Le mouton de l'A�d El-Adha, au vu de la tendance constat�e sur les premi�res aires de vente, risque d'�tre hors de port�e d'un grand nombre de familles au faible revenu. Pour ceux qui, quel que soit le prix, consid�rent qu'on ne peut �chapper � la tradition et qui ont, d�j�, commenc� � t�ter le mouton, le march� affiche une sensible augmentation par rapport � l'ann�e derni�re. �Pour le m�me mouton, disent-ils, il est demand� 2000 � 2500 DA de plus�. Une famille moyenne, d'apr�s eux, ne pourrait s'offrir le mouton du sacrifice � moins de 17000 DA. Nombreux, du moins pour l'instant, semblent ind�cis et pr�f�rent attendre les arrivages habituels du cheptel des Hauts-Plateaux. Les aires de vente, qui ont commenc� � se constituer �a et l�, en effet, ne connaissent pas la grande affluence, � une semaine du jour �j� contrairement � l'accoutum�e. L'envol�e des prix, pr�visible, d'apr�s certains, s'explique par le fait que, cette ann�e, le pays a enregistr� une forte pluviom�trie et des chutes de neige, particuli�rement sur les r�gions o� �volue le gros des �leveurs. Cela leur offre une certaine garantie sur le plan p�turage et leur �vitera d'�tre contraints d'�couler leur cheptel � tout prix comme c'est le cas en p�riode s�cheresse. En d'autres termes, l'offre est pr�vue � la baisse et les prix risquent de se maintenir et m�me, pr�cisent quelques maquignons, tendre � la hausse. Ils confortent leurs pr�visions en expliquant que la brebis, moins co�teuse que le mouton et sur laquelle se rabattent les acheteurs aux petites bourses. Pour d'autres initi�s du domaine, la hausse des prix n'est qu'en partie li�e � la cl�mence du climat. Pour eux, le prix, quelque peu �lev�, de l'aliment (orge et foin) du b�tail influe directement sur le prix de la viande. Mais, plus encore, expliquentils, le prix de la viande, qui se maintient aux environs de 670 DA le kg depuis quelques ann�es, est, surtout, d� � une diminution du nombre de t�tes du cheptel alg�rien. On constate depuis quelques ann�es, pour ne parler que de la partie du sud-ouest du pays, que les arrivages vers le Nord pour l'A�d El-Adha de Ouled- Djellal, de M'Sila et de Djelfa sont en perp�tuelle baisse. Une grande partie du cheptel de ces r�gions, disent-ils, est r�guli�rement �coul�e, de mani�re frauduleuse, hors des fronti�res du pays. Cons�quement � ces �exportations � qui font le bonheur de quelques contrebandiers, le nombre de t�tes se maintient ou tend vers la baisse � la grande d�convenue des consommateurs nationaux. Ces derniers, non seulement, consomment peu de viande rouge (� cause de son prix excessif), tout au long de l'ann�e, mais se voient, en plus, priv�s ou contraints � de grosses d�penses pour r�pondre au rituel religieux une fois par an. N. Bensalah