Human Rights Watch (HRW) a appel� samedi les autorit�s libyennes � prendre les mesures n�cessaires pour prendre sous leur responsabilit� les milliers de personnes encore d�tenues par des milices. Le Conseil national de transition (CNT, au pouvoir) �n�est pas parvenu � reprendre sous sa responsabilit� les quelque 5 000 personnes d�tenues arbitrairement par des groupes arm�s et dont certaines font l'objet de tortures s�v�res apr�s l'expiration du d�lai�, indique en ce sens, HRW dans un communiqu�. L'ONG, bas�e � New York, se r�f�re � une loi adopt�e en mai qui stipule que les minist�res de l�Int�rieur et de la D�fense doivent, d'ici le 12 juillet, �transf�rer tous les partisans de l�ancien r�gime devant la justice, si leur culpabilit� est prouv�e �. �Ces d�tenus (aux mains d'anciens rebelles) ainsi que 4 000 autres dans des prisons sous le contr�le de l'Etat, doivent tous avoir la garantie que leur droit soit respect�, ajoute le communiqu�. La plupart des d�tenus sont des membres des forces de s�curit� du r�gime d�chu du colonel Mouammar Kadhafi, d�anciens responsables gouvernementaux, des pr�sum�s mercenaires �trangers ou des migrants sub-sahariens, selon HRW. Les nouvelles autorit�s libyennes ont montr� �peu de volont� politique� pour s�atteler au ph�nom�ne des groupes arm�s qui avaient combattu les forces de Mouammar Kadhafi, regrette HRW. L�arm�e et la police n'�tant toujours pas enti�rement op�rationnelles en Libye, ces milices en profitent souvent pour faire la loi dans le pays depuis la chute du r�gime de Kadhafi en octobre 2011. L�ONU s��tait inqui�t�e, en mai dernier, que des milliers de personnes demeuraient toujours emprisonn�es en Libye, dont certaines dans des centres de d�tention secrets, et que la torture continuait d'y �tre pratiqu�e. �Toute d�tention en dehors de la loi, y compris celle op�r�e par des miliciens, doit �tre consid�r�e comme un acte criminel�, affirme HRW, pressant le Congr�s national g�n�ral, qui doit �maner des r�centes �lections l�gislatives, de mettre fin � ces pratiques et d��tablir un r�el syst�me judiciaire.