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MOHAND-AKLI BENYOUNES, PORTE-PAROLE DE LA F�D�RATION DE FRANCE DU FLN, AU "SOIR D'ALG�RIE"
"Notre pr�sence au sein de l'ONM d�range des int�r�ts"
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 12 - 2004

Le porte-parole de la F�d�ration de France du FLN, M.Mohand- Akli Benyounes r�v�le, dans cet entretien, le d�tail des n�gociations avec le ministre des moudjahidine autour de la participation de la F�d�ration au 10e congr�s de l'ONM. Il n'omet �videmment pas de d�noncer l'exclusion dont la F�d�ration a fait l'objet, au moment de l'�lection du conseil de l'ONM. Il vilipende tous ceux, au sein de l'ONM, qui verrouillent la structure pour mieux pr�server des privil�ges… mat�riels et ont une qualit� de moudjahid douteuse.
Le Soir d'Alg�rie : le dixi�me congr�s de l'Organisation nationale des moudjahidine vient d'avoir finalement lieu. La F�d�ration de France du FLN n'a pas eu, une nouvelle fois, une participation heureuse.
Mohand-Akli Benyounes : Avant de relater ce qui s'est produit au moment du congr�s, il est utile, pour une meilleure compr�hension, de mettre bien en exergue la gen�se du d�samour, si j'ose dire, entre l'Organisation nationale des moudjahidine et la F�d�ration de France du FLN. Notre f�d�ration a de tout temps �t� marginalis�e. Elle n'a int�gr� les structures de l'Organisation nationale des moudjahidine qu'en 1992, � la faveur du 8e congr�s de l'Organisation. La cons�cration constitutionnelle des pluralismes politique et associatif en 1989 a permis � notre F�d�ration de se doter d'un statut d'association l�gale. Et, c'est � ce titre qu'elle a particip� aux travaux du 8e congr�s. Il n'y avait, � l'occasion, aucun probl�me. Nous avons d'ailleurs en tant que F�d�ration, � travers nos d�l�gu�s �lus aux structures dirigeantes de l'organisation, assum� tout le mandat qui a couru jusqu'en 1996. Nous avions tort de croire que l'int�gration de la 7e wilaya historique au sein de la grande famille des moudjahidine �tait r�solument acquise. Le 9e congr�s de l'Organisation, tenu en 1996, allait, de nouveau, consacrer la marginalisation de la F�d�ration. A l'�poque, le secr�taire g�n�ral de l'ONM �tait M. Ali Kafi qui, je pense, avait des probl�mes avec la F�d�ration. Il avait avec le reste des responsables de l'Organisation fabriqu� un semblant de pr�-congr�s, plut�t une r�union, � Sidi-Fredj pour op�rer l'exclusion de la F�d�ration. Pour la pr�cision et pour l'histoire, sur les 37 membres de la F�d�ration qui si�geaient au conseil national de l'ONM, seuls 2 ont pris part � ce pr�-congr�s. La F�d�ration a �t� victime d'un complot. Mais malgr� tout, nous avons d�cid� de ne pas rompre totalement les amarres avec l'Organisation. Nous avons gard� contact dans l'espoir de voir les choses revenir � la normale, c'est-�-dire recouvrer la place qui nous revient parmi la famille des moudjahidine. On a d� malheureusement patienter huit ann�es durant, pour nous voir signifier � nouveau notre exclusion. Peut-on savoir ce qui s'�tait r�ellement pass�. D'autant que les d�l�gu�s de la F�d�ration ont pris une part active aux travaux du 10e congr�s. A l'annonce de la mise sur pied d'une commission nationale pr�paratoire du 10e congr�s de l'Organisation nationale des moudjahidine, nous avons pris attache avec le ministre des Moudjahidine �galement secr�taire g�n�ral de l'ONM � qui nous avons fait part de notre espoir de voir la F�d�ration, cette fois-ci, non seulement participer au congr�s mais y �tre �galement repr�sent�e dans les structures de l'Organisation. Apr�s plusieurs rencontres, le ministre a pris la d�cision de nous constituer avec Omar Boudaoud, Mohamed-Seghir Miri et Abdelkader Bakhiouche en commission avec pour mission d'�laborer et finaliser la liste des membres de la F�d�ration de France du FLN ainsi que pr�parer, en guise de pr�lude au congr�s, une conf�rence des cadres de la f�d�ration. Nous nous y sommes attel�s, du mieux que nous avons pu. Pour �tre plus pr�cis, cette mission nous a �t� confi�e le 18 ao�t 2004. Nous avons finalis� le travail le 4 octobre 2004. Nous avons mis du cœur dans l'ouvrage pour �laborer une liste avec, en sus, une classification selon le grade ou la qualit� de membre f�d�ral ou r�gional. Le travail fait, nous avons ensuite sugg�r� au ministre de tenir la conf�rence des cadres avant le d�but du mois de Ramadhan. Tout �tait au point, y compris l'aspect logistique. La conf�rence devait se tenir � la salle Soummam, � Boumerd�s. Le ministre nous a demand� d'�laborer un ordre du jour. Ce fut fait. Il ne restait donc qu'� tenir la conf�rence. On a attendu, depuis, un mois entier, sans que le ministre daigne nous fixer un rendez-vous. La date du congr�s approchait et toujours rien. Nous avons alors d�cid� de convoquer une conf�rence de presse pour informer l'opinion publique mais en m�me temps d�noncer ce qui se passait. Ayant eu vent de la r�union, il a �t� d�cid� d'alerter la presse, le ministre m'a appel� sur mon t�l�phone mobile. Il nous a donn� rendez-vous trois jours plus tard, au si�ge de l'ONM. Aussi, cet �l�ment intervenu, nous avons d�cid� d'annuler la conf�rence de presse. Comme convenu, le ministre nous a re�us, en pr�sence du secr�taire g�n�ral M. Da�s. C'�tait � quatre jours de l'ouverture des travaux du congr�s. Le ministre, qui nous �cout�s, nous a alors demand� d'�mettre des propositions. Nous avons formul� nos dol�ances, � savoir prendre part au congr�s et y �tre repr�sent�s dans les instances de l'Organisation. Il n'a pas trouv� d'inconv�nient. Mieux, il a sugg�r� que, pour que la F�d�ration ne soit pas d�favoris�e, la F�d�ration sera repr�sent�e au sein du conseil national de l'ONM � hauteur de la moiti� de ses d�l�gu�s participants au congr�s. En sus, elle sera repr�sent�e dans le secr�tariat national. C'est donc sur cette base que nous sommes all�s au congr�s. Nous avons particip� � tous les travaux, y compris au sein des quatre commissions, sociale, culture et histoire, politique g�n�rale et organique. Point de probl�me jusque-l�.
Qu'est-ce qui est arriv� par la suite ?
Il est arriv� une suspension de s�ance pour proc�der � l'�lection des membres du conseil national de l'ONM. Etant mandat� pour remettre la liste de nos candidatures, j'ai, donc, �t� � la tribune pour le faire. Je devais remettre ma liste � M. Da�s. Ali Haroun qui m'a pr�c�d� � la tribune m'a fait signe, me signifiant que quelque chose clochait. Je ne vais pas tarder � le d�couvrir. Da�s a refus� ma liste, m'expliquant qu'il y avait un probl�me. Lequel ? Il ne dit rien. J'ai aussit�t demand� � voir le ministre des Moudjahidine pour savoir de quoi il retournait. Le ministre n'avait pas d'explication � nous donner. Il s'est born� � nous dire qu'il a tout essay� mais qu'il n'a pas pu faire grand-chose. Il �tait d�s lors clair que la F�d�ration de France du FLN demeure ind�sirable au sein de l'ONM. On a pris cong� du ministre, sans avoir manqu� de le remercier de nous avoir offert un si agr�able s�jour � Club-des-Pins, et sommes revenus rendre compte aux d�l�gu�s de la F�d�ration participants au congr�s. Apr�s, nous sommes rentr�s chez nous. Nous avons par la suite rendu publique une r�solution dans laquelle nous avons d�nonc� ce qui s'�tait pass�.
Comment expliquez-vous cet acharnement � vous exclure en tant que F�d�ration de France du FLN des structures de l'ONM ?
Il est vrai que nous avons fait des petits passages dans les structures de l'Organisation nationale des moudjahidine, mais, en v�rit�, on n'a jamais �t� admis. Plusieurs raisons � cela. Entre autres que nous, les membres de la F�d�ration avons, � l'ind�pendance acquise, choisi d'�voluer sur d'autres itin�raires que de nous inscrire � la rente. Or, il se trouve que, entre ceux qui tr�nent encore sur les structures de l'organisation sont fonci�rement format�s dans des comportements h�rit�s du parti unique. Nous, les membres de la F�d�ration de France du FLN, d�rangeons par notre attitude et surtout par le fait que nous ne revendiquons pas des privil�ges mat�riels.
Est-ce � dire qu'on ne se pr�occupe que de cela � l'ONM ?
Nous, encore une fois, on n'a pas fait de l'histoire un fonds de commerce. Et nous n'allons pas le faire. Comme a dit le pr�sident de la R�publique, il n'est plus � se pr�valoir de la l�gitimit� historique. La seule l�gitimit�, � notre compr�hension mais aussi conviction, c'est celle populaire que seule l'urne conf�re.
La m�saventure de la F�d�ration de France avec l'ONM ne trouverait-elle pas son origine, en fait, d�j� dans un conflit du temps de la guerre de Lib�ration nationale ?
Non, jamais. Il n'y a pas eu de conflit de quelque ordre que ce soit entre nous et les fr�res combattants ici en Alg�rie. Les d�viations, pour ce qui est de l'Organisation des moudjahidine, ont commenc� � l'ind�pendance. y a eu des gens qui se sont appropri�s les organisations de masse, � l'instar de l'ONM et qui ont fait carri�re, aid�s en cela par le parti unique. Nous, les membres de la F�d�ration de France du FLN avons �t� des pestif�r�s depuis 1962.
Apr�s ce qui est arriv�, quel regard jetez-vous sur l'ONM ?
Vous savez, les moudjahidine c'est l'histoire. �a doit normalement �chapper � la vision politique �triqu�e. Ce n'est malheureusement pas le cas. L'Organisation nationale des moudjahidine ne devait pas �tre une organisation partisane. Pour revenir � votre question, je vous dirai qu'en d�pit de tout, nous voulons toujours r�int�grer notre famille naturelle. Nous ne sommes pas contre l'ONM en tant qu'organisation mais nous d�non�ons les pratiques qui ont pr�valu en son sein jusqu'� aujourd'hui. Faut-il vous dire, sur un autre registre, que nous avons des membres de la F�d�ration de France du FLN qui ont des probl�mes et qu'ils peinent � solutionner du fait que la F�d�ration soit exclue des structures dirigeantes de l'ONM. Pour que leurs probl�mes soient pris en charge, il faut que des membres de la F�d�ration soient dans les commissions idoines. Or, ce n'est gu�re le cas. Dans ces commissions, il y a des gens qui s'accrochent aux privil�ges et qui ne veulent pas du retour des vrais moudjahidine.
Feriez-vous allusion aux faux moudjahidine ?
Ecoutez ! Les faux moudjahidine sont fabriqu�s par des faux moudjahidine qui sont dans les commissions charg�es de traiter les dossiers, c'est-�- dire par ceux qui ont la d�cision de statuer, alors que leur qualit� de moudjahid est douteuse. A partir du moment o� ils ont la d�cision, ils fabriquent autant de moudjahidine qu'ils veulent.Ce sont, entre autres ces gens-l� qui se battent pour qu'on n'int�gre pas l'ONM. Ils ont commenc� par fabriquer leurs propres dossiers. D'ailleurs, si vous allez au minist�re des Moudjahidine, ne vous �tonnez pas de d�couvrir des gens qui ont d�pos� quatre � cinq dossiers, tentant chaque fois une nouvelle qualit�, jusqu'� ce que �a aboutit.
Auriez-vous, cela dit, une id�e du nombre des faux moudjahidine ?
D�j�, rien qu'� reprendre les chiffres du ministre des Moudjahidine, ils seraient 10 000. Je ne pense pas qu'il soit exag�r�. Ils sont assur�ment encore plus nombreux. Mais il demeure que le plus important n'est pas tant leur nombre mais la mani�re dont ils sont fabriqu�s. La fabrique reste toujours fonctionnelle. Les gens qui sont actuellement dans la commission de reconnaissance de la qualit� de moudjahid, pour ce qui est de la F�d�ration de France du FLN, ne repr�sentent qu'eux-m�mes. Mais il se trouve que c'est avec eux que l'ONM g�re la F�d�ration de France. Faudra-t-il que je vous r�v�le que celui qui pr�side actuellement ladite commission a fait, il y a quelques ann�es une demande, pour �tre reconnu comme chef de cellule. Une cellule, vous savez, elle est compos�e de trois � cinq membres. Ce m�me bonhomme est apte aujourd'hui � signer des attestations pour des chefs de wilaya. Il est temps que cela cesse.
Vous ne perdez pas espoir de voir enfin l'int�gration de la F�deration � l'ONM r�alis�e. Or, il se dit que Larbi Belkheir aurait entrepris une m�diation pour ce faire.
Pour le moment, personne n'a pris attache avec nous. Cette m�diation dont vous parlez n'a pour le moment pas eu lieu. On la souhaite, cela dit. D'autant que nous avons saisi le pr�sident de la R�publique, en sa qualit� de pr�sident honorifique de l'ONM, pour qu'il intervienne.
Entretien r�alis� par Sofiane A�t-Iflis


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