Pour le président de la fondation «Filaha Innove», Amine Bensemmane, l'Algérie fait face à un déficit flagrant en matière de main-d'œuvre agricole. Il insiste, par conséquent d'aller vers le machinisme agricole, seule solution envisageable pour le moment. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) Le problème de la main-d'œuvre dans le secteur agricole devient de plus en plus persistant et le président de la la fondation «Filaha Innove», Amine Bensemmane, en a fait état hier, à Alger, en marge d'une conférence de presse, à l'occasion de la tenue de la 14e édition du Salon international de l'élevage, de l'agroalimentaire et de l'agroéquipement «SIPSA AGROFOOD 2014», qui se tient du 15 au 18 mai au Palais des expositions des Pins-Maritimes. Expliquant ainsi la motivation de sa fondation de tenir et maintenir ce rendez-vous annuel qui s'oriente chaque année un peu plus vers l'agroalimentaire il souligne : «Notre leitmotiv, c'est la production en amont, et la transformation agroalimentaire en aval. Nous voulons aller vers l'agro-industrie mais qui a pour matière première le produit agricole algérien. Même si aujourd'hui, la production nationale agricole n'est pas pour satisfaire la demande pour la transformation agroalimentaire, nous pensons qu'il est utile d'encourager les transformateurs à redoubler de dynamisme et s'impliquer dans la production en investissant sur l'agriculteur et lui donner des garanties quant à l'achat de sa production». En clair, Amine Bensemmane estime que les transformateurs et patrons de l'agroalimentaire peuvent booster la production nationale à travers des partenariats avec les agriculteurs locaux, à court, moyen et long terme au lieu de recourir à l'importation massive de matières premières. Mais comme cette production, voire ce défi, nécessite une main-d'œuvre dont l'Algérie n'en dispose pas, eu égard à une jeunesse qui est portée sur d'autres créneaux, le machinisme s'impose comme nécessité. «L'Algérie fait face à un déficit flagrant en matière de main-d'œuvre agricole, et le machinisme qui se situe à hauteur de 30% en matière d'usage dans le secteur agricole algérien doit être revu à la hausse immédiatement. Ce Salon international s'inscrit entre autres dans cette démarche afin d'encourager les agriculteurs à aller vers d'autres solutions de rechange et s'inscrire désormais dans la technologie et la modernité comme partout à travers le monde», conclut-il.