de ce syst�me. En r�gle g�n�rale, si le silence est d�or, il peut �tre aussi per�u par certains comme un signe de d�couragement, de fatalit�, voire d�indiff�rence ou au pire de complicit� ! Je fais mienne l�une des phrases de Marguerite Duras : �Ecrire c�est aussi se taire, c�est ne pas parler, c�est hurler sans bruit !�


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