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PROCÈS DES ASSASSINS DES ENFANTS HAROUN ET BRAHIM
«Catastrophe» et «Mami» condamnés à la peine capitale
Publié dans Le Soir d'Algérie le 22 - 07 - 2013

Dans un procès expéditif à souhait, les assassins de Brahim Hachiche, 9 ans, et Boudaira Haroun, 10 ans, en mars dernier à Constantine, ont été condamnés, comme il fallait s'y attendre, à la peine capitale alors qu'un troisième accusé contre lequel le ministère public avait requis la réclusion criminelle à perpétuité a, lui, été condamné à dix années de prison ferme.
Le procès des assassins des jeunes Brahim Hachiche et Haroun Boudaira, qui s'est ouvert hier au tribunal criminel près la cour de Constantine, n'a pas été, en terme de droit, un moment fort ou encore une référence de jurisprudence. Et pour cause, nonobstant l'atrocité du méfait et l'ampleur du drame subi par les familles des victimes et l'incroyable écho qu'a suscité cette affaire au mois de mars dernier, l'on aura presque permis en définitive, à deux criminels inconsistants, de narguer la justice. Une affaire non inscrite au rôle de la session criminelle en cours et que l'on vient juste de programmer «en audience exceptionnelle» non pas pour son caractère exceptionnel mais pour ce qu'elle constitue comme lest incommodant pour la quiétude sociale. Quoi qu'il en soit, des auditions et des interventions inaudibles et devant un écran dressé par les robes noires entre la salle d'assistance et le prétoire, les journalistes présents n'étaient guère dans de bonnes conditions d'écoute et d'observation. A l'extérieur, le siège de la cour de Constantine était sous bonne garde dès l'aube. Les badauds qui s'étaient agglutinés dès les premières heures du matin devant le palais resteront sur leur faim puisqu'ils ne verront pas arriver les deux bourreaux. Il s'agissait plutôt de trois accusés puisqu'un troisième est venu se greffer aux deux autres, un acolyte qui aurait été mis au courant de la présence des deux victimes au domicile loué par le premier accusé Oubira Hamza et qui aurait même apporté à manger à ce dernier alors qu'il se terrait sur les lieux du crime. Oubira Hamza alias «Catastrophe» et Gouasmi Lamine dit «Mami» se sont connus il y a plus de quatre ans en prison. Condamné pour vol d'effets de fidèles dans une mosquée, «Catastrophe» aurait été, dès son incarcération, apostrophé par «Mami» emprisonné lui pour vol, agression et commercialisation de drogue. Il aurait abusé de lui sexuellement pour en faire par la suite son compagnon consentant et intime. Une relation qui va se consolider après leur libération pour aboutir à l'un des plus abominables crimes jamais vécu par les Constantinois. Devant le juge, «Catastrophe», qui avait avoué son crime, tentera de se disculper en chargeant son «associé » du viol et des assassinats de Haroun et Brahim reniant ses aveux devant les enquêteurs de la police, le juge d'instruction et lors de sa confrontation avec son acolyte. Il ne reconnaîtra que sa participation au kidnapping des deux enfants au moment où l'analyse ADN d'échantillons de sperme prélevé sur les corps des deux victimes ne laissait pourtant transparaître aucun soupçon sur sa culpabilité. Evasif, il se contredira à plusieurs reprises même s'il avouera qu'il s'était chargé de jeter les corps des deux victimes non loin du domicile où ils étaient retenus quatre jours durant, conscient cette fois-ci que des témoins l'avaient formellement identifié, dont un travailleur chinois auquel il avait demandé de l'aide pour porter la valise contenant le corps de l'une des deux victimes. Nullement perturbé, «Catastrophe» a, du «haut» de ses 22 ans, tenté de berner tout le monde comme le lui rappellera le représentant du ministère public. Une versatilité dont il a fait déjà montre lors de l'instruction. Gouasmi Lamine, 38 ans, celui qui était passé à l'acte le premier s'agissant du viol des deux enfants le jour même de leur rapt et quatre jours après en étranglant l'une des victimes à l'aide d'un tuyau à gaz forçant son acolyte à exécuter la deuxième victime en se servant de sa ceinture, a préféré, lui, s'abstenir de répondre aux question du président de l'audience se contentant de dire qu'il était totalement étranger aux faits dont il est chargé. «Mami», dont l'ascendant sur son «compagnon » se vérifie dans les péripéties de cette affaire et au-delà dans les rapports qu'il entretenait avec lui depuis leur rencontre en prison, savait vraisemblablement que son sort était scellé tant les preuves qui l'accablent et ses aveux antérieurs sont implacables. Et aucunement impressionné par l'attitude pour le moins étrange de l'accusé, le juge prendra tout son temps pour lui rappeler avec force détails son rôle macabre dans cette affaire. Idem pour Z. Bilal, 27 ans, qui entretiendrait lui aussi une relation douteuse avec Oubiri Hamza qui l'aurait mis au courant de la présence de deux gamins chez lui et sollicitait ses services pour leur apporter à manger. Celui-ci également niera les faits y compris la nature de sa relation avec «Catastrophe». Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public s'est attelé à démontrer la culpabilité avérée des deux accusés, du rapt, du viol et des deux meurtres se basant sur les résultats, incontestables, de l'expertise médico-légale, lesquels ont montré clairement qu'Oubiri et Gasmi avaient abusé sexuellement des deux innocents enfants avant de les assassiner. En ce sens, se basant toujours sur les résultats de l'expertise, les aveux des deux assassins et les déclarations des témoins, le ministère public a établi avec force détails que chacun des actes des deux meurtriers était calculé et prémédité. Aussi, a-t-il estimé, il ne subsiste aucun doute quant à la culpabilité de «Mami» et «Catastrophe», des repris de justice notoires connus pour leur penchant sexuel étrange. S'agissant du troisième accusé, Zehaf Bilel, le ministère public a estimé que ce dernier était lié avec les deux autres notamment par ses penchants sexuels et son abus des drogues. Aussi, sa participation dans le rapt, la séquestration des enfants, est établie. Il mérite pour ses actes la perpétuité et de requérir la peine capitale à l'encontre de Gasmi Yamine et Oubiri Hamza, poursuivis tous les deux pour les chefs d'inculpation de kidnapping, abus sexuel avec violence sur un mineur de sexe masculin et meurtre avec préméditation. Le troisième mis en cause dans cette affaire, Zehaf Bilel, est poursuivi pour sa participation dans le délit d'enlèvement des deux enfants, Brahim et Haroun-Zakaria. K. G. et F. B.

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