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PARLONS-EN
Nazi oui, harki jamais ! Par Malika BOUSSOUF [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 08 - 12 - 2004

L'affaire des faux moudjahidine aurait indispos� nos vrais et vaillants combattants et jet� l'opprobre sur tout le reste de cette famille r�volutionnaire dont les rangs ne cessent de grossir en m�me temps que les app�tits que la mamelle Alg�rie n'arrivera bient�t plus � satisfaire.
Pourquoi certaines personnalit�s estiment-elles l'information surexploit�e par une presse qui en ferait, � tort, ses choux gras ? Pourquoi est-il indispensable d'�tre reconnu comme ancien combattant et serait-il exag�r� de d�noncer les planqu�s et autres enr�l�s de la vingt-cinqui�me heure ? Pour r�habiliter la m�moire d'un exsuppl�tif des nazis que fut Mohammedi Sa�d, on d�ploie des tr�sors de bagout pour l'encenser post-mortem ! Cela vaut pour les explications qui sont avanc�es afin d'�pargner la m�moire de ce membre fondateur de l'ex-FIS, lui aussi d�funt d'ailleurs. Rien ne semble plus interdire que l'on justifie un comportement que la morale r�prouve ; le pr�texte en serait, peut-�tre, que certains anciens maquisards auraient besoin de battre le rappel de leurs troupes pour une question de survie politique et surtout pour leur survie mat�rielle. C'est ainsi que s'�tre alli� aux nazis devient, aujourd'hui, une erreur de strat�gie et qu'avoir exerc� une autorit� politique sur les groupes int�gristes, responsables de crimes barbares , s'explique par une forte d�votion et un attachement intransigeant � l'islam ! Les "indig�nes" qu'�taient nos parents avaient accept� de s'allier � la France colonisatrice contre l'Allemagne nazie dans l'espoir d'en �tre remerci�s en retour. L'erreur de strat�gie mise sur le compte d'un amour ind�fectible pour la patrie n'aura terni que la m�moire de celui qui en fut l'auteur. Mohammedi Sa�d ne s'est pas engag� au nom des "autochtones", n'�tant le porte-drapeau d'aucun de ses compatriotes. Du coup, cela fait beaucoup d'efforts pour r�tablir un seul homme dans son honneur ! Ce qui est loin d'�tre le cas pour les harkis ; d'autres hommes qui ont rejoint, eux, le camp fran�ais pour diverses raisons. Des raisons que l'on devrait prendre le temps et la peine, quarantedeux ans apr�s l'ind�pendance, de comprendre puisque presque tout le monde semble avoir admis la n�cessit� d'�crire objectivement l'Histoire afin d'en conna�tre, y compris les dessous qui f�chent. Mais qui sera l� pour attester que tel harki a tortur� et pas tel autre ? Les faux t�moins qui se sont faits r�tribuer pour attester qu'un l�che av�r� se soit battu comme un valeureux soldat ? Sans commentaire. On nous sugg�re, enfin, en le verbalisant, la fin de la l�gitimit� r�volutionnaire. Encore faut-il que cela soit vrai ! On a souvent appr�ci� la lenteur que le pouvoir mettait � franchir le pas vers l'acte concret et combien il lui �tait ais� de discourir � d�faut de mettre en pratique ce qu'il avan�ait, ce qu'il disait, ce qu'il promettait. Le chef de l'Etat n'est jamais, on l'aura remarqu� depuis le temps, en panne d'id�es. Les effets de manches, �a le conna�t. Cela ne co�te rien, en outre, de jeter un pav� dans la mare et de passer, d'une pierre deux coups, pour un briseur de tabous. Nous nous posions la question, il y a quelques semaines, de savoir s'il n'�tait pas temps de restituer le FLN aux Alg�riens et donc � l'Histoire. C'est l'Organisation nationale des moudjahidine qui semble le plus incommoder pour l'heure. Sans les vrais et les faux moudjahidine, les vrais ayant depuis plus de quarante ans servi de caution aux faux, et si les choses venaient � �tre remises � plat, l'Alg�rien, otage de "la famille r�volutionnaire", mais toujours encens� et cit� comme valeureux d�s qu'il s'agit pour certains de pr�server leurs int�r�ts, y verra peut�tre un peu plus clair dans toute cette cuisine qui est faite en son nom. Ainsi, la tutelle sur le peuple alg�rien serait en voie d'�tre lev�e ! Ainsi, les partis politiques et les organisations de masse camp�es � la p�riph�rie du pouvoir apprendront- ils enfin � se d�brouiller par eux-m�mes et � ne plus parasiter le syst�me autour duquel ils grenouillent en permanence en se pr�valant de telle ou telle accointance ou en activant sous la banni�re de telle ou telle officine ! M�me s'il n'est jamais trop tard pour tenter de remettre les choses sur orbite, on a toutefois du mal � imaginer qu'un pr�sident qui, il n'y a encore pas si longtemps, ne d�daignait pas qu'on le d�sign�t sous le vocable de "Si Abdelkader El-Mali", en r�f�rence � son pass� et � son r�le jou� durant la guerre de Lib�ration, se d�fasse de ce burnous pour faire cavalier seul. Seul, au nom de la rigueur scientifique, valeur requise par tout esprit cart�sien et aptitude indispensable � celui qui aspirerait � d�sencrasser les esprits des compagnons d'hier. Faux moudjahid, vrai moudjahid, de qui se moque-t-on et quelle importance cela peut-il franchement avoir, aujourd'hui, alors que personne n'ignore la r�alit�, que tout le monde sait que le pays aurait mieux fonctionn� sans les abus d'une belle majorit� de ceux recens�s depuis l'ind�pendance et chaque ann�e un peu plus nombreux comme les incontournables lib�rateurs du pays et comme ceux qui ont entre autres, disons-le franchement, emp�ch� l'Alg�rie de s'occuper de tous ses enfants. Entre les moudjahidine, les enfants de ces derniers et bient�t leurs petits-enfants, les veuves, les enfants et bient�t les petits-enfants de chahids, le reste des Alg�riens devra encore patienter. Depuis 1962, le pays fonctionne et continuera de fonctionner pour bon nombre d'ann�es encore au gr� du montant de la dette contract�e aupr�s de ses anciens combattants. Des combattants parmi lesquels se nichent des imposteurs qui doivent, au quotidien, rendre gr�ce � la disparition d'un grand nombre de t�moins. Ces derniers, n'�tant plus de ce monde, ne pourront, h�las, jamais rapporter la v�rit�, l'histoire r�elle, telle que v�cue, avec ses dessous et ses travers. Ils auraient pu nous en dire des choses, comme, par exemple, comment certains d'entre eux ont �t� conduits � l'abattoir par d'autres qui se pr�valent, aujourd'hui, de leur pass� r�volutionnaire. Ah ! si les morts, victimes tomb�es au champ d'honneur, pouvaient t�moigner. Beaucoup d'entre les vivants n'en m�neraient pas large. Mais tout le monde sait la chose impossible et les premiers � en �tre conscients sont ceux-l� m�mes qui se r�clament de leur compagnonnage, l'Histoire ayant ses raisons que la raison refuse de r�v�ler. Ne serait-il donc pas salutaire pour ne pas dire moins honteux d'imaginer qu'une guerre d'ind�pendance et pour l'�mancipation n'a pas �t� d�clench�e pour ce qu'elle pourrait, une fois gagn�e, g�n�rer comme profits au sens int�r�ts, voire enrichissement sur le dos des martyrs ? Les privil�ges et autres largesses consenties aux anciens moudjahidine, ces derniers savent bien de quoi il en retourne et, du coup, le discours du chef de l'Etat a toutes les chances de rester lettre morte, de demeurer inop�rant. Comme pour rappeler, d'ailleurs, qu'ils restent les seuls garants de la m�moire collective, les membres de l'ONM s'en prennent, une nouvelle fois, aux harkis et aux pieds-noirs, responsables, selon eux, "des pires atrocit�s � l'encontre du peuple alg�rien". Ce peuple que l'on convoque, que l'on manipule et dont on ne se souvient de l'existence que lorsqu'il s'agit d'en appeler � son c�t� bon enfant pour renforcer ses propres privil�ges. Et c'est seulement alors que l'on parle de sacrifice du peuple alg�rien pour l�gitimer et justifier le fait que l'Etat verse une retraite tr�s confortable � une minorit� de ce m�me peuple. Des enfants de martyrs, aujourd'hui � leur tour p�res de famille, font comme si le papa vivant aurait, malgr� leur �ge, encore subvenu � leurs besoins. A croire que l'on n'est jamais majeur, jamais adulte quand on est enfant de chahid. Les grands invalides et les veuves de martyrs c'est normal, quant aux descendants quadrag�naires, qui ne cessent, par ailleurs, de se reproduire, on se demande bien pourquoi il faudrait leur servir la soupe � vie de m�me qu'� leur prog�niture ?

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