Le professeur Bessaha, directeur des programmes de soin et d'éthique et de déontologie au ministère de la Santé a souligné, hier, le manque de déontologie médicale dans la pratique médicale aussi bien dans le secteur privé que dans le public. «S'il y avait un respect de déontologie, il y'aurait moins de problèmes au niveau des structures de santé, assure le professeur. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Selon le professeur Bessaha, qui intervenait dans le cadre du forum du quotidien DK News, les problèmes commencent à l'accueil au niveau des structures de santé. Il soulignera, d'ailleurs, le fait que le nouveau ministre de la Santé a donné des instructions fermes concernant l'accueil et l'écoute du public. Un projet est aussi à l'étude selon le responsable en vue de désigner des médecins à l'accueil et l'orientation dans les hôpitaux notamment. S'agissant des plaintes émises par les citoyens concernant les pratiques médicales, le professeur a annoncé qu'elles étaient au nombre de deux à trois au niveau de sa direction au niveau du ministère de la Santé. Il ajoutera, néanmoins, que des plaintes sont aussi déposées au niveau des hôpitaux et des conseils de l'Ordre. Si la maternité fait partie du top cinq, les plaintes en direction des services de chirurgie viennent en première position selon l'intervenant. «Nous constatons un mécontentement des citoyens par rapport aux soins en dépit des moyens importants mis à la disposition du secteur de santé. Beaucoup de ces problèmes de médecins et infirmiers n'auraient pas eu lieu s'il y avait plus de communication entre les professionnels de la santé et les patients», a expliqué le professeur Bessaha. Ajoutant que «les visites sur le terrain depuis quelques mois sont régulières en vue de constater l'amélioration des insuffisances constatées». L'invité du quotidien DK News a aussi expliqué que les conseils demandent à être accompagnés dans le renouvellement de leurs conseils régionaux, notant que le conseil de l'Ordre concerne tous les médecins sans restrictions. C'est le jeudi 30 octobre qu'aura lieu le renouvellement de ces instances, a annoncé le professeur Bessaha. S'agissant de certaines pratiques dénoncées, il dira que le détournement des malades des hôpitaux vers le privé est condamnable. «Le malade est libre d'exiger d'être pris en charge là où il le souhaite. Quand nous sommes devant ce cas, nous prenons des mesures, il y a actuellement des professeurs qui sont suspendus et qui seront traduits en justice. Toutefois, il faut une plainte des personnes concernées pour que nous puissions agir», a expliqué le professeur.