Le conflit au sein du FLN est loin de prendre fin tant les «répliques» de la toute dernière session ordinaire du comité central du vieux front se font toujours ressentir, avec des échanges d' «amabilités» assassines qui se succèdent. M. Kebci - Alger (le Soir) Comme, par exemple, la dernière en date, celle dont a été l'auteur le tant controversé secrétaire général avant-hier. Dans une sortie médiatique, Amar Saâdani a, une fois encore, dégainé contre son prédécesseur à la tête du FLN qu'il n'a point ménagé. «Abdelaziz Belkhadem est un membre du comité central, ni plus ni moins. De ce fait, il doit se soumettre aux décisions de nos instances souveraines», affirmera-t-il, sûr de lui. Et de porter l'estocade en avertissant son adversaire de subir le même sort que celui d'une huitaine de membres du CC, dont l'activité militante a été gelée quelques jours avant la dernière session de cette instance du parti. «Dans le cas contraire, il sera sanctionné comme tous les autres», tonnera Saâdani, pour qui le comportement de Belkhadem lors de la session combien houleuse du CC le 24 juin dernier à l'hôtel Aurassi, est «irresponsable» et «condamnable». «Il a prétendu qu'on lui a refusé l'accès à la salle de réunion, ce qui est faux. En fait, il voulait rentrer avec son groupe de baltaguis pour semer la pagaille, chose que nous avons refusée», dira-t-il, ressassant à l'occasion son accusation contre Belkhadem qu'il soupçonne de velléités d'accéder au Palais d'El Mouradia. D'où, selon Saâdani, son «agitation» pour «remettre sa main sur le FLN, qui constitue un pas majeur de franchi vers ce rêve qui ne l'a jamais quitté». Cela dit, Saâdani pense que son prédécesseur à la tête du FLN est loin d'être actionné ou agité par une quelconque officine. «Belkhadem agit seul, ce n'est pas un adolescent, il n'a pas besoin d'être poussé vers une chose. L'homme sait très bien ce qu'il fait et ce qu'il veut», ajoutera-t-il. Et de lancer un défi à l'endroit du ministre d'Etat et Conseiller spécial du président de la République et de son principal allié, Abderrahmane Belayat. «Ils ne nous inquiètent pas car s'ils pouvaient convoquer une session extraordinaire du CC, ils l'auraient fait mais il ne le peuvent pas car ils n'ont qu'une dizaine de partisans avec eux», assènera-t-il. Saâdani affirme, par ailleurs, que le prochain congrès du parti, prévu au début de l'année 2015 se prépare dans la sérénité totale. La commission de préparation de ce rendez-vous de tous les enjeux, installée le 24 juin dernier s'y attelle et se réunira bientôt. Du côté du camp Belkhadem, on ne semble pas laisser passer sous silence cette sortie de Saâdani. Une réunion devait avoir lieu hier en soirée pour arrêter la réplique idoine, comme l'affirmera Kassa Aïssi, ancien chargé à la communication au sein du vieux front, pour qui il n'est pas question de se presser dans la réaction, encore faut-il que cette dernière soit «réfléchie» et le fruit d'une large «concertation».