A entendre Mohamed Yousfi, pr�sident du SNPSSP, Djamel Ould Abb�s confond entre les pr�rogatives d�un ministre de la Sant� et celles d�un ministre de la Justice. �En adressant lui-m�me aux gr�vistes une d�cision de justice, Ould Abb�s fait � la fois le plaignant et l�huissier de justice�, a-t-il regrett�. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Le recours du ministre de la Sant�, Djamel Ould Abb�s, � la justice pour faire avorter le d�brayage cyclique initi� par le Syndicat national des praticiens sp�cialistes de la sant� publique ne semble point intimider les gr�vistes. Le SNPSSP, qui a tenu son conseil national ce vendredi, pour �valuer le mouvement de gr�ve de trois jours entam� le 4 mars dernier et d�cider des suites � donner, sort encore plus renforc� et d�termin� � aller jusqu�au bout de ses revendications. �Nous avons pris acte de la d�cision de justice, m�me si elle n�a pas �t� destin�e au pr�sident du syndicat, comme le stipule la loi, car le ministre a opt� pour une man�uvre � la fois ill�gale et abusive, � savoir la transmettre lui-m�me aux gr�vistes. Mais nous allons lui montrer que nous savons aussi rendre la politesse. Demain, dimanche (aujourd�hui ndlr), nous proc�derons au d�p�t d�un nouveau pr�avis de gr�ve au niveau des minist�re de la Sant� et de l�Int�rieur ainsi qu�� l�Inspection de travail. Nous avons ainsi d�cid� de d�brayer les 20, 21 et 22 mars prochains avant d�aller vers une gr�ve illimit�e � partir du 1er avril�, a fait savoir, hier, Mohamed Yousfi, pr�sident du Syndicat national des praticiens sp�cialistes de la sant� publique, � l�issue d�une conf�rence de presse. �Au ministre de saisir encore une fois la justice !� Mohamed Yousfi, qui se dit conscient de la man�uvre de Djamel Ould Abb�s, n�entend pas lui offrir l�alibi qu�il cherche incurablement. Et c�est pour cela qu�il annonce �avoir pris acte de la d�cision de justice et gel� la gr�ve de trois jours attendue � partir d�aujourd�hui, pour rebondir plus tard�. Le pr�sident du SNPSSP s�explique : �Cela nous permettra de faire table rase et repartir � z�ro pour un nouveau pr�avis de gr�ve et un nouveau d�brayage. Au ministre de saisir encore une fois la justice�. Visiblement hors de lui, Mohamed Yousfi ajoute : �Les intimidations et la politique de fuite en avant auxquelles s�emploie le ministre de la Sant�, transgressant la Constitution, les lois alg�riennes r�gissant les relations de travail et l�activit� syndicale ainsi que les conventions internationales ratifi�es par l�Alg�rie, ne nous feront pas changer de position jusqu�� satisfaction de nos dol�ances. Ould Abb�s doit comprendre que lorsqu�il s�agit d�une histoire de dignit�, et c�en est une, ce n�est pas une ponction sur 10 ou 15 jours de salaire qui nous fera reculer.� �Le temps des menaces est r�volu, Monsieur le ministre !� Par ailleurs, Mohamed Yousfi voit en la man�uvre d�Ould Abb�s, qui a r�uni ce week-end les diff�rents syndicats du secteur de la sant� en direct � l�ENTV, une tentative de diversion et de d�sinformation, visant � diaboliser le SNPSSP, faisant croire que tout le monde est content sauf le �fameux syndicat insoumis�. Mohamed Yousfi ajoute : �Les praticiens sp�cialistes de la sant� publique sont d�termin�s plus que jamais � aller jusqu�au bout et le ministre doit comprendre que le temps des menaces est r�volu. Mais o� vivent ces gens (responsables ndlr), nous avons l�impression qu�ils sont compl�tement ailleurs. Le monde a chang� et les menaces ne font plus peur aux Alg�riens.� Par ailleurs, au sujet du peu d�int�r�t accord� par les autorit�s publiques � ce conflit, p�nalisant au premier degr� le citoyen, le pr�sident du SNPSSP dira, que c�est normal �ils (les responsables ndlr) se soignent ailleurs�. Pour rappel, le SNPSSP revendique, entre autres, l�amendement de son statut particulier, la r�vision de l�IRG appliqu� sur leurs salaires jug� sup�rieur aux autres branches du secteur de la sant�, la r�vision du r�gime indemnitaire et l�octroi d�un quota national de logements de fonction.