La seconde édition de lmarque et contrefaçon se tiendra cette année à l'hôtel El-Aurassi le 1er et 2 juin prochain, sous le patronage des ministres du Commerce et de l'Industrie et des Mines. Les organisateurs, RH. International Communication, initiateurs de ces journées, expliquent qu'il est très difficile de l'évaluer avec précision puisque le monde est confronté à des réseaux très organisés installés dans le monde entier. La contrefaçon évolue à une vitesse vertigineuse, elle est passée du stade artisanal et régional à un niveau industriel et planétaire, sévit de toutes ses forces, bafoue la législation du travail, la législation fiscale, les législations en matière de sécurité des produits et tous les principes du développement durable. Ces journées, qui accueillent des experts nationaux et internationaux dont des Maghrébins et Européens composés de juristes, d'experts et de représentants d'établissements publics et privés, mettront en débat toutes ces questions qui fâchent le monde de l'économie. Un programme riche en communication, illustré par des faits réels enregistrés au Maghreb ou en Europe, sera présenté à cette occasion avec des solutions de réduire les effets dangereux tant sur les économies que sur la santé des personnes. Un conférencier proposera de débattre de la question relative à la publicité parce que celle-ci fait partie également des éléments qui forgent l'image d'une entreprise, c'est-à-dire sa représentation auprès du public.«Si les annonceurs sont sensibilisés aux enjeux stratégiques en la matière, notamment à l'aune de la diversification des médias, l'importance des questions et des risques juridiques liés aux opérations de publicité n'est pas toujours parfaitement mesurée. Or, cette maîtrise est indispensable pour «communiquer en toute sécurité.» L'objectif est aussi d'attirer l'attention des participants sur les questions juridiques qui doivent être posées tant au moment de l'exécution créative que de la diffusion (régimes et conditions de protection ; clauses contractuelles impératives et conformités légales et réglementaires, etc.). Face au perfectionnement des contrefacteurs, la loi répond-elle de manière suffisamment efficace ? La question trouvera son espace lors de ces 48 heures. Un expert européen déclarait récemment que les réseaux de la contrefaçon ne sont pas «criminels uniquement parce qu'ils sont clandestins, qu'ils méprisent la propriété intellectuelle, ni même parce que les produits qu'ils proposent sont souvent dangereux pour la santé et la sécurité humaines, mais parce qu'ils piétinent allègrement tous les droits – droit du commerce, de l'environnement, du travail, etc. Ils exploitent dans des conditions sordides des enfants ou des travailleurs forcés pour la fabrication, et une main-d'œuvre immigrée sans papiers sur les plages européennes pour la vente». L'activité sportive n'est pas épargnée. L'an dernier, ce sont 1,4 million d'articles de sport contrefaits qui ont été interceptés en Europe, les chaussures étant les plus copiées (12% du total des produits saisis par les douanes), soit 550 000 paires. Malheureusement, les copieurs ne s'arrêtent pas là. «Tout est copié, même le matériel : fixations de skis, clubs de golf, raquettes de tennis, lampes de spéléologie, matériel d'alpinisme et de camping», déclarait un industriel. Ce qui ne va pas sans poser de sérieux problèmes de sécurité pour les utilisateurs, sans parler de l'impact catastrophique pour les marques en termes d'image. Enfin, chez nous, la Direction des douanes avait indiqué en 2014 que «pour les seuls dix premiers mois de l'année 2013, les services des douanes ont saisi environ 376 642 produits contrefaits contre 781 000 produits en 2012. Pas moins de 7 millions d'articles ont été saisis au cours des sept dernières années. Pièces détachées, appareils électroménagers, cosmétiques, robinetterie à gaz, cigarettes».