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Les vacances sous la canicule et... le jeûne, chacun se débrouille comme il peut
Publié dans Le Soir d'Algérie le 05 - 07 - 2014

Depuis quelques années déjà, les Algériens accueillent le mois sacré de Ramadhan en pleine saison estivale..., soit en pleine période des congés annuels. Malgré les années qui s'enchaînent, la coïncidence du mois du jeûne avec l'été n'a encore rien d'ordinaire pour les Algériens.
Il n'est pas un père de famille, une maman, jeune ou moins jeune qui ne somnole pas à l'idée de devoir allier les impératifs des deux obligations. Comment s'y prennent-ils ? Ou plutôt comment se débrouillent-ils ? Le Soir Magazine est allé à la rencontre des concernés.
Fahima, fonctionnaire : «Je ne sais pas, mais je ne m'inquiète pas»
Fahima K. travaille depuis seize ans dans un ministère à Alger comme administratrice centrale ou plutôt «administrateur central», comme elle aime à le préciser pour rester fidèle à son grade. Seize années de fonctionnariat endurci qui s'exprime dans sa manière d'«appréhender» les choses. A peine abordée avec la question des vacances en plein Ramadhan que notre interlocutrice nous informe qu'elle vient tout juste de déposer sa demande de congé annuel sans la moindre programmation préalable. Même pas l'ombre d'une concertation avec son mari pour faire concorder leurs deux périodes de repos annuel. «J'ai calculé pile-poil pour reprendre le service au lendemain de l'Aïd,» se met-elle à raconter avant d'enchaîner malicieusement : «A un jour près et j'aurais repris donc le jour même de leïlat echak. Ce n'est pas très intéressant ni commode.» Voilà donc pour le logiciel congé. «Et pour les vacances ?» relançons-nous. «Vous voulez parler du congé ?! C'est comme chaque année. La première semaine, je règle les problèmes laissés en suspens et j'en profite pour faire quelques achats. Les semaines qui suivent, c'est le train-train quotidien : grand ménage, préparation des repas avec, de temps à autre, des sorties nocturnes.» En gros, résume Fahima, «je ne sais pas à quoi ressemblera mon congé, mais je ne m'en inquiète pas pour autant.»
Salima, médecin : «Quand est-ce que prend fin la Coupe du monde ?»
Mariée depuis bientôt trois ans, Salima C., médecin de formation et de métier, semble être contrariée par une toute autre contrainte qui impacte énormément sur le destin de ses vacances : le foot. Et pour cause, son époux est un mordu du foot et elle a comme un pressentiment que jusqu'à la mi-juillet le regard de sa deuxième moitié sera rivé en permanence sur les joutes brésiliennes. Et comme une moitié peut difficilement s'accommoder de l'absence de l'autre, Salima hésite encore à fixer une date à son congé annuel, encore moins à programmer des vacances. «Par contre, dit-elle, l'année dernière c'était impeccable. Je dirai même extraordinaire. Nous sommes allés jeûner quelques jours à Istanbul sur les rives du Bosphore et, croyez-moi, c'est pour moi un Ramadhan inoubliable, le meilleur que j'ai jamais passé.» Pour cette année, c'est une autre paire de manches. Tous comptes faits, Salima n'écarte pas de continuer à travailler au cours du mois de Ramadhan.
Yacine, laveur de voitures : «Dodo, Sablettes et Copa d'El-Mondo»
Il ne faut pas se fier à son look branché avec son smartphone dernier cri, casquette, lunette et chaussures de sport à plus de 10 000 DA pour peser sa fortune. Yacine B. a les poches en passoire, comme il le dit. «Le revenu du matin ne survit pas à la tentation du soir.» A 26 ans, Yacine ne se projette pas trop et vit de petits métiers occasionnels. Ces derniers temps, il est laveur de voitures dans une station- service à la sortie ouest de la capitale. Malgré son sort instable, Yacine prend les choses plutôt du bon côté. «Cette année la Coupe du monde sauvera le Ramadhan de la routine», prédit-il. Par contre, pour les vacances, cette année Yacine et ses copains de quartier investissent beaucoup d'espoir sur l'espace de détente qui vient d'ouvrir à Alger, les Sablettes.
Le front de mer réhabilité, c'est ici que Yacine compte passer ses soirées. Pour résumer ses vacances ramadhanesques, le jeune laveur de voitures retrace : «La journée, c'est dodo sous la clim, fin d'après-midi, réveille, un petit tour dans le quartier en attendant l'adhan, puis matchs de foot à la télé ou sur la place de la Grande-Poste et fin de soirée avec les copains aux Sablettes. Je vous laisse faire la multiplication par trente... Incha Allah par vingt-neuf seulement.»
Djahida, retraitée : «Coronavirus ou pas, cette année c'est omra»
Asma fait partie des déçus du tirage au sort pour le hadj annuel. Comme c'est la sixième fois qu'elle retente infructueusement la qoraâ, Asma a décidé avec son conjoint d'aller effectuer la omra – le petit pèlerinage – qui vaut autant qu'un hadj avec le Prophète lors du dernier tiers du mois de carême. «Nous avons tenté toutes nos chances pour partir, mon mari et moi, dans le cadre du hadj organisé. On nous a souvent promis des passeports spéciaux. Cette année nous avons encore retenté le coup mais étions déjà résolu à aller pour faire une omra si nous n'étions pas pris», raconte Djahida qui dit s'y préparer depuis déjà six mois. A 56 ans, cette mère de trois garçons et deux filles dont l'aînée est déjà mariée et la cadette en fin de cycle secondaire considère qu'elle n'a plus les contraintes des années précédentes. «Mes enfants sont grands et peuvent se prendre en charge le temps d'un pèlerinage. Pour le coronavirus, il suffit de prendre ses précautions», se rassure-t-elle. Et de conclure : «Pour moi, ça va être, si Dieu le veut, le plus beau voyage de ma vie.»
Salah, traducteur : «Je prends deux semaines pour me ressourcer»
Salah que nous avons abordé au sortir d'un bureau de tabac estime que les vacances sont une nécessité absolue. «Ramadhan ou pas, pour moi il est inconcevable de se cloîtrer chez soi pendant tout un mois qui plus est en juillet», affirme-t-il. «Je suis père de trois enfants et mon épouse travaille. Comme nous n'avons pas de charges particulières à assurer tel un loyer ou un crédit immobilier, nous pouvons nous permettre des économies. Certes, nous ne voyageons pas à l'étranger car cela revient très cher à cinq mais sur le littoral algérien, nous arrivons à dénicher des endroits agréables et nous alternons entre l'Est et l'Ouest. Cette année, nous sommes tentés par la côte mostaganémoise. On va programmer une dizaine de jours au milieu de Ramadhan et revenir terminer le mois en Kabylie jusqu'à la fête de l'aïd.»


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