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MANQUE DE CONSOMMABLES DANS LES H�PITAUX
Des milliers de malades en attente d��tre op�r�s
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 06 - 2012


Enqu�te r�alis�e par Fatma Haouari
Plusieurs h�pitaux � travers le pays, notamment ceux qui enregistrent une forte demande, ont tenu r�cemment leur conseil m�dical pour restreindre leur activit� s�agissant des interventions chirurgicales programm�es, a-t-on appris de source bien inform�e.
C�est le cas de l�h�pital de Kouba qui, lors d�une r�union des responsables et chefs de service, a d�cid� �de limiter les interventions aux urgences�. Un responsable que nous avons interrog� nous dira : �Nous n�agissons que dans les cas des malades hospitalis�s aux urgences en danger de mort, comme les canc�reux, ou les patients ayant subi des accidents de la route ou autres.� Interrog� sur cette d�cision, notre interlocuteur dira : �Nous avons fait notre demande en consommables aupr�s de la PCH il y a un mois mais cette derni�re fait du saupoudrage. On nous donne des quantit�s parcimonieuses qui ne couvrent pas nos besoins.� A une question sur la fa�on d�aborder le sujet des malades inscrits sur ces programmes, le responsable nous r�pliquera que �nous les mettons sur liste d�attente. Nous leur disons de patienter. Nos �quipes sont pr�sentes tous les jours mais nous sommes g�n�s d�annoncer aux chirurgiens que nous avons un manque de consommables. C�est d�plorable mais on y peut rien.� Lors de notre reportage, rares sont les m�decins qui ont os� parler. S�ils confirment la situation de p�nurie et le blocage de certaines interventions, ils ont, en outre, peur des repr�sailles du ministre de la Sant� qui vient de suspendre 46 directeurs d'h�pitaux publics, et ce, pour ne pas avoir pr�sent� les pr�visions de leurs besoins en m�dicaments pour l'ann�e 2012 dans les d�lais fix�s�. Les listes d�attente des malades n�cessitant une intervention chirurgicale ne cesse de s�allonger. �Cette situation est r�currente et pratiquement presque tous les h�pitaux connaissent le m�me probl�me �, nous expliquera le Dr Merabet, porte-parole du SNPSP, qui a rendu publiques, le lundi 28 mai, les conclusions d�une enqu�te nationale sur la p�nurie des m�dicaments men�e aupr�s de 170 �tablissements de sant� publique et effectu�e du 20 mars au 20 mai derniers. Parmi les 43 m�dicaments qui accusent une p�nurie figurent des consommables comme la Tuberculine pour IDR, les films pour radiologie (diff�rentes dimensions), le gel pour examen �chographique, les poches pour pr�l�vement de sang et les milieux de culture pour les examens de laboratoire, des anesth�siques, en nombre de six �galement (Thiopental sodique inj., Propofol inj., Sevoflurane sol inhalation, Lidocaine gel, Procaine inj. et Promethazine inj.).
Une situation inextricable
Cons�quence de cette situation alarmante, des centaines, voire des milliers de malades sont sur des listes d�attente. Ils se contentent de prendre leur mal en patience. Certains h�pitaux comme celui d�El Harrach (ex-Belfort) ou Zmirli sont submerg�s. Le probl�me de p�nurie de r�actifs de laboratoire, indispensables aux bilans biologiques des hospitalis�s comme des externes, revient constamment. Les laboratoires sont dans l�incapacit� de faire ces analyses, ou de les diriger vers un autre h�pital, p�nalisant ainsi le patient qui est ballot� d�un centre hospitalier � un autre. Il faut rappeler que beaucoup de malades des localit�s d�munies, de l�int�rieur et du Sud se rendent dans la capitale et sont souvent renvoy�s dos � dos avec leur mal. Ils souffrent le calvaire sachant que beaucoup d�entre eux sont des personnes �g�es. Une d�shumanisation qui prend de l�ampleur quand on constate que nos h�pitaux ne pratiquent plus que la m�decine de guerre. Et ce n�est pas fortuit si les citoyens ont la peur au ventre quand ils tombent malades. Ils ne sont satisfaits ni de l�accueil ni de la prise en charge. Par ailleurs, le probl�me de p�nurie de m�dicaments ne concerne pas uniquement les h�pitaux. Une vir�e � Alger confirme le manque de certains produits pourtant essentiels dans beaucoup de pharmacies. Cependant, ce qui est flagrant, c�est cette transformation des pharmacies en �parfumeries�, cons�quence de la vente concomitante. Les vitrines sont achaland�es de produits cosm�tiques et phytoth�rapiques import�s d�Europe et des Etats-Unis � des prix exorbitants. On y trouve des lotions et autres cr�mes anticellulite, amaigrissantes, s�rum anti-�ge, shampoings et autres compl�ments alimentaires. Dans une pharmacie � la rue Didouche-Mourad, le g�rant a r�serv� un petit espace � l�entr�e pour des d�l�gu�s commerciaux qui y am�nagent quotidiennement des stands pour faire la promotion de produits cosm�tiques des grandes marques �trang�res. Une situation qui laisse pantois. Au cours de notre enqu�te, quelqu�un �voquera les cliniques priv�es qui seraient derri�re les d�tournements de m�dicaments et de consommables. Ces derni�res qui tournent � plein r�gime ne souffrent d�aucun manque. A notre question sur une �ventuelle implication de m�decins et chefs de service exer�ant simultan�ment dans les h�pitaux publics et les cliniques priv�es, le Dr Merabet r�pondra : �On ne peut pas jeter l�opprobre sur la profession en avan�ant des accusations sans preuves. Le statut de la Fonction publique de 2006 consacre, dans son article 84, le droit � une activit� compl�mentaire parmi les personnels soignants, �largi depuis 2010 aux chefs de service. Maintenant si le minist�re ou toute autre partie a des preuves, il faut les pr�senter et p�naliser ceux qui sont coupables de d�passements. Il appartient au ministre de r�guler et de contr�ler le secteur, de mettre en place les conditions idoines d��thique et de discipline.� De son c�t�, le ministre de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re, Djamel Ould Abb�s, qui m�ne une v�ritable guerre aux importateurs, a affirm� jeudi � Mila que �tous les m�dicaments utiles aux malades sont disponibles au niveau de la Pharmacie centrale des h�pitaux�. Il a d�menti les informations faisant �tat d�une p�nurie de m�dicaments en assurant que �l�Alg�rie a import� pour 720 millions de dollars pendant les 4 premiers mois�. Il a qualifi� la p�nurie de m�dicaments de �rumeurs pr�judiciables aux malades et qui proc�dent d�une campagne visant � contrecarrer les efforts du minist�re de la Sant� pour assainir le secteur des m�dicaments en Alg�rie et lutter contre le pillage des ressources du pays, la corruption, la sp�culation, la vente concomitante et le transfert ill�gal de devises�.


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